Georges Bringuier, inspecteur de l’Éducation nationale honoraire dans les domaines scientifiques. Auteur de biographies, de récits historiques et d’essai sur la laïcité. Membre de l’Institut Charles Darwin international, du Conseil Régional de la laïcité (Occitanie), de Toulouse Fraternité-Conseil de la laïcité, du Comité Laïcité République Toulouse 31 (membre fondateur et vice-président).
« Charles Darwin, théoricien de l’évolution, penseur agnostique », le dernier livre de Georges Bringuier est paru dans la collection Débats laïque, animée par Gérard Delfau aux Editions L’Harmattan. Il est classique d’affirmer : ce livre se lit comme un roman. En l’occurrence, c’est vrai. Enseignant, inspecteur, auteur d’une dizaine de livres, Georges Bringuier a une façon d’écrire qu’on peut qualifier de style d’éducation populaire : clair et accessible sans rien sacrifier du fond.
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C’est ainsi que nous embarquons à bord du Beagle, un brigantin à deux mâts aux voiles carrées de 27 mètres de long sur sept de large. Une coquille de noix où Charles Darwin cohabite avec 73 autres personnes. Georges Bringuier nous a présenté le personnage, hériter de deux riches familles, descendant de deux grands-pères amateurs de science et humanistes, peu soucieux du suivi de ses études, destiné sans trp de conviction à devenir clergyman au sein de l’Église anglicane, passionné de chasse et amateur de soirées festives en compagnie de ses amis…
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Le Beagle prend le large en 1831. Le voyage est destiné à collecter des données géographiques et maritimes. Notre héros a 22 ans. Il est déjà un naturaliste passionné. Il est choisi par le capitaine souhaitait un compagnon de route de sa classe sociale. Le voyage devait durer deux ans. Le Beagle ne rentrera en Angleterre que cinq ans plus tard. Une épreuve pour Charles Darwin qui souffre du mal de mer. Fort heureusement, les étapes seront nombreuses et parfois longue. Il passera deux fois plus de nuits à terre que sur le bateau. Il en profite pour accomplir de fructueuses incursions, riches en collectes et en rencontres humaines.
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Une fois rentré en Angleterre, c'est une autre vie qui s'ouvre devant lui. Père et mari très affectionné, en relation avec toutes les sommités scientifiques de son temps, il approfondit méthodiquement son travail sur l'évolution. Il ne publiera "L'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la survie" (au titre souvent mal interprété) qu'en 1859. Poussé par la publication d'un texte du jeune naturaliste Alfred Wallace arrivé aux même conclusions que lui sans avoir assumé le même travail titanesque. Charles Darwin affronte avec un flegme tout britannique les controverses rationnelles comme les imputations les plus délirantes. Georges Bringuier le détaille dans son livre. Il nous fait l'amitié de nous offrir deux textes éclairants Le darwinisme est-il un humanisme ? et Les créationnistes aux trousses de Darwin.