Je l'ai écrit dans plusieurs billets, je ne suis guère amateur de l'autopromotion, donc j'évite de renvoyer depuis ce blog vers mon site personnel, d'autant que de toute manière c'est le blog de Ma Pomme et non celui de Ma Pomme – enfin si! Enfin non! Bon, vous voyez ce que je veux dire...
Par contre j'ai réalisé depuis quelques temps des documents au format PDF qui reprennent certains textes publiés au cours de mes années de mainteneur de sites personnels (Eh! Ça commence à faire un bail! J'ai commencé à en maintenir à partir de 2002). Faut dire, outre cette réticence à l'autopromotion une part importante de ces textes ne vaut pas grand chose, j'ai la sale habitude de publier sans discernement, certaines pages ne comptent rien de plus que leur titre et une courte introduction, beaucoup n'ont pas grand intérêt, des vagues esquisses ou des billets d'humeur. Ma première motivation pour ces PDF était de disposer de documents imprimables pour justement les imprimer et les diffuser mais je les ai aussi mis en ligne car pour moi un document PDF même non imprimé est d'un meilleur confort de lecture qu'une page Internet. Bien sûr, les mettre en ce format m'a amené à les améliorer dans la forme: j'essaie de ne pas en faire trop mais quand on écrit au fil du clavier les coquilles, les erreurs de syntaxe et d'orthographe, les formulations maladroites voire incompréhensibles sont inévitables. Non que les textes mis en PDF n'en comptent pas, mais bien moins que ceux directement publiés sur le Net.
Contrairement à ce que dit dans la phrase de présentation je ne vais pas rapatrier certains de ces PDF mais les mettre en lien vers un de mes vieux sites désormais inutilisé, ça pourrait leur donner un peu plus de visibilité que sur mon site personnel tout en m'évitant d'en faire la promotion en créant un lien vers lui. Sauf ceux très courts, une ou deux pages, ils sont tous sous deux formes, française (ou portrait) et italienne (ou paysage). La forme à la française est conçue pour la lecture à l'écran, celle à l'italienne pour l'impression en recto-verso, de manière à former une brochure au format A5. Quoi qu'on puisse l'imprimer en plus grande taille, le contenu des deux versions est le même donc une impression sur feuille A3 ou sur tout support au moins A4 voire un peu plus petit et dans un rapport de 2 sur 3 donnera un résultat correct.
Pour nulle autre raison que d'aimer faire de la photo et, de ce qu'on m'en dit, avoir un certain talent dans le domaine, certains de ces document sont en deux versions, avec et sans images. Lesdites images n'ont d'autre rapport avec les textes que d'être du même auteur. Certains documents sont uniquement disponible avec images ou sans images, sinon celles de couverture, sans que ce soit précisé. Pour le déterminer c'est simple: tous ceux mentionnés comme faisant moins de 500 Ko sont sans images autres que de couverture.
Un spectre hante les nuages
Probablement mon plus long écrit. Il y en a bien quelques autres assez longs, cinquante pages ou plus, sur mon site personnel, mais guère. Dans sa version sans images il compte quatre-vingt pages dont soixante-treize pages de texte. Le dernier alinéa de la présentation commence ainsi:
«Quel rapport entre démocratie, spectres et nuages ? D'abord, soit-elle ou non démocratique, tout ce qui a rapport à la société concerne la démocratie, puis ce spectre hante les nuages de mon actualité en ce 5 janvier 2018 où je commence ce texte, Spectre est le nom d'une “faille de sécurité informatique”, les nuages ce qu'on nomme cloud computing en bon français, la “programmation nuageuse”».
Ce texte parle assez peu sinon indirectement de la démocratie, à peine de Spectre, nullement du cloud computing. C'est ainsi... par contre il parle bien de “failles de sécurité” mais à ma manière. Comme écrit dans ce texte, «la “faille” est un fait universel, et la “faille de sécurité” un état habituel pour les processus liés au vivant». on peut décrire ce texte comme une longue discussion de la notion d'écosystème.
♦ Sans images : ♦ Française (88p, 1 Mo) ♦ Italienne (44p, 1 Mo)
♦ Avec images : ♦ Française (100p, 1,6 Mo) ♦ Italienne (50p, 1,6 Mo)
Élucubrations & autres coquecigrues
Après une brève présentation dont je reprends ici deux courts passages plus la description rapide de la dernière section, cinquante-cinq textes assez courts (de quelques lignes à quelques pages, en moyenne une page et demi) répartis en neuf sections. Extraits de la présentation:
«[Les] discussions de ce site [sont] des sortes de fictions en ce sens qu'aucune ne prétend proposer une analyse exacte de la réalité ni délivrer d'autre vérité que la mienne [...]. J'essaie le plus souvent de tenir des propos exacts mais pas toujours, il m'arrive aussi de raconter des choses auxquelles je ne crois pas et qui me semblent même fausses mais pas plus et plutôt moins fausses que d'autres propos sur les mêmes thèmes, on dira qu'il s'agit de proposer non pas des vérités alternatives mais des mensonges alternatifs. Pour le redire, il s'agit de fictions dont l'intérêt premier serait d'inciter mes possibles lectrices et lecteurs à mener leurs propres réflexions [...].
J'ai tenté autant que possible d'organiser ces textes en ensembles ayant une certaine cohérence de fond ou de forme, sans assurer y avoir réussi».
- Qui est qui? – Cette section de cinq textes questionne l'identité: pour moi, je suis moi et vous êtes vous, pour vous, vous êtes moi et je suis vous. Donc vous êtes Ma Pomme, puisque Ma Pomme c'est moi? Et bien non. Enfin oui. Enfin, oui et non. Bref, qui est qui?
- Quoi est quoi? – Ici la question est la réalité et notre rapport à elle, directement ou à travers la langue.
- La femme est l'avenir de la femme – Qu'est une femme? Qu'est un homme? Pas toujours décidable. En tout cas, la seule personne en ce monde qui soit mon avenir, mon passé et mon présent c'est Ma Pomme, donc une femme ne peut pas être «l'avenir de l'homme», au mieux les femmes peuvent-elles être l'avenir de l'humanité – ce qui me semble assez probable.
- Observations et propositions – Quelques textes sur la réalité observable, une section qui mélange les analyses et, donc, les propositions.
- Formes – Trois courts textes, dont le dernier n'est pas de moi, de facture poétique.
- Esquisses – En anglais, esquisse se dit sketch. Huit courts textes qui tiennent sur deux pages et qui sont donc des esquisses à partir desquelles ma lectrice ou mon lecteur peut lancer sa propre réflexion, ou un discours, ou un débat.
- Fictions et plaisanteries – Quelques blagues ou saynètes qui ont pour but premier de faire rire, pour but second de faire réfléchir.
- Méthodes et modèles – Quelques propositions pour tenter de, comme le dit la dernière section, «discerner le faux du faux»
- Discerner le faux du faux – Cette section rassemble des textes assez récents qui ne visent pas nécessairement à parler de la réalité, il s'agissait plutôt pour moi de proposer ce que dit plus haut, des “mensonges alternatifs”, alternant avec des analyses de discours et d'écrits très vérifiables, eux. Il s'agit moins tant, dans cette section, d'analyser un certain discours médiatique que de le mimer pour tenter de le dévoiler.
♦ Sans images : ♦ Française (76p, 809 Ko) ♦ Italienne (38p, 785 Ko)
♦ Avec images : ♦ Française (88p, 1,6 Mo) ♦ Italienne (55p, 1,88 Mo)
Les Simulateurs (suivi de dix textes courts) et Le poumon de la vie est le soleil (14 textes)
Ces recueils reprennent chacun dix textes venant de Élucubrations & autres coquecigrues, plus, pour le premier un plus long texte, dix pages, Les Simulateurs, pour le second quatre textes courts d'une à deux pages. Sauf le texte plus long, le recueil Les Simulateurs contient des textes d'humeur et d'intervention, celui Le poumon de la vie contient plutôt des bases de réflexion et des esquisses.
♦ Sans images : ♦ Française (24p, 541 Ko) ♦ Italienne (12p, 536 Ko)
♦ Avec images : ♦ Française (24p, 873 Mo) ♦ Italienne (12p, 870 Mo)
♦ Le poumon de la vie… : ♦ Française (16p, 499 Ko) ♦ Italienne (8p, 493 Ko)
Tentative de mise en ordre de propos sur le monde et les êtres, et sur les révélations et conversions
Le titre est trompeur, les deux sous-titres, Quoi qu'il semble se passer, ce qui se passe est autre et Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements ne vous effrayez pas car il faut que ces choses arrivent d'abord, mais ce ne sera pas demain la fin, le sont à peine moins. Mettre de l'ordre dans ce qui n'en a pas me semble une œuvre vaine, quant aux révélations et conversions, qu'en dire? Au final, ce texte n'a pas d'ordre et autant que je m'en souvienne je n'y parle pas de révélations ni de conversions. Au fond, le premier sous-titre va bien à ce recueil, il est d'une telle généralité qu'il vaut pour presque tout discours – qu'il vaut pour tout discours. D'ailleurs, un autre recueil porte ce titre.
♦ Tentative… : ♦ Française (48p, 1,2 Mo) ♦ Italienne (24p, 1,2 Mo)
Réalité
Version 1. Un texte assez long, vingt-trois pages, au titre assez ambitieux, mais je suis ambitieux, humblement ambitieux, et envisage souvent de parler de la réalité sans si bien y parvenir... Les deux sous-titres, Le doute relatif est salvateur, le doute absolu est destructeur et Récit, discours et commentaire, trois aspects d'un même objet, me semblent mieux rendre compte du propos de ce texte.
Version 2. Un texte assez court, trois pages, avec la particularité de se cacher sous une couverture qui a même titre et mêmes sous-titres que le précédent mais un tout autre contenu. C'est que, Quoi qu'il semble se passer, ce qui se passe est autre...
♦ Version 1 : ♦ Française (28p, 737 Ko) ♦ Italienne (14p, 735 Ko)
♦ Version 2 : ♦ Française (8p, 444 Ko) ♦ Italienne (4p, 443 Ko)
Divers recueils brefs.
Ces recueils sont:
- Le bonheur, le malheur, l'heur
- Le corps, l'esprit et ma tante...
- Organisation sociale, ou “l'harmonie”
- Le poumon de la vie est le soleil
- Point final ou point de départ? (pour autant qu'on puisse les distinguer...)
- Quoi qu'il semble se passer, ce qui se passe est autre
- Un recueil sans titre, qu'on peut nommer Méthode
Chacun de ces recueils compte deux à cinq textes et quatre à douze pages, celui sans titre se contente pour l'essentiel de reprendre des textes qui ne sont pas de moi, mais de Descartes (les trois premiers alinéas du Discours de la méthode), d'un auteur anonyme et probablement collectif, “Luc”, supposé auteur de l'Évangile qui porte ce nom, et d'une traduction atypique et probablement apocryphe mais néanmoins fort intéressante de la plus fameuse des tirades du Hamlet de Shakespeare, traduction due à François-Victor Hugo.
Pour anecdote, la citation de Luc est placée sous un titre que vous avez déjà vu ici, «Quoi qu'il semble se passer, ce qui se passe est autre», et outre son introduction cite le passage où figure une autre phrase qui m'a servi de sous-titre, «Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent premièrement», sinon que j'use d'une autre version que celle de Louis Segond (traduction de 1910), une versions plus poétique de mon point de vue, «Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements ne vous effrayez pas car il faut que ces choses arrivent d'abord, mais ce ne sera pas demain la fin». Remarquez que la mention de son caractère supposément plus poétique est très subjective, une chanson de Mouffe et Robert Charlebois que j'aime beaucoup, La Fin du monde, un mélange de cet évangile et de l'Apocalypse, utilise cette traduction. Comme tout le monde j'ai mon opinion sur ce qui est de la poésie ou non mais d'un point de vue objectif tout texte utilisé dans un contexte de sens réputé poétique devient un poème – je pense notamment à des propos tenus par Eugène Ionesco, Gilles Deleuze et Barrack Obama qui, retravaillés et insérés dans des œuvres musicales, ont acquis un caractère poétique non évident de prime abord.
♦ Le bonheur, le malheur, l'heur ♦ Française (4p, 105 Ko) ♦ Italienne (2p, 103 Ko)
♦ Le Corps, l'esprit et ma tante ♦ Française (12p, 419 Ko) ♦ Italienne (6p, 417 Ko)
♦ Organisation sociale : ♦ Française (8p, 419 Ko) ♦ Italienne (4p, 417 Ko)
♦ Point final ou de départ ? : ♦ Française (12p, 439 Ko) ♦ Italienne (6p, 437 Ko)
♦ Quoi qu'il semble se passer… - 4 textes : ♦ Française (12p, 420 Ko) ♦ Italienne (6p, 419 Ko)
♦ Méthode : ♦ Française (4p, 93 Ko) ♦ Italienne (2p, 91 Ko)
Plantes
Un document qui ne me doit que sa mise en forme et concerne deux plantes, le bleuet des champs, centaurée, audifoin, barbeau, blavelle, casse-lunettes, fleur de Zacharie, Cyranus segetum ou Centaurea cyanus, et la chicorée, chicorée sauvage, chicorée amère, cheveux de paysan, escourbette, herbe à café, barbe de capucin ou Cichorium intybus. La seconde, j'ai récupéré des infos parce que des amis en ont d'abondance dans leur jardin, la première, et bien, j'ai des problèmes de peau et cette plante a quelques usages pour cela, mais surtout le jour où j'ai vu que ces amis avaient des chicorées dans leur jardin je venais de cueillir des bleuets sur le bord des chemins et je les leur ai offerts. Du coup j'ai fabriqué à leur usage ce petit document.
Plantes : ♦ Française (8p, 368 Ko) ♦ Italienne (4p, 358 Ko)
Comme expliqué ci-après, je ne me considère pas spécialement l'auteur de ces textes si j'en suis l'inventeur et pour partie le créateur, raison pourquoi je mets aussi à disposition les documents initiaux, au format Open Office Writer, pris en charge par tous les traitements de texte sous Linux et beaucoup de ceux disponibles sous Windows et Mac OS, sinon, pour les versions que j'en connais, Microsoft Word (connaissant ces deux boutiques, Microsoft et Apple, je suppose que comme d'habitude, après une période assez longue de refus elle doivent désormais fournir le moyen au moins de lire les documents Open Office, probablement de les modifier) et pour la lecture seule, par plusieurs navigateurs Internet: Ces documents sont compressés au format 7z, qui nécessite le logiciel 7-Zip ou tout décompresseur capable de gérer ce format. J'avais pensé d'abord créer des fichiers au format ZIP mais le gain de compression atteignait à peine 5% à 10% contre 45% à 65% en 7z.
♦ Ma Pomme-documents OpenOffice.7z (17 documents, 5,12 Mo)
Depuis la création de cette page, en septembre 2019 d'autres documents ont été créés ou mis à disposition.
Pour une liste brève de tous les documents Open Office et PDF et un accès à chacun, voir cette page du site o.h.m. En outre elle comporte des liens vers des fichiers compressés au format 7z qui rassemblent les versions Open Office et PDF pour chaque document.
Ce qui suit n'a qu'un intérêt limité, comme presque tout le monde je tends à rationaliser donc (rions un peu!) ci-après «j'explique mes motivations». Je suppose que chaque entité donnée d'un minimum de discernement, telles les cellules de nos corps, doivent à elles-mêmes s'expliquer combien elles sont autonomes, et libres de leurs choix et de leurs décisions... Ce qui en un sens n'est pas faux, de fait les organismes complexes sont très libéraux et laissent leurs cellules faire leurs choix, aux risques d'elles-mêmes ou de l'organisme quand par exemple elles induisent des tumeurs malignes.
Au départ j'avais un projet concernant ces documents, qui je dois le dire ne fut pas couronné de succès: susciter leur diffusion. Je l'écrivais plus haut, je suis humblement ambitieux, même si j'en ai reçu parfois (et même, souvent bien que rarement, j'ai peu de lecteurs mais une majorité semble avoir cette opinion) des compliments je n'estime pas ma prose d'une originalité ni d'une qualité très grandes, mais la juge d'un certain intérêt en tant que base de réflexion. Je m'interroge beaucoup sur la notion d'auteur et bien sûr la question des droits afférents.
Depuis quelques temps il y a confusion entre les notions d'auteur et de créateur, une confusion voulue parce que les droits d'un auteur excèdent beaucoup ceux d'un créateur: le créateur crée, l'auteur a autorité. Les Anglais et à leur suite les anciennes colonies britanniques et bien d'autres nations où la position sociale définit clairement les droits et devoirs de chacun sont plus clairs là-dessus et parlent de droit de copie ou de reproduction. Le droit d'auteur ne protège pas les droits du créateur mais les droits du reproducteur ou du diffuseur, parce que les premiers sont intransmissibles. Une création est, dira-t-on, une “œuvre de l'esprit”; certains ont l'esprit large et inventif, d'autres l'esprit étroit et imitatif, quoi qu'il en soit seul l'individu qui réalisera un objet inédit, qu'il soit invention ou imitation, peut s'en dire le créateur, n'importe qui peut s'en dire l'auteur
L'auteur est donc celui qui a autorité. Ces termes ont un sens juridique en latin, l'auteur, auctor, est «celui qui est le garant de la vente, vendeur», et l'autorité, auctoritas, est le «droit de possession». En certains cas les droits d'auteur et de créateur se rejoignent, en d'autres non. Pour des raisons historiques, les systèmes de droit abusivement nommés “anglo-saxon” et “romain”, car tous deux dérivent du droit romain, des... Hem!... Des auteurs récents proposent plutôt de parler de branches, l'une “insulaire” (britannique) l'autre “continentale”, et parlent de droit romano-germanique, ce qui a de la consistance: à partir du VI° ou VII° siècle il y a une certaine unité culturelle entre ces deux ensembles et quelques autres secondaires ou périphériques qui furent pendant quelques siècles en opposition, en gros tout au long de la période dite impériale de l'Empire romano-hellénique (en gros, de la toute fin du premier siècle avant à la fin du V° siècle après le début de l'ère commune), que suit une période incertaine (en gros, VII° et VIII° siècles) où les deux principaux ensembles fusionnent pour parvenir à une nouvelle organisation, plus cohérente que celle de la partie “germanique” mais plus souple que celle “romaine”, qui débouchera sur le système féodal.
Je ne referai pas toute l'histoire, disons que comme dans presque toute société on a trois groupes de pouvoir, les clercs, les guerriers et les marchands, la branche “continentale” privilégiant l'alliance des clercs et des guerriers, celle “insulaire” l'alliance des guerriers et des marchands, de ce fait l'interprétation de la loi n'aura pas les mêmes inflexions, à quoi s'ajoute qu'en périphérie ou en soubassement des alliances entre groupes de clercs et de marchands ont lieu, et de toute manière tous les acteurs doivent ménager les options de tous les groupes, parce qu'il n'y a pas de solution de continuité entre tous les sous-ensembles qui peuplent l'aire d'expansion de l'ensemble germano-latin. Pour prendre un cas contemporain, actuellement le Royaume-Uni est dans le cadre de l'Union européenne le principal représentant du courant insulaire, ce qui explique largement sont désir récent de séparation d'avec l'UE, mais juste après la réussite probablement non prévue par ses défenseurs du référendum de sortie de l'UE la Grande-Bretagne s'est trouvée face à ce constat simple: le principal partenaire en tous domaines et notamment en matière économique est l'UE, donc la rupture telle qu'envisagée se révèle impossible. D'autant que de toute manière une part non négligeable de cet ensemble britannique ne fut jamais vraiment “insulaire”, pas plus d'ailleurs que le reste de l'aire ne fut entièrement ni constamment “continental”.
Quelle que soit la configuration, un groupe est toujours présent et actif, celui des guerriers. Quand, parfois, les trois groupes agissent de conserve, celui des guerriers est nécessairement secondaire, ou plutôt tertiaire en ce cas, dans toutes les autres configurations ça dépend, dans le cas d'alliances binaires le troisième groupe est un auxiliaire des deux autres et soit les groupes alliés sont à-peu-près égaux, soit l'un domine l'autre, mais il y a aussi des cas où un seul groupe domine, les deux autres étant ses auxiliaires, à égalité ou hiérarchiquement classés. Et enfin, il y a des cas où aucun ne domine, ce que nomma “anomie” (“non législation“, “non régulation”, je vous conseille la lecture de l'article si besoin) le sociologue Émile Durkheim, une situation où il n'y a plus de règle commune discernable ou acceptée / acceptable, comme qui dirait “la guerre de tous contre tous”, qui résulte en général sur la “loi du plus fort”. D'un sens, dans de telles situations tous les membres de la société sont des guerriers ou des esclaves, car qui ne peut imposer sa loi la subit.
On peut dire que les marchands représentent “le corps”, les clercs représentant “l'esprit”; on peut aussi dire que les marchands privilégient l'autorité, les clercs privilégiant la créativité, raison pourquoi une législation “insulaire” mettra en avant le droit d'auteur, une “continentale” le droit du créateur. Non que l'un ou l'autre droit soit ignoré, c'est une question de priorité: dans un cas le droit de création est attaché au droit d'autorité, céder le second revient à céder le premier, dans l'autre cas le droit de création est incessible et le détenteur de l'autorité doit respecter les limites fixées par le créateur quant au possibles modifications et aux cessions ultérieures. Tout ça est assez formel mais en même temps assez réel, par exemple un “auteur” (en fait un créateur) français ne cherchera pas nécessairement à s'assurer le droit de copie ou de diffusion de ses créations car la loi lui garantit un droit moral incessible lui donnant moyen d'interdire toute “interprétation” de celles-ci allant contre son “esprit”, en revanche on voit régulièrement des auteurs étasuniens parvenus à un niveau de ressources suffisant racheter les droits de copie de leurs propres œuvres, précisément pour récupérer un droit de création auparavant cédé quand ils ont accepté de céder leur droit de copie. Le groupe dit des guerriers est polymorphe et pour partie transversal, mais pose problème quand il s'unifie et prend son autonomie des deux autres groupes, précisément parce qu'il ne doit pas être législateur, qu'il ne doit pas faire la loi.
Pour en conclure sur cette question, je suis une sorte de navigateur, je ne sépare pas le corps et l'esprit mais ne me suppose pas de droits inaliénables sur l'un ou l'autre de ces aspects: un créateur, peut-on dire, “corporise l'esprit”, un auteur “spiritualise le corps”. Comme créateur, de fait je matérialise ma pensée mais ne suis pas l'inventeur des moyens qui me permettent de le faire, pas l'inventeur de la langue, pas l'inventeur de l'écriture ou de la parole, pas l'inventeur de tout ce qui concourt à me permettre de rédiger le présent billet et de vous le communiquer, pas non plus l'inventeur des concepts à la base de ce texte, par contre je suis l'inventeur de cette forme particulière qui en donne une représentation qui m'est propre. Il m'est arrivé aussi d'inventer des formes permettant de réaliser la pensée d'un tiers, en ce cas je peux me dire auteur mais non créateur. Cela posé je ne considère pas, pour ce dont je suis proprement le créateur, par exemple les documents PDF et Open Office mis ici à disposition, ou comme ce texte en cours, qu'ils sont gravés dans le marbre et non modifiables sans qu'on les dénature, raison pourquoi je mets à disposition les documents modifiables créés avec le traitement de texte Open Office Writer: si quelques de mes lectrices et lecteurs estiment pouvoir en modifier ou compléter le contenu, libre à ces personnes, si elles estiment devoir ou vouloir réorganiser mes recueils, en créer d'autres, en reprendre des parties pour les insérer dans des créations nouvelles. Il m'arrive plus qu'à mon tour de placer dans mes propres créations des éléments repris ailleurs, le plus souvent mais pas toujours en citant les auteurs, un des documents proposés ici, Méthode, se constitue pour l'essentiel de textes préexistants d'autres créateurs ou auteurs, mais l'organisation nouvelle de ces parties de textes constitue ce document comme une création, il me semble cohérent dès lors de laisser à mon possible lectorat la même liberté.
Pour (presque) conclure cette fois sur ce texte, voici le “prière d'insérer“ qui précède les deux recueils nommés Réalité:
«Ce document est libre de droits mais non de devoirs.
Bien sûr, rien ne vous force à les respecter sinon le respect
de vous-même et de vos semblables. Ne pas respecter
ses pairs c'est ne pas se respecter, car qui sommes-nous
en-dehors du regard de nos semblables ?
Peu de devoirs :
1) Si vous modifiez ce document, merci de le préciser ;
2) Si vous ne le précisez pas, merci de ne pas me mentionner comme
auteur, si possible de vous mentionner comme telle, comme tel;
3) Si d'autres que vous et moi ont modifié ce document, merci de les
mentionner tous ou de n'en mentionner aucun sinon vous ;
4) Pour des raisons morales, il me semble intéressant, lors de vos
possibles modifications de ce document, d'en garder trace par
le moyen qui vous conviendra (description générale de vos ajouts
ou retraits, notes de bas de page ou de fin de document,
“balises” [signatures], couleurs...).
Ce sont plus des recommandations que des devoirs mais comme
dit, il s'agit ici de vous respecter plus que de me respecter:
attribuer à une personne autre que soi des actes qu'elle n'a pas
commis ou des propos qu'elles n'a pas émis est une grande source
de division. S'attribuer des actes ou propos dont on n'est pas auteur
crée aussi du trouble mais ne concerne que l'auteur de ce trouble.
Je veux dire: si par hasard vous insériez dans ce document des
propos racistes ou des appels au meurtre et me les attribuiez,
le reproche ou la condamnation irait vers moi, ce qui m'ennuierait.
Remarquez, ça finirait par retomber sur vous de manière ou d'autre
mais entre-temps ça aura semé le trouble et la discorde parmi
les humains pour de fausses raisons. Merci donc de bien vouloir
respecter vos devoirs».
Quelques précisions et anecdotes.
- Pour créer mes brochures à l'italienne j'utilise un vieux programme qui marche toujours assez bien, du moins avec les documents PDF générés par Open Office, GImpose. On peut le trouver sur Internet mais pas si aisément, du coup je vous le mets en lien sur le même site que les documents. Il fonctionne sous Windows XP et ultérieurs. Un petit programme très simple mais très efficace.
- Vous le constaterez, les documents sont numérotés, mais non continûment: la deuxième version de Réalité est numérotée 999 pour la seule raison que je voulais qu'elle figure en dernier dans la liste des documents, de même que Le bonheur, le malheur, l'heur est numéroté 00 pour figurer en premier, leurs numéros d'ordre ne reflètent donc ni l'ordre de création des documents ni une continuité, un peu plus de vingt documents ont sur mon site une numérotation à-peu-près continue, au-delà c'est aléatoire, discontinu et parfois symbolique, notamment les quatre derniers, numérotés 144 parce que 12 × 12, 421 parce que parlant de hasard et d'aléas, 666 parce que, et bien, parce que ça parle de troubles et de soulèvements, et 999 parce que je ne suppose pas devoir jamais atteindre ce nombre de documents, donc celui-ci a de bonnes chances de toujours rester le dernier. Je le dis à plusieurs reprise dans les billets de cette édition et du blog «Ma Pomme», je suis un plaisantin, donc je plaisante....
- De mon point de vue trois les documents les plus intéressants dans cet ensemble sont Élucubrations & autres coquecigrues, pour moi le mieux pensé de tous dans son organisation en parties et dans leur ordonnancement, puis Les Simulateurs et Le poumon de la vie est le soleil, moins bien pensés mais d'une certaine cohérence et aussi, plus courts. J'avais bien songé un moment diviser Élucubrations en plusieurs fascicules mais il me semble avoir une certaine gradation qui justifie sa forme actuelle.
- Je suis mauvais juge et en premier, mauvais juge de moi-même. J'espère de longue date recevoir des critiques sur mes écrits mais elles ont été rares jusque-là, soit qu'elles ne souffrent pas la critique (assez invraisemblable), soit qu'elles n'en vaillent pas la peine (peu probable) soit que mes actuels lectrices et lecteurs ne souhaitent pas en faire ou ne s'estiment pas en situation d'en faire. Je crois, et certains indices me le prouvent en partie, que le fait de les avoir placés jusque-là sur un site dont le nom correspond à-peu-près à celui de mon état-civil induit mes lectrices et lecteurs à croire que je m'identifie à son contenu ou que son contenu me ressemble, et ne veulent pas, considérant cela, me froisser. C'est ainsi. En plaçant des accès vers eux à partir de Mediapart et sur un site qui ne porte pas mon nom, j'espère que ça changera les choses, sauf bien sûr si ma seconde hypothèse (qu'ils ne vaillent pas la peine qu'on les critique, au sens précis d'en faire le commentaire et non au sens d'en dire du bien ou du mal), est exacte.
- Conseils d'éditeur. Après une première impression des documents initiaux créés avec Open Office j'ai songé qu'il serait plus intéressant de les composer en forme de brochure et de les diffuser comme fichiers PDF, ce qui m'a amené à chercher des solutions. J'ai testé des logiciels d'édition spécifiques, de PAO (publication assistée par ordinateur) mais ça m'a paru trop usine à gaz, ça va si on veut faire un simple recto-verso mais dès qu'on passe à deux pages recto-verso ça se complique, et en tant que traitements de textes ils ne sont pas terribles. Un notamment est pas mal et mon frère l'utilise pour ça mais il s'agit dans son cas d'un véritable travail de maquette avec beaucoup d'images et relativement peu de textes. Après, j'ai testé plusieurs logiciels de création de fichiers PDF mais là encore on se trouve avec des programmes qui font censément beaucoup de choses mais pas de la manière la plus évidente. Il y a aussi les “imprimantes PDF”, censées répondre à mes souhaits, sinon que ça ne donne pas toujours les résultats souhaités, rapport au fait qu'elles ne respectent pas toujours la mise en page du document original. Finalement, j'ai trouvé une manière simple et efficace d'obtenir ce que je souhaitais: je crée et mets en page mes documents avec Open Office Writer puis génère le fichier PDF à la française avec la fonction intégrée d'Open Office – menu “Fichier”, option “Exporter en PDF” – et me sers de GImpose pour créer la brochure, le premier PDF respecte la mise en page initiale, et GImpose se contente de réassembler les pages sans les modifier sinon pour des choses mineures (par exemple, et je le regrette un peu mais ça n'importe pas tant, il supprime les liens internes au document et les liens Internet). D'un sens, et même de tous les sens, ça me va bien, j'ai toujours travaillé comme ça comme programmeur: ne pas tenter d'intégrer trop de fonctions dans un même programme et plutôt concevoir autant de logiciels qu'il y a d'ensembles cohérents de fonctions.
Bon, j'édite ce billet et m'en retourne vers celui qui m'a induit à démarrer il y a deux jours la création de celui-ci.