Depuis le début de l'année scolaire, le collectif aggiornamento ainsi que la plupart des syndicats et des associations professionnelles alertent sur le caractère infaisable des nouveaux programmes, notamment d'histoire-géographie, et surtout dans les classes à examen (brevet des collèges et baccalauréat).
A quelques semaines de l'échéance, le constat est plus qu'alarmant : professeurs au pas de course, fatigués, découragés, démunis, en colère ; élèves angoissés, perdus dans la masse d'informations, accrochés à nos médiocres cours magistraux comme des sésames.
Il est plus qu'urgent d'alléger ces gargantuesques programmes totalement déconnectés d'un terrain fatigué de ne pas être entendu. Il est nécessaire enfin de procéder à une refonte totale et transparente des programmes, dans toutes les disciplines qui le demandent. C'est la gageure du nouveau Conseil Supérieur des programmes. C'est en tout cas celle que nous appelons de nos voeux, parce que le débat démocratique autour du projet de l'école républicaine et de ses programmes relève aussi d'une certaine morale... laïque.
Ce billet est donc l'occasion d'un récapitulatif, sous la forme de bilan d'étape, de quelques analyses et propositions déjà faites par le collectif, seul ou accompagné :
) Analyse critique des programmes de Troisième et de la nouvelle épreuve du brevet
2) Analyse critique des programmes de Terminale
3) Appel pour une réécriture des programmes initié par le SNES
4) Pistes et propositions pour de nouveaux programmes de lycée et plaidoyer pour la géohistoire
5) Pistes pour de nouvelles modalités d’écriture de programmes et numéro spécial à paraître (juin) desCahiers pédagogiques
6) Table ronde au salon de l’éducation organisée par l’APSES qui a invité le collectif Aggiornamento
7) Ci-dessous : pétition intersyndicale à signer avec le soutien du collectif
Les programmes d’histoire-géographie au collège et au lycée ne sont pas satisfaisants. Après ceux de première générale, ceux de troisième et de Terminale s’annoncent particulièrement difficiles à mettre en œuvre. Accumulant un nombre trop important de chapitres et d’ « études », ils entraînent un survol indigeste de thèmes qui s’enchaînent à un rythme effréné.
L’architecture des programmes combinée à des épreuves qui ne laissent plus de choix entre plusieurs sujets mettent les enseignants en grande difficulté, et augmentent les risques d’échec pour les élèves. Le rythme imposé par l’accumulation des questions oriente l’enseignement de l’histoire-géographie vers une restitution mécanique, sans permettre une véritable réflexion et analyse critique, dévoyant ainsi les finalités de la discipline et ses fonctions de formation pour les élèves.
Des allègements ont été possibles sur les programmes de première générale. Il doivent l’être aussi sur ceux de 3e et de terminale. Il est urgent d’entendre la profession, et de redonner aux élèves et aux enseignants des conditions de travail satisfaisantes.
Nous demandons donc :
- Pour cette année,Pour la session 2013, des consignes claires pour ne pas pénaliser les élèves qui se présentent au DNB et au baccalauréat général
- Pour l’an prochain,* des allègements significatifs pour les deux niveaux concernés par des examens : troisième et Terminale.
* une révision du contenu des épreuves du DNB et du Baccalauréat - Dans un deuxième temps, dans le cadre de la mise en place du CSP, une véritable consultation des acteurs de terrain que sont les enseignants et un dialogue ouvert avec les organisations syndicales, afin de remettre à plat les programmes du secondaire.
Lien vers la pétition : http://histoiregeo-urgence-allegements.net