Un texte vite envoyé : aujourd’hui c’est ‟l’épreuve de la montre” par équipes sur le tdf, le TTT, une allitération qui exalte ce combat perdu d’avance, contre le vent, contre le temps.
Un combat très beau d’ailleurs, comme toutes les causes perdues.
Un travail d’équipe, pendant lequel les coureurs se muent en une locomotive organique et mouvante, chacun constituant un rouage consubstantiel de la machine infernale. Du communisme appliqué au cyclisme. -les baroudeurs seraient alors de fieffés individualistes. On attend donc les Astana au tournant.
Justement hier, après un tournant, la fusée Columbia s’est soudainement mise en orbite, et Armstrong, en bon américain, s’est glissé dedans. Le loup dans la bergerie. Les parleurs de France télévision attendaient la mort dans l’âme un “coup de Trafalgar” en tricotant avec Jeanne Calment, il est arrivé quand ils ne l’attendaient plus, endormis par le ronronnement chantant de Jaja. Stupeur. Déluge de superlatifs devant cette cassure qui devient gouffre, que dis-je abysse !
Car le coup de théâtre sur le tdf, est un dieu caché. Il se fait désirer, et lorsqu’on ne l’attend plus il dévore ses agneaux endormis. Seuls les loups subsistent.
Aujourd’hui les loups seront avec les agneaux réunis pour le TTT. Et les bêlants devront encore courber l’échine.