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Billet de blog 30 août 2012

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Troisièmes Rencontres avec Médiapart, Montluel, 25 et 26 août 2012 : premiers échos ...

Nous avions un président de droite, ça nous le savions. Nous avons voté, nous le savons aussi. L’abstention a encore progressé, mince, ça aussi nous l’avons encaissé. C’est un homme du PS qui a pris son poste élyséen, ah oui, ça, nous le savons. Il y en a même qui disent l’avoir entendu vibrer au Bourget, un soir de discours pré-électoral. Tout s’est passé, tout a vraiment eu lieu, et puis ?

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Nous avions un président de droite, ça nous le savions. Nous avons voté, nous le savons aussi. L’abstention a encore progressé, mince, ça aussi nous l’avons encaissé. C’est un homme du PS qui a pris son poste élyséen, ah oui, ça, nous le savons. Il y en a même qui disent l’avoir entendu vibrer au Bourget, un soir de discours pré-électoral. Tout s’est passé, tout a vraiment eu lieu, et puis ?

 « Et puis ? »  CAMédia a organisé les troisièmes Rencontres avec Médiapart les 25 et 26 août 2012, car « et puis ? » est frère de « et nous ? ».

Et nous ? Chacun peut agir à sa mesure, à condition de ne pas rester seul, de pouvoir comprendre, de se nourrir d’idées, d’espoirs, de projets d’action : c’est la petite ambition de CAMédia de permettre ce mode de rencontre au fil de l’année, sous forme de journées ou de weekend.

Amis, ne nous lassons pas d’attiser le feu de la conviction et du doute, ne nous lassons pas d’écouter, de regarder, de penser et d’agir : le temps est rude, l’abattement et l’isolement guettent. Alors choisissant « l’optimisme de la volonté » (Gramsci), le temps d’un weekend, dans le domaine de Sainte Croix, à Montluel, près de Lyon, nous avons initié les troisièmes Rencontres avec Médiapart, dans une ambiance  fraternelle, joyeuse et réflexive.

Débats, flânerie, librairie, photos (Denis Lafontaine), peinture (Mart’IN Prud’hom) , chansons (Hélène Deschamps), soleil et grands arbres, petit vin frais et projets d’actions à venir, voilà notre menu. Le thème, La démocratie, c’est notre affaire, fut notre fil rouge.

Voici pêle-mêle les grands moments de ce séjour, d’autres articles et une vidéo viendront ensuite.

La démocratie s’use si l’on ne s’en sert pas, la preuve en est le travail de labourage médiatique des Imposteurs de l’économie : Laurent Mauduit a repris pour nous ce mécanisme permanent de la pensée unique, celle qui a promu l’économie libérale comme la voix dominante du microcosme médiatique, celle qui clamait par exemple en 2008 « La crise est finie » ou, par la bouche d’Alain Minc, la crise est « avant tout psychologique ».

C’est ensuite avec Paul Aries (politologue, rédacteur en chef du journal le Sarkophage) et Guillaume Vermorel (lanceur d’alerte contre les gaz de schistes en Ardèche) que nous avons réfléchi à tout ce qui favorise l’émergence et l’agrégation des luttes : le mouvement ardéchois est un bel exemple d’un collectif qui réussit, en prise directe avec un territoire. Créativité politique, travail démocratique d’organisation, goût renouvelé pour les expériences sociales inventives, modes de luttes actives et non-violentes qui remettent à l’ordre du jour égalité et fraternité, l’idée de gratuité et de partage social, … voici autant de motifs d’espoir et de volonté agissante.

Enfin avec Pierre Larrouturou (mouvement Roosevelt 2012) et Edwy Plenel, nous avons discuté du déni de démocratie qui risque de paralyser le pays, du système de plus en plus mafieux de la finance et de ses modes de contrôle : à ceux qui nous disent « bonnes gens, on s’occupe de vous », nous ferons tout pour répondre, guidés par un désir démocratique qui ne renonce pas. Le mouvement Roosevelt 2012* est un de modes de cette action qui met en avant l’exigence de justice sociale et le refus de la destruction de notre monde.

Chacun, au cours du weekend, a expérimenté une forme de laboratoire collectif d’idées, chacun est reparti dynamisé par les débats, riche d’informations essentielles, de nouveaux contacts, de projet de luttes à mener, décidé à ne rien lâcher de l’exigence démocratique, tout en n’oubliant jamais de créer de la joie commune.

Compagnons, la vie est à nous !

* http://www.roosevelt2012.fr/

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