C'était aux parents de pousser la chaise pour que la corde serrant le cou de Balal mette un terme à la vie de celui qui sept ans auparavant portait un coup de couteau fatal à leur fils de 17 ans. Balal pleure, supplie la mère de lui pardonner, il crie son désespoir. Un rêve dit-il plus tard.. La maman du fils assassiné Abdollah Hosseinzadeh ne supporte l'idée de voir mourir cet homme, elle le gifle et puis s'empresse de retirer la corde placée autour du cou.


© Arash Khamooshi - Isna - AFP
La loi islamique qui est en vigueur en Iran donne aux proches des victimes le droit de décider de compenser une vie perdue pour une autre vie ou pas. La mère d'Abdollah, dans un pays qui applique la peine capitale, a choisi une voie différente. L'énergie de son acte tout en tendant la main pour libérer Balal est bouleversante..
Derrière eux, la clôture qui entoure le public appelé à assister à des exécutions, rappelle la scène du Calvaire. ....
Balal est retourné en prison purger sa peine. La famille de Abdollah souffrira toujours l'absence d'un enfant perdu, mais peut-être aura-t-elle trouvé un peu de paix en ayant choisi - à la dernière minute - de ne pas tuer.
Plus de détails sur la mobilisation d'artistes iraniens contre cette exécution et l'interview de la maman accordée aux journalistes :
http://www.bfmtv.com/international/iran-un-condamne-a-mort-gracie-quil-avait-corde-cou-757617.html