Vous avez pu lire la lettre de Claudette PIERRET sous ce blog qui, travaille sans relâche depuis douze ans, à l'accompagnement de personnes en fin de vie, lettre envoyée aux députés et sénateurs. Si vous l'avez pas lue, commencez donc sa lecture et vous la poursuivrez jusqu'au bout tant ce témoignage est exceptionnel.
Elle m'a envoyé un lien pour visionner un reportage en trois épisodes courts (8, 6 et 4 minutes) mis gratuitement en ligne par Vakita, un "nouveau média 100% indépendant qui n'a pas peur d'enquêter sur les sujets les plus sensibles. [Son] objectif : informer, créer de l'entraide et [...] permettre de passer à l'action pour changer les choses. VAKITA, c'est une petite équipe de journalistes qui ne reculent devant aucune pression [...] en première ligne sur tous les combats environnementaux et sociétaux".
Quel que soit le point de vue et les craintes, ce film permet de comprendre le chemin d'une fin de vie choisie par nécessité en l'absence d'une législation adéquate dans notre pays. Vous pouvez relayer ce lien pour tous ceux/celles qui veulent veulent comprendre ou participer à ce débat. Il n'échappera à personne que nous serons dans plus ou moins longtemps tous et toutes concerné·es par la législation actuelle et celle qui pourrait se mettre en place si celle-ci évolue selon les voeux de la très large majorité de la population.
Euthanasie : s'exiler pour mourir.
un document difficile, pudique et sans jugement qui suit Sandra, 36 ans, vers sa destination finale, la Belgique.
La question, que chacun·e peut se poser sans attendre des lendemains qui déchantent : Qu'est-ce que moi, je ferais, si j'étais atteint d'une maladie incurable ou que mes souffrances m'étaient insupportables ?
"Alors que la très grande majorité des français se disent favorables à un recours à l'euthanasie, et que la convention citoyenne pour la fin de vie vient de se prononcer en faveur d'une "aide active à mourir", l'euthanasie reste aujourd'hui, en France, interdite.
Ce reportage en trois épisodes s'attache à suivre le quotidien et le parcours de personnes en grande souffrance qui entreprennent des démarches pour aller mourir dignement en Belgique, où l'euthanasie est légale.
Si Sandra et sa famille ont accepté que notre équipe puisse les suivre jusqu'au bout, dans ces moments très intimes, c'est dans le but qu'il y ait une loi en France pour "qu'on puisse avoir le choix de continuer à vivre ou de mourir dignement sans être obligés de nous exiler à l'étranger".
Il est également question d'entendre la parole "des aidants". Claudette Pierret, retraitée, a dédié sa vie à aider ces françaises et ces français qui cherchent une porte de sortie en Suisse ou en Belgique pour leur fin de vie. Depuis son téléphone, elle a conservé tous ces appels à l'aide."
Euthanasie : s'exiler pour mourir
La personne de Sandra si jeune n'est pas un cas unique mais un cas parmi beaucoup d'autres, "ce qui est vrai car depuis quelques mois, ce ne sont pas que des jeunes que nous aidons à mourir, d'autres demandes de jeunes sont encore en cours" (Claudette Pierret). Au 3ème épisode (4mn) vous comprendrez de la bouche même de Mme Pierret pourquoi le téléphone devient central et démontre le désarroi de multiples personnes en fin de vie.
Dans le troisième épisode de 4 mn, vous constaterez et comprendrez ce travail incessant de Mme Pierret avec les nombreux appels téléphoniques quotidiens qui disent combien la loi en France ne répond pas à bien des situations de fin de vie, combien ces appels "Au secours" souffrant et angoissés restent sans réponse dans notre "beau" pays "progressiste".
Que vienne enfin une loi qui apaise ces fins de vie de personnes de tous âges qui n'aspirent qu'à la fin de leurs tourments. Ce choix doit être le choix de la personne permise par une nouvelle loi qui règlemente enfin les demandes d'euthanasie et de suicide assisté pour que chacun puisse finir selon son besoin final, son désir dernier selon son choix personnel dans un éventail qui le permette enfin dans notre pays sans partir en Suisse, en Belgique ou ailleurs pour ceux et celles qui le peuvent.
* Vakita : Ce terme est explicité sur son site - "VAKITA vient du vaquita, le cétacé le plus menacé au monde ! Une espèce de dauphin, qui vit dans le golfe de Californie au Mexique, et qui est décimé par les Cartels de la drogue qui pratiquent la pêche illégale.
Il n’en resterait qu’une dizaine. Mais une guerre se déroule chaque jour en mer pour pouvoir les sauver.
J’ai passé plusieurs semaines sur place pour suivre cette lutte acharnée entre défenseurs des océans et narcotrafiquants, cela m’a marqué à vie.
Le vaquita représente la combativité, la résistance et l’espoir !"