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Carnets d'Europe

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Billet de blog 26 décembre 2024

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L'Europe, un événement révolutionnaire de notre temps

Notre taureau camarguais, noir comme comme du charbon, a inspiré l'illustre peintre marseillais Georges Briata. Son allégorie témoigne d'une véritable révolution sur le continent européen ravagé pendant des siècles par des guerres incessantes. Elle célèbre l'ouverture d'une ère nouvelle qui, hélas ! pourrait se refermer définitivement sous nos yeux si nous n'y prenons garde...

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Illustration 1
L'Hymne à l'Europe - Georges Briata 2004.

La figure symbolique de la Camargue figure sur sa toile intitulée « L'Hymne à l'Europe ». Georges Briata l'a présentée le 2 avril 2007 à Marseille, mairie de Bagatelle (6e-8e), à l'occasion des festivités du Cinquantenaire des Traités de Rome.
D'aucuns ont pu s'étonner de la couleur de l'animal : « Zeus n' a-t-il pas séduit Europe, la demi-déesse aux yeux remarquables, en se transformant en un splendide taureau, pacifique et d'une grande blancheur ? » Le maître a donné la solution de l'énigme : « J'ai composé cette toile pour saluer la naissance de l'Europe avec le Traité de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier qui a servi de modèle aux Traités de Rome. Vous savez que le traité CECA a eu ce coup de génie de mettre en commun les matières premières de la guerre pour la rendre matériellement impossible et ouvrir le continent à la paix. Le taureau noir, symbole de la force brute, est désormais maîtrisé ; le règne de la paix est ouvert comme le montre l'envol de la colombe.»
À la mairie de Bagatelle, un public nombreux avait participé à la commémoration du Cinquantenaire des Traités de Rome. Présidé par Monique Beltrame, le Comité Européen Marseille  avait conçu une exposition, « l’Europe d’hier à aujourd’hui », qui mettait en exergue l’identité européenne de la France, instigatrice de l’Union. Des panneaux évoquaient le 9 mai 1950, lorsque le gouvernement français, par la voix de Robert Schuman, dépassant la relation de vainqueur à vaincu, avait proposé de partager la souveraineté avec l’ennemi d’hier sur un pan essentiel de l’économie : le charbon et l’acier.
Pour Monique Beltrame, la cause était entendue : « la construction européenne, basée sur le respect mutuel entre Etats et le partage de la souveraineté au nom de l’intérêt général, était désormais en marche vers une communauté de destin ».
Au cours de la commémoration, Jeannette Tümer, consule du Consulat Général d’Allemagne, avait rappelé avec émotion  « le chemin parcouru en quelques décennies permettant à l’Europe de sortir de ses ruines, d’exister et de prospérer dans une paix jamais acquise jusqu’alors
Madame Blandine Pellistrandi, chef de la Représentation de la Commission Européenne, avait poursuivi en rappelant « la responsabilité des Français face à la crise qui paralyse l’Europe actuelle » (ndr : la paralysie est toujours d'actualité) ; tandis que Madame Dominique Vlasto, adjointe au Maire de Marseille et députée européenne, avait souligné « la nécessité de donner à l’Europe des institutions fortes afin que l’Union ne se dilue pas face à la montée en puissance des géants de l'économie ».
De nombreuses personnalités et le Corps consulaire avaient honoré cette rencontre, comme Petros Panayotopoulos, Consul Général de Grèce et Cornel Alesce, Consul Général de Roumanie.

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