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Le projet européen avait su même séduire Mikhaïl Gorbatchev, le Président de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, père de la « perestroïka », qui souhaitait une « Maison Commune Européenne », forte, pacifique et prospère. À Berlin les pierres de ce mur, qu'on croyait inexpugnable, se mirent à trembler…
Le 21ème siècle qui s’éveille, ne confirme pas l’envol de l’Europe. On annonce même le chant du cygne de l’Occident. Deux évènements en furent la cause.
Le premier, la guerre d’Irak, réponse à l’attaque terroriste des Twins Towers. En dépit de la pression de la France, soutenue par l’Allemagne, le président américain Georges W. Bush s’est soustrait aux décisions de l’ONU avec des arguments mensongers. Ce fut un coup de pied dans la fourmilière et la naissance de l’État islamiste.
Le deuxième événement, c’est le NON de citoyens français. Sensibles aux sirènes mensongères de politiciens ambitieux, ils rejetèrent le 29 mai 2005 la Constitution pour l’Europe. Ce projet social et démocratique aurait enfin doté l’Euro d’une gouvernance économique commune. Et assuré la souveraineté politique et militaire à notre vieux continent.
Poutine a choisi de perpétrer l’Empire des tsars, « la prison des peuples ». Il rêve comme Staline de l’étendre à l’Europe, car telle serait la vocation de la Russie
À l’Est, l’An 2000 marque l’entrée en fonction du nouveau Président, Vladimir Poutine, à la tête de la Fédération de Russie, après le chaos de l’effondrement de l’URSS.
Cet ancien membre du KGB, voit avec une perspicacité rageuse cette Europe, prospère et en paix, intégrer, sans aucune contrainte, les anciens satellites soviétiques, indûment kidnappés par l’URSS, d'abord les Pays baltes suite au pacte germano-soviétique conclu entre les nazis et les bolchéviques, puis les autres pays de l'Europe centrale et orientale au lendemain de la victoire des Alliés (Staline ayant retourné sa veste, l'URSS en faisait partie) sur le nazisme et le fascisme.
Depuis le rejet de la Constitution européenne, le Président Russe se voit en nouveau tsar, déterminé à ébranler les assises de cette Europe inconsciente de sa fragilité.
Il veut restaurer les frontières de l’empire soviétique… et plus encore !
L’arrivée de Donald Trump est l’ultime chance de Poutine, le coup de grâce pour l’Europe. Les deux super puissances autocratiques ont désormais fusionné, du moins en apparence. elles sont unis par le mépris que l’une et l’autre portent à l’UE.
« Dollar » Trump est prêt à sacrifier l’Ukraine sur l’autel de ses ambitions de milliardaire et pourquoi pas l’Europe, tout en déclenchant une crise économique et financière mondiale.
L’Union européenne est-elle à la hauteur des défis ?
Face aux risques d’écrasement de l’Ukraine par la Russie de Poutine et la destruction économique de l’Europe par le nouveau locataire de la Maison Blanche, l’UE est-elle en mesure de reprendre son destin en mains et d’assurer sa défense tant militaire qu’économique ?
Le 13 mai dernier, à la Cité des Associations de Marseille*, le Général (2S) Michel Foudriat a présenté son analyse, au plus près de l’esprit de défense et de l’état de la sécurité nationale, sous l’éclairage des problèmes géopolitiques. Il préside l’Association des Auditeurs de l’Institut de Hautes Études de la Défense nationale (IHEDN) avec la participation de personnalités de haut rang les plus qualifiées pour aborder la situation militaire et internationale.
Mais pour survivre à cette situation explosive, l’Europe a-t-elle la capacité économique de résister ? C’est le Magistrat honoraire à la Cour Administrative d’Appel, Claude Reynoird, Président honoraire du Mouvement européen Provence qui a présenté une étude précise des possibilités de l’UE à partir de l’état des lieux et des recommandations du Plan Draghi. Pour résister, voire s’imposer aux concurrences étrangères.
La réunion fera l’objet d’un compte rendu.
* Monique Beltrame - Présidente du Comité Européen Marseille
*Le Comité européen Marseille en partenariat avec le Mouvement européen Provence. L’entrée était libre et gratuite.