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Le 1er août, à l’âge de 91 ans, Roger Gentis nous a quittés.
Lorsque j’étais interne au CHS de Fleury les Aubrais, dans les années 1970, il fut pour moi un Maître. Ce grand psychiatre était une figure de proue du mouvement de la psychothérapie institutionnelle, né à Saint Alban en 1942, à l’époque de la Résistance contre le totalitarisme Nazi. Ce mouvement, à la Libération, s’est engagé dans l’humanisation des hôpitaux psychiatriques en transformant l’institution asilaire en une néo société dans laquelle les malades mentaux devenaient participatifs en tant que personnes. Ce fut l’époque des clubs thérapeutiques, de la formation des infirmiers (en particulier par les stages CEMEA) à l’écoute des patients et à un positionnement relationnel désaliénant, via la grille psychanalytique essentiellement.
Jeune interne, je prenais en charge le journal des patients (l’Echo des Bruyères fondé en 1947), organisait des échanges d’idées associant patients et personnel soignant dans les unités de soins, participait à la revue Vie Sociale et Traitement (VST), ainsi qu’à des stages CEMEA. C’est d’ailleurs de cette époque de formation que s’est forgé mon intérêt pour la communication dans le champ de la psychiatrie.
Roger Gentis était doté d’une grande curiosité pour les nouvelles approches thérapeutiques, telles que la bioénergie, le cri primal, dont l’époque était foisonnante. Il s’engageait surtout résolument dans la seconde phase de la psychothérapie institutionnelle : le retour des patients « dans la cité ». C’est ce qui allait s’appeler la psychiatrie de secteur. Il n’hésitait à venir dans une salle de cinéma pour parler de la psychose avec un public. Et il faisait salle comble. Il était également un fervent militant de l’UNAFAM (mouvement associatif des familles de malades mentaux).
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