Les 6 et 7 juillet se dérouleront les rencontre estivales avec Médiapart organisées par CAMédia (collectif d'abonnés de Médiapart) dont vous pouvez consulter le programme par le lien au bas du billet. Plusieurs représentants de luttes actuelles s'y retrouveront. Parmi eux, une représentante des services de Prévention Spécialisée de Seine Maritime.
Etat des lieux :
Décembre 2012 : Le département de la Seine Maritime divise par deux la dotation aux 9 associations de Prévention Spécialisée sans aucune concertation ! Mai 2013 : 75 personnes licenciées sur 130 postes !
La Prévention spécialisée doit-elle être une variable d'ajustement du budget du département, au détriment des jeunes et de leurs familles dans les quartiers relégués ?
La Prévention Spécialisée c'est un travail de fourmi au cœur d'un territoire, c'est une présence sociale quasi immergée, c'est aussi la connaissance des habitants et un mode d'interventions sociales innovant.
Diviser par deux le budget de la Prévention Spécialisée, c'est nier l'existence des personnes qui vivent au sein des quartiers, c'est faire avorter des projets socio éducatifs, c'est occulter le travail des éducateurs de rue en imposant pour seule logique la gestion comptable.
Afin de dénoncer cette baisse drastique, les 9 associations de Seine Maritime se sont organisées de décembre 2012 à mars 2013. Les salariés se sont constitués en Collectif et lors de réunions hebdomadaires, ils ont programmé des actions. De nombreux courriers ont étés envoyés aux Conseillers Généraux, aux Maires des 9 communes touchées par la coupe budgétaire et à la presse locale. Les locaux du CG76 ont été occupés par le Collectif de salariés, qui au travers d’un hakka devant des journalistes de France3, dénonçaient le changement de priorité et d’échelle du CG76. « En parlant de changer d’échelle dans les quartiers où l’ascenseur social est en panne comment les éducateurs vont accompagner les jeunes à gravir l’escabeau avec si peu de moyens ». Des comités de soutien se sont mis en place, des pétitions ont été signées par un grand nombre d’habitants et d’élus et remises lors d’une assemblée départementale le 26 mars 2013. Les conseils municipaux ont été investis à plusieurs reprises ainsi que le conseil communautaire de la CREA. La presse a été interpellée de nombreuses fois, ainsi que France 3 Normandie. Au Havre, le président du CG76 a annulé sa venue, devant la très forte mobilisation des salariés en colère. En bref, voici quelques exemples de cette lutte sociale, des travailleurs sociaux et des administrateurs des 9 associations de Prévention spécialisée de Seine-Maritime. Les syndicats Sud Santé Sociale et CGT ont apporté leur soutien et leur logistique à toutes les actions menées.
Cette décision sans concertation détruit le tissu associatif, le travail en réseau et gonfle depuis avril 2013 les chiffres du Pôle emploi. Le collectif et les comités de soutien vont continuer de médiatiser les mensonges de ces élus PS du CG76.
Une représentante de ces salariés en lutte sera donc présente à Montluel le 7 juillet 2013.
Retrouvez ici le programme de la rencontre estivale de CAMédia (Collectif d’Abonnés de Médiapart).
http://blogs.mediapart.fr/edition/camedia/article/030513/quatrieme-rencontre-avec-mediapart-les-6-et-7-juillet-2013-les-luttes-se-rencontrent-montlue
Denis Lafontaine