Billet de blog 8 septembre 2010

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Sarkozy ou le refus obstiné de la pensée

Un texte de Michaël et Jacqueline GuyaderL'on fera un jour le bilan de l'action de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat, il faudra alors observer attentivement la déflagration qu'il a initié dans le rapport de l'Etat et de la culture, au sens de la civilisation. L'on pourra dresser un sinistre catalogue :

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Un texte de Michaël et Jacqueline Guyader

L'on fera un jour le bilan de l'action de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat, il faudra alors observer attentivement la déflagration qu'il a initié dans le rapport de l'Etat et de la culture, au sens de la civilisation. L'on pourra dresser un sinistre catalogue : discours sur l'homme Africain pas assez entré dans l'histoire à l'université de Dakar, loi organisant les soins sous contraintes en ambulatoire, centres de rétentions administratives à perpétuité, démantèlement de « camps » de Roms, création d'une inégalité des citoyens devant la loi, plaisanteries de mauvais goût devant les tombes des résistants des Glières, réponses insultantes à des citoyens en colère, mépris pour les lecteurs de la Princesse de Clèves, et bien sûr j'en passe.

Barbarie vous dis-je, insulte à la culture.

Le discours présidentiel et la politique du gouvernement sont constamment marqué de la l'imperium de la culture du résultat, l'action, l'action efficace seule, trouve grâce à leurs yeux.

Or dans le champ du soin à la personne souffrant psychiquement cette orientation est catastrophique qui s'orientant d'une confondante promotion de l'ignorance, détruit l'approche clinique orientée par la psychopathologie, privilégie la protocolisation des pratiques ainsi qu'une évaluation détachée de tout contexte clinique, et organise la radicalisation du discours sécuritaire contre les patients.

On peut croire qu'il n'y a pas de rapport entre les errements présidentiels et l'observation de ce qui se passe en psychiatrie. Aujourd'hui pourtant, ils ont en commun un refus obstiné de la pensée, une tendance irrépressible à s'accommoder des faux semblants, une absence saisissante d'exigence intellectuelle, une fermeture bornée aux hasards, et à la singularité des rencontres qui fondent toute possibilité de création civilisatrice.

Prévert écrivait dans son poème Dans ma maison qu'«il faut être bête comme l'homme l'est si souvent pour dire des choses aussi bête que bête comme ses pieds, gai comme un pinson». Il faut être bête comme l'homme l'est si souvent pour dire des choses aussi bête que «Picasso se moque de nous», et comme le disait Arthur Rubinstein, «Est-ce que vous croyez qu'il a le temps?»

Quand Picassso peint son Nain d'après celui de Velasquez dans les Ménines, il est à l'apogée de son travail et en particulier du désaprentissage du savoir académique, ne disait-il pas «à huit ans j'étais Raphaël, il m'a fallu toute une vie pour peindre comme un enfant».

Dans nos professions, nous savons bien quelle difficulté il nous faut affronter et traverser pour lâcher un peu du côté du savoir et nous laisser enseigner par les patients peut-être même nous laisser soigner par eux. Le caractère parfois inouï de la souffrance que nous rencontrons dans le quotidien de nos pratiques pourrait être tenté de nous amener à recourir à la maîtrise, au contrôle, à la tentative de modifier par la manipulation des comportements qui nous dérangeraient trop, violence en retour de la peur d'une violence ressentie et non acceptée; nous pourrions alors être pris en défaut de toute solidarité avec la folie qu'il y a dans l'autre comme disait Tony Lainé, nous pourrions alors être aussi du côté de la barbarie et l'histoire de la psychiatrie a montré que l'on ne s'en privait point.

C'est du côté de la culture, de la civilisation, de la pensée, que se trouvent les fécondités dont les pratiques humaines ne se privent qu'au prix de la bêtise donc ou de la barbarie.

Nous sommes convoqués aujourd'hui là où la barbarie de la société du contrôle –au sens que Deleuze reprenant le syntagme de William Burroughs– tente de nous mener.

Après la société disciplinaire dont parlait Foucault, et comme en dépassement de celle-ci, l'organisation sociale tendrait à organiser un contrôle de plus en plus rapproché des populations.

Pour ce qui concerne les fous, après la contestation radicale des lieux d'enfermement comme réponse à la question de la folie promue par les psychiatres désaliénistes certains inspirés d'une lecture foucaldienne de l'histoire psychiatrique, nous sommes conviés à participer activement à la recherche d'une maîtrise du symptôme par le contrôle au domicile des conditions de son émergence.

La loi organise la continuité de la contrainte au prétexte de la continuité des soins. Il y a là un dévoiement de sens que j'assimile à une insulte à la culture prise dans la cohorte de ses avatars dont on peut citer quelques uns: la défiance à l'égard du différent, de l'étranger du paresseux, du lettré, de l'analyste; la promotion de la confusion entre les droits de l'homme et du citoyen; et la mesquine petite somme des droits individuels réduisant le fou, le voisin, l'artiste, l'homme de passage en danger potentiel en est un autre qui nous concerne au plus près puisque c'est de cette prétendue aspiration populaire à la sécurité que s'autorise la puissance publique pour organiser la chasse aussi aux patients non compliants pour utiliser le langage post moderne qui les stigmatise.

Le projet de loi réformant l'obligation de soin pour les patients constitue donc un paradigme mortifère de cette tentative de destruction des solidarités entre les citoyens garante de la solidité du lien social. Il s'agit là du projet cardinal d'un gouvernement pour lequel l'extrême droite est plus qu'une compagne de route; pour lequel la défense des intérêts du petit nombre impose d'organiser l'affrontement des composantes multiples et parfois opposées du plus grand nombre; pour lequel, afin de faire oublier l'affaire Woerth-Béttencourt, il convient d'organiser en août la chasse aux Roms puis en septembre le soin sous contrainte en ambulatoire auquel nous sommes déterminés à livrer une bataille sans concession.

Ce texte, que députés et sénateurs seront amenés à examiner à l'automne prochain semble-t-il, est une insulte à la culture au sens où en effet il ne laisse aucune place à ce qui du génie humain peut contribuer à tenter de donner hospitalité à la folie, il ne laisse aucune place au surgissement des potentialités créatrices qui, dans la folie, permettent à des sujets sur le point de succomber au tragique morcellement d'eux-mêmes, de reprendre pied, de solliciter d'autres pour, qu'ayant trouvé de quoi faire suppléance, la vie ne soit plus complètement impossible.

La désignation des patients comme potentiellement dangereux, exact opposé de la considération attentive et solidaire de la fécondité poétique dont ils sont porteurs est un raccourci inadmissible, un misérable contre sens méconnaissant toute l'histoire de la culture au sens où celle-ci est profondément marquée de son rapport avec la folie.

Les rapports de folie et raison, les relations étroites entretenues par la folie et l'art, l'utilisation par les équipes soignantes de la fécondité dont la souffrance psychique peut parfois être porteuse, témoignent que toute atteinte à l'intégrité sociale et politique des patients est une insulte à la culture.

Cette loi se caractérise aussi par la protocolisation du soin où le temps de rencontre entre un patient et un soignant fait l'objet non d'un questionnement, d'une mise en perspective clinique mais d'un acte normé, automatique obligatoire, au nom naturellement des bonnes pratiques: dénoncer le sujet concerné à l'autorité administrative.

Cette organisation visant au contrôle systématisé des «comportements» est un scandale dans le champ de l'aide, du soin et du prendre soin. Elle consiste essentiellement à exclure les praticiens, toutes catégories professionnelles confondues de leur fonction primordiale: penser leur travail.

Nous savons bien pourtant que la seule possibilité que nous ayons de préserver la dignité et l'intégrité psychique des patients et la nôtre aussi réside dans l'effort pour atteindre à l'essentiel, comme Picasso peignant son Nain l'a fait en se débarrassant des oripeaux du conformisme académique.

Nous avons, à chaque instant de nos pratiques, à nous débarrasser autant que possible du fatras psychologique et éducatif dont l'université fait volontiers la promotion. Nous avons aussi et surtout à nous débarasser de tout ce qui pourrait nous paraître justifier que nous devenions acteurs du maintien d'un ordre public dont nous voyons au quotidien de l'arsenal législatif développé par les plus hautes autorités de l'Etat comment il tente d'imposer à un corps social au bord de la rupture les modalités les plus excluantes possibles du vivre ensemble et combien il confine à l'ordre moral dont le qualificatif de nouveau ne limite pas l'horreur.

Pourtant ce à quoi nous sommes conviés et que nous refusons, nous ne pouvons pas en être surpris. Freud nous avait clairement mis en garde: lorsque la guerre vient pour installer son saccage, les effets pacificateurs de la culture tombent les uns après les autres et quelquefois massivement. Le pire déferle alors et son cortège d'agonies, sa géhenne d'espérances perdues. Marquant l'extrême difficulté qu'il y a justement pour les hommes à vivre ensemble, marqués qu'ils sont par leur entrée dans le langage et par les effets de la pulsion, le pire ne demande qu'à faire retour, livrant chacun à prendre sa place selon son organisation psychique et selon les circonstances à telle ou telle place, dominant ou dominé et parfois les deux à la fois, à la cène ouverte par l'oppression de l'homme par son semblable, avec «la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons» pour reprendre encore Prévert...

Or l'on nous propose sans merci, le pauvre langage du président de la République en témoigne sans cesse, de faire la guerre contre ci, la guerre contre ça, après la guerre économique le temps est à la guerre à la délinquance et à ceux qui l'incarnent fous, Roms et étrangers faisant semble-t-il bien l'affaire.

Bernard-Henri Lévy dans son article du Monde intitulé les trois erreurs de Nicolas Sarkozy : Mépris des Roms, outrage à l'esprit des lois, discours de guerre civile écrit: «Tenir le langage de la déchéance[...]c'est la garantie d'une société fiévreuse, inapaisée, où chacun se dresse contre chacun et où le ressentiment et la haine seront très vite les derniers ciments du lien social.»

Nous savons bien pourtant comment les fous subissent parfois et pour les mêmes raisons le sinistre sort de ceux que la bête désigne comme boucs émissaires des malheurs du monde. L'étymologie peut être d'une aide précieuse dans la compréhension de ces tristes voisinages :

Aliéné: du latin alius l'autre, le radicalement étranger, dont vient aussi témoigner la traduction allemande du mot aliéner: entfremdung, rendre étranger donc. C'est vraiment à ceci que nous sommes conviés: faire des patients des étrangers radicalement autres et dont il ne faudrait que redouter la violence.

Il s'agit là d'une proposition éthiquement inadmissible, une fois encore, une insulte à la culture.

Le 2 décembre 2008, un discours offensif contre nos patients avait été proféré, il n'était pas forcément de bon ton, au cénacle des professionnels de l'enfermement, d'y voir une attaque grave aux libertés publiques, la suite vient et organise un statut très particulier de l'humain en souffrance psychique ou de n'importe qui troublerait l'ordre public du fait d'un comportement incompatible avec les exigences de l'ordre moral. Ainsi l'on pourrait demain se voir imposer des soins sous contraintes éventuellement à la maison voire une hospitalisation. Celle-ci se déroulerait dans des lieux faits pour et dans des conditions où le rapport à aller et venir librement serait graduellement limité voire empêché par des moyens progressivement plus lourds selon essentiellement l'appréciation de l'omnipotente autorité administrative dont on a vu récemment que le président trouve que personne mieux qu'un policier de haut vol ne saurait en exercer les prérogatives, le tout éventuellement sur signalement des directeurs d'hopitaux obligatoirement prévenus par les équipes soignantes.

Lacan reprenant le Balcon de Jean Genet rappelle que le rapport du sujet avec la fonction de la parole «si dégradé, si adultéré soit-il demeure tout au moins au titre d'être lié à ceci qu'il existe ce que l'on appelle l'ordre et cet ordre se réduit quand une société en est venue à son plus extrême désordre à ce qui s'appelle la police».

Dans la pièce de Genet, les petits vieux réclament des uniformes de généraux, d'évêques et de juges pour jouir dans le ventre des prostituées mais personne ne demande à enfiler les oripeaux du préfet de police qui choisi le phallus comme emblème, lui qui, pivot de tout, se désespère en même temps que sa fonction ne soit pas assez attractive pour que l'on souhaite s'identifier à lui.

Il va de soi que nous ne saurions empêcher le président et ses préfets de jouer avec leur phallus, le voudrions-nous que n'en n'aurions pas les moyens, mais nous avons le projet résolu d'empêcher qu'ils emportent les plus vulnérables d'entre nous dans leur préoccupante sarabande.

La encore, il convient de n'être pas surpris du tour que prenne les choses dès lors que c'est de guerre dont-il s'agit. «L'Etat qui fait la guerre se permet toutes les injustices, toutes les violences», dit Freud dans ses Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort . Il y a, dans le projet de loi qui nous agite, une réelle violence instituée et cela est d'autant plus préoccupant que, le principe civilisateur est d'autant plus difficile à mettre en œuvre que, lisant encore Freud, la misère psychologique de la masse est grande.

Ce que Sarkozy et ses affidés nous imposent, c'est de renoncer à penser notre travail certes, mais aussi la condition humaine. Réagir, réagir, réagir, voilà le mot d'ordre.

Les prochaines dispositions législatives concernant les personnes nécessitant des soins psychiatriques sont à l'aulne de ce qui s'enseigne sur les bancs des écoles. C'est ainsi que nous devons déploré la fermeture progressive mais rapide les formations universitaires en psychopathologie. C'est ainsi que telle officine de recherche établit un classement ridicule de l'efficacité des thérapies. C'est ainsi que s'organise un diplôme de psychothérapeute visant à former en trois ans des professionnels de la psychothérapie. C'est ainsi encore que ce qui est enseigné parfois de façon obligatoire dans les établissements publics de santé consiste à permettre au personnel devant un patient qui risque de manifester son angoisse d'une façon un peu difficile à supporter ou qui franchement passe à l'acte, de savoir utiliser tel ou tel outil relationnel déjà pensé pour pacifier la situation ou à défaut d'utiliser des techniques issues des arts martiaux. La guerre, ne le disais-je pas. Ces pratiques tiennent lieu de réflexion référencée approfondie, prudente et précautionneuse sur les causes, le sens de la survenue de tel ou tel évènement. Insulte à la culture, vous dis-je..

La contrainte à la maison, l'immobilisation techniquement maîtrisée, en lieu et place de la tentative toujours retravaillée de trouver les moyens d'une réelle hospitalité pour la folie, constituent ainsi les moyens nouveaux proposés aux professionnels dans l'exercice de leur profession.

Nous avions pourtant mis beaucoup d'espoir dans une révolution copernicienne en psychiatrie qui ne centrerait plus la question de la folie sur celle de l'asile au titre d'une loi spécifique dont le premier effet était de donner un statut hors le droit commun à ceux dont la parfaite étrangeté qui les définissait avait fait nommer «aliénés»

Nous voilà aujourd'hui renvoyés à cette approche ségrégative donnant aux plus fragiles d'entre nous un statut d'extra-territorialité, les excluant du droit commun et les assignant au titre de leur souffrance particulière à l'enfermement à l'hôpital ou mieux encore désormais, chez eux.

Nous n'aurions pas dû oublier qu'un an avant sa mort, huit ans après sa condamnation définitive Galilée, devenu complètement aveugle, écrit dans un sonnet :

«Monstre je suis plus étrange et difforme/ Que harpie sirène ou chimère..../ Et je perds et mon être et ma vie et mon nom »

La barbarie du savoir imposé, de la norme indiscutable peut aussi défaire le sujet péniblement rassemblé autour de sa faille originelle.

Nous avons eu tord de nous figurer que ce progrès là était possible aussi, nous n'avions pas assez bien lu Freud et son Avenir d'une illusion. Toutes les avancées démocratiques, toutes les inventions esthétiques demandent à être soutenues, sans relâche tant elles sont fragiles.

C'est ainsi que nous n'acceptons pas cette réforme du soin en psychiatrie parce qu'elle oblige, ne tient aucun compte de ce que la réflexion clinique attentive permet de médier, d'inventer, d'imaginer chaque jour à chaque rencontre avec chacun des patients enseigné par lui, dans la complexité de son organisation psychique, considérant avec précaution l'hétérogénéité dont il est constitué semblable en cela aux peuples auxquels il appartient et dont le sarkozysme, pauvre référence politique mal inspirée des plus sinistres thèses stigmatisantes et rejetantes, ne veut rien savoir de la fécondité des brassages ethniques et culturels.

Le pouvoir s'attaque chaque jour un peu plus au socle sur lequel la République s'est construite, il a entrepris une destruction quasi systématique des propositions du Conseil national de la résistance, met à mal les droits essentiels de l'homme et du citoyen, organisant des niveaux différents de citoyenneté, il s'attaque à ce que l'histoire récente de la psychiatrie a tenté de développer, il met ainsi en danger la civilisation, la culture même qui permet aux humains d'essayer de vivre ensemble. Il y a là plus que jamais une ardente obligation à s'opposer à cette casse, à refuser d'appliquer des lois sans légitimité, à continuer d'essayer d'établir pour les générations à venir les bases d'une civilisation non excluante, les fondements d'une organisation sociale ou dire le mot culture ne serait pas une insulte.

Nous sommes aujourd'hui dans la position décrite par Francis Ponge à propos de Giacometti: «L'homme en souci de l'homme, en terreur de l'homme, s'affirmant une dernière fois en attitude hiératique, d'une suprême élégance. Le pathétique de l'exténuation à l'extrême de l'individu réduit à un fil.» Ce fil est fragile, il tient chacun des hommes et ne demande qu'à se rompre. Nous sommes garant de maintien de son intégrité. C'est ainsi que les poètes, les peintres, les musiciens pourront continuer à tisser avec ce fil à quoi nous sommes réduits la beauté et l'espérance du monde.

Il y a un acte de profonde culture à refuser le projet de loi organisant des soins sous contrainte à la maison, un des actes de résistance que la dérive actuelle du pouvoir exige, comme de refuser le traitement discriminatoire de certaines catégories de citoyens réduits aux actes commis par une infime minorité d'entre eux. Il y a lieu de prendre ainsi notre place, calmes sous nos sabots, brisant le joug qui pèse sur l'âme et sur le front de toute humanité pour paraphraser Rimbaud.

Dr Michaël Guyader

Chef de service du 8e secteur de psychiatrie générale de l’Essonne, psychanalyste

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