La  Carsat veut soustraire 100 000 salariés au risque cancérogène

Si l'on supprime le facteur d'exposition professionnelle, ce sont plus de 10 000 nouveaux cas par an qui pourraient être évités. Le plus souvent, la maladie survient longtemps après l'exposition à un agent cancérogène : 10, 20, voire 40 ans après, donc généralement après cessation de l'activité professionnelle. 
Les cancers les plus fréquents sont les cancers des poumon, des fosses nasales, de la vessie et des leucémies.
Plusieurs facteurs sont le plus souvent en cause : environnement, comportement alimentaire, tabac, alcool, travail... Difficile donc, voire impossible de déterminer la part due à l'environnement professionnel, mais ce n'est pas une raison pour ne pas supprimer ou réduire le danger au travail afin d'éviter de nombreux cancers.
En France, la caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) est chargée de mener cette action. C'est un organisme français de sécurité sociale ayant généralement une compétence régionale. Elle a succédé au 1er juillet 2010, aux caisses régionales d'assurance maladie (CRAM), après la création des ARS (Agence Régionale de Santé). Elle exerce ses missions dans les domaines de l'Assurance vieillesse et de l'Assurance des risques professionnels.
Depuis 2009, dans le cadre de cette action, 65 ingénieurs et techniciens de la Carsat Sud-Est (régions Paca et Corse) ont visité 300 entreprises, dont pas moins de 2700 salariés sont exposés à des produits cancérogènes. Sur le plan national, l'action engagée par l'Assurance Maladie -Risques professionnels, vise à soustraire 100 000 salariés au risque cancérogène d'ici fin 2012 et ceci par action directe en entreprise, menées en partenariat avec des médecins du travail. Une priorité du Plan (français) Santé au travail 2010-2014 auquel l'Assurance Maladie-Risque Professionnel contribue activement. Et qui recoupe et complète utilement le partenariat européen pour la lutte contre le cancer.