La Revue du Projet

Parlant d’effets de seuil, on imagine le plus souvent ceux liés aux revenus, comme les minima sociaux, ou encore ceux qui concernent l’âge, et en particulier les politiques sociales de l’enfance ou de la vieillesse. 

Ce concept occulte la profonde paupérisation des classes laborieuses et isole, pour le stigmatiser, un groupe.

La presse française est beaucoup plus prolixe sur « les mauvais pauvres » qu’elle ne l’est sur l’évasion fiscale.

Les orientations libérales en matière d’emploi alimentent le discours sur l’inefficacité du service public et sur l’assistanat.

La fin des cotisations familiales pour les entreprises constitue une modification importante du financement de la protection sociale. Y êtes-vous favorable ?

L’application de deux types de quotient familial ne facilite pas la compréhension des politiques menées en matière familiale et sociale. Lutter contre les injustices sociales nécessite d’articuler politique salariale, politique sociale et politique familiale.  

Si l’accent est porté sur la fraude sociale, la fraude fiscale est bien plus importante en chiffres et relève de pratiques très différentes.

Quel intérêt pour un chômeur à reprendre le travail si le niveau des prestations sociales qu’il touche est suffisamment élevé pour lui garantir un niveau de vie acceptable et que l’effort que représente la recherche d’emploi n’est pas suffisamment rentable au niveau financier ? 

En les soumettant à des conditions, aux États-Unis comme en Europe, on fait perdre aux prestations leur sens et leur efficacité.

Dans un contexte général de refonte de la protection sociale, de ses moyens comme de ses missions, réapparaissent les débats publics sur la place et le rôle des minima sociaux.