Dans un article dans Le Monde.fr (24.02.11), V. Pécresse reprend ses contre-vérités habituelles sur les «hausses de budget qui atteignent 22% pour les universités, 21% pour l'Inserm ou bien encore 14% pour le CNRS». L'ensemble des syndicats et associations concernées, tout comme les partis de gauche, ont démontré à de nombreuses reprises que la croissance réelle de la recherche avait été nulle depuis 2007, le budget de la recherche ayant été artificiellement gonflé par des astuces de présentation.
Quand au Grand emprunt, au-delà de son aspect de contournement des instances scientifiques, il est improbable que l'argent réellement distribué, à une minorité arbitrairement désignée, soit proche des sommes annoncées. Preuve en est qu'aucun centime n'a encore été débloqué pour le Plan Campus, alors que la ministre annonce des centaines de millions chaque année depuis trois ans.
Le sacrifice de l'enseignement supérieur et de la recherche et la démolition de ses structures ont des conséquences gravissimes sur la recherche et l'enseignement supérieur français, sur leur attractivité pour les jeunes et pour leurs retombées tant en matière de développement économique, d'emploi, d'aménagement du territoire, de santé ou d'environnement. Si le gouvernement s'accroche à ses mensonges, c'est parce qu'il veut masquer sa forfaiture la plus grave: le sacrifice de l'avenir du pays.
Le collectif sauvons la recherche.
Voir aussi le communiqué de SLU.