Dans le bourdonnement implacable des pales de l’hélicoptère
La mer brille
Dans la dorure du soleil
Tout scintille
Les jantes chromées des voitures de sport
Le pont des yachts ripolinés
Les devantures des banques en lettres d’or, martiales
Les cadres des coursiers de carbone
Pur-sang silencieux
Et, au loin, le palais incertain dans les brumes de chaleur
Au sol c’est l’effervescence
Les photographes haletants, les commentateurs pantelants
Et complaisants
Le public avide
Les champions échauffent leur redoutable machine
Les muscles dansent langoureusement
Sous le moule des combinaisons hi-tech
Bientôt le monde en sourdine
Comme le cœur qui cogne du tréfonds de l’effort
Et le crépitement de l’oreillette
© Mocozet