La politique sanitaire du gouvernement a créé un clivage au sein de la société, et même des familles. Le clivage entre vaccinés et non vaccinés résulte de la présentation de la vaccination comme solution unique. La propagande officielle promet aux vaccinés de retrouver la liberté grâce à un pass sanitaire. Cependant, beaucoup ont été vaccinés par contrainte ou refusent l’obligation vaccinale ainsi que le pass sanitaire. Le dommage est doublement grave, il est à la fois sanitaire et politique. Les non vaccinés sont diabolisés, présentés soit comme des anti vaccins, des complotistes (voir ici), des partisans de l'extrême droite, voire des « abrutis », ou bien encore comme des égoïstes susceptibles de mettre en danger ceux qui sont vaccinés, et donc méritant d'être exclus de la société par le biais d'un pass sanitaire. Des vertus fondamentales dans une démocratie comme l’écoute, l’esprit de tolérance et de respect mutuel nécessaire au débat et à la prise en compte de tous, ont été fortement mises à mal avec la Covid 19.
La réalité sanitaire est toute autre. Comme cela a déjà été évoqué (voir ici), le gouvernement a commis un nombre conséquent d'erreurs dans la gestion de la crise sanitaire, il a empêché les médecins de soigner, n'a pas protégé la population, et de plus l'a maltraitée. Puis il a présenté la vaccination comme la seule solution. Les injections géniques que l'on fait passer pour des vaccins sont pourtant loin d'être la solution pour résoudre la crise sanitaire, elles n'empêchent pas la transmission du virus, et sont moins efficaces vis-à-vis des variants. Les vaccinés sont ainsi susceptibles de tomber malades du fait des mutations qui rendent les injections géniques moins opérantes. De plus, ces injections, toujours en phase d'essai clinique, présentent un nombre conséquent d'effets indésirables. On note en quelques mois, non seulement bien plus d'effets secondaires graves au niveau cardiaque que pour le Mediator retiré en 2009, mais aussi des effets secondaires graves pouvant toucher tous les organes.
De clivage en clivage
Dans le classique clivage gauche / droite, nous avions deux approches qui défendaient des idées bien différentes. Puis est apparu un nouveau clivage lors du referendum sur le traité de Maastricht, un clivage entre le néolibéralisme et les soi-disant extrêmes. C'est ainsi que l'on peut observer depuis les premières élections une alliance d'une partie de la gauche et de la droite au Parlement européen, initiant une marche vers la pensée unique où la gauche a abandonné ses valeurs et rejoint celles de la droite. Plus tardivement en France, on retrouve ainsi un rassemblement d'une partie de la droite et de la gauche dans la LREM, et un clivage avec l'extrême gauche et l'extrême droite.
Avec la crise de la Covid 19, on a franchi une étape supplémentaire. Le pouvoir politique a infiltré le domaine médical pour produire la pensée médicale unique. Le nouveau clivage est donc encore plus global entre d'un côté la pensée unique (il n'y a pas d'alternative, que ce soit sur le plan économique ou médical), et de l'autre le pluralisme (pluralisme des théories économiques, pluralisme des approches médicales) qui caractérise toute forme de démocratie.
On retrouve ainsi d'un côté ceux qui ont intérêt à alimenter la pensée unique (avec ceux qui ont été abusés par cette idéologie ou qui sont sous son emprise) et de l'autre ceux qui veulent d'un monde fondé sur le pluralisme et qui essaient de tenir compte de tous les avis. La pensée unique néolibérale imposée par une oligarchie est dictée par une volonté hégémonique et de contrôle de la population, le pluralisme est fondé sur l'idée de souveraineté, d'auto-détermination des peuples et de non-ingérence envers autrui. La pensée unique est reliée aux intérêts privés (finance, industrie du numérique, chimie, agro-alimentaire, médicaments...), le pluralisme à la démocratie.
La pensée unique a été mise en place de façon insidieuse depuis Maastricht et le processus s'est accéléré, en partie grâce à l'influence des médias grand public qui sont passés quasiment tous sous la coupe de grands groupes financiers ou de milliardaires qui en sont issus. Ce modèle ne résulte pas d'un choix, il a été imposé aux peuples, avec des dé-régulations progressives et des abandons de souveraineté (en particulier au niveau monétaire). Cela a donné naissance à un capitalisme financier doublé d'un capitalisme de surveillance (voir ici). La perte de notre droit à une vie privée, les moyens devenus légaux de surveillance des opinions et des comportements, se sont considérablement accrus depuis vingt ans. Ils ont fait un bond spectaculaire durant les « années Covid ». Le début du déploiement de la 5G et des milliers d’objets connectés qui iront de pair, concomitants à la crise de la Covid 19, va encore multiplier ces moyens de surveillance.
L'absence de régulation de la finance, une création monétaire sous contrôle privé, un laisser faire vis-à-vis de la fraude fiscale et de l'évasion fiscale, a dépossédé les Etats de leur pouvoir d’action, puis la financiarisation de l'endettement les a placés sous contrôle des marchés financiers. Les grands projets émanent alors non plus d'une volonté politique mais uniquement d'intérêts privés recherchant le profit ou poursuivant des objectifs qui n’ont pas été choisis par la collectivité. Ils ne sont plus au service de l'intérêt collectif. Dans l’espace géographique européen, les biens, les capitaux, les marchandises circulent plus facilement que les personnes et le pass sanitaire n’a fait qu’aggraver la situation. Les médias sont sous le contrôle d'intérêts privés étroitement liés à des grands groupes financiers. Les institutions européennes sont marquées par un déficit démocratique chronique (la Commission européenne a le monopole du droit d'initiative, la Banque Centrale Européenne n'est pas placée sous contrôle démocratique, il y a un intense lobbying des multinationales auprès des institutions européennes, une abstention majeure lors des élections au Parlement européen….). De plus, beaucoup d'agences européennes, comme l'Agence Européenne du Médicament, ont un statut juridique à part, et sont minées par des conflits d'intérêt (voir ici). Un rapport du Parlement Européen (voir ici) révèle que l’Agence Européenne du Médicament est financée par des redevances, et qu’en 2019, 85,70 % des recettes de l’Agence provenaient de redevances payées par l’industrie pharmaceutique, 14,29 % du budget de l’Union et 0,01 % de recettes affectées externes. Cela touche aussi le domaine de la sécurité alimentaire (voir ici), des produits chimiques (voir ici), ou pour le déploiement de la 5G (voir ici). Concernant la crise de la Covid 19, il y a un manque de transparence sur les essais cliniques et les contrats pour les vaccins (voir ici).
Toutes les conditions sont donc réunies pour que des intérêts privés prennent le contrôle des États et orientent la gestion de la crise sanitaire dans leur propre intérêt (en particulier celui de l'industrie pharmaceutique et du numérique) et non plus celui des peuples. Ce sont ces mêmes intérêts privés qui orientent nos sociétés sur la voie du culte d’une science bien éloignée de ses principes fondamentaux, d'un matérialisme déshumanisé, voire d'un transhumanisme.
Est-ce vraiment cela que nous souhaitons ?
Sans nous en rendre compte, insidieusement, du fait d'une régression démocratique, et à travers toujours plus de technologie rapidement obsolète (promue à grand renfort de marketing et de publicités), nous vivons de plus en plus en servitude. L'obligation de suivre un traitement en phase expérimentale à l'exclusion de toute autre approche, et le pass sanitaire en sont une illustration flagrante, franchissant une étape supplémentaire en introduisant la contrainte dans notre corps lui-même, dans la dépossession de notre pouvoir et de nos libertés.
S’il fallait encore souligner ce glissement vers un régime totalitaire, on pourra également pointer deux évènements symboliques de cet été ; ils ont trait au rabotage de l’autorité parentale au profit de l’État, ce qui est un autre élément classique d’un tel régime. Les mineurs de plus de 16 ans n’ont désormais plus besoin de l’accord des parents pour se faire vacciner (ils seront plus faciles à contraindre que les adultes). La possibilité pour les parents d’instruire eux-mêmes leurs enfants vient d’être sérieusement limitée. Dans ce domaine aussi, la diversité du pluralisme est empêchée.
La crise sanitaire a le mérite d’être un révélateur. Il est temps que le peuple se réapproprie son destin et s’exprime pour décider quelle société il souhaite mettre en place. Cette crise est l'occasion de mettre sur la table les véritables enjeux pour construire ensemble un nouveau modèle de société. Au-delà des mesures sanitaires déjà recommandées par le rapport des collectifs citoyens (voir ici), au-delà du fait de remettre le patient au centre des soins, avec le respect de toutes les médecines traditionnelles, on pourrait par exemple avoir comme objectifs :
de poser la promotion de la santé et le respect des écosystèmes comme projet fondateur
d’instaurer une liberté éducative, dans et en dehors du service public et de rompre, là aussi, avec la pensée unique
de réguler la finance, de la remettre au service de l’économie et l’économie au service de l’humain et de la planète, avec une banque centrale sous contrôle des citoyens
de rompre avec le processus de globalisation économique pour évoluer non pas vers une globalisation et une uniformisation du monde soumis au pouvoir de la finance mais vers un monde pluriel et multipolaire
de mener une chasse à la corruption, à la fraude et à l’évasion fiscale
de lutter contre la spéculation et les paradis fiscaux
de retrouver la souveraineté monétaire avec une création monétaire ciblée vers des grands projets collectifs, et sous contrôle démocratique
de rompre avec Maastricht pour trouver un équilibre entre libre échange et protectionnisme
de poser un véritable débat sur l'avenir de l'Europe et le type d'organisation que nous souhaitons (fédération décentralisée, confédéralisme...) ou retour à l'Etat Nation
de réformer les institutions, tant en France qu'en Europe
de disposer d'une information plurielle, libre de tout conflit d'intérêt ou, le cas échéant, affichant clairement ces derniers
de lutter efficacement contre les conflits d'intérêt qui minent la politique, la science, la médecine, le journalisme
d'assurer la primauté de l'éthique et du droit dans les décisions politiques
d’exclure le principe d’une société de surveillance
de marier science et conscience....
En conclusion
Suite à une gestion purement politique de la crise sanitaire, face à l'ampleur inédite en plein été des manifestations dans toute la France, et au-delà du fait de marquer son opposition à l'obligation vaccinale et au pass sanitaire, un nouveau monde est à reconstruire. D'autres collectifs citoyens pourraient avoir une vision similaire, différente ou complémentaire. Il est l'heure d'en faire l'inventaire pour élaborer ensemble un nouveau projet de société et un renouveau démocratique.
Par le Collectif Citoyen Covid en Bigorre