"« Ce que les banques ne voulaient pas faire (leur travail, au fait) en ne nous prêtant pas de l’argent pour pouvoir faire face à ces difficultés passagères de trésorerie et pérenniser notre activité, des citoyens l’ont fait », lâche Gérard Cazorla, le président du Conseil d’administration de Scop-Ti. « Les banques n’ont pas cru en notre lutte. Aujourd’hui, elles ne croient pas en notre projet. Le relais a été pris par les citoyens et la population qui eux nous ont soutenu et continuent à le faire. Un élan de solidarité qui dépasse même nos espérances et nous permet, aujourd’hui, d’envisager l’avenir avec beaucoup plus de sérénité et d’optimisme », souligne-t-il.
220 000 euros, c’est la somme qui a été récoltée par la coopérative, fin novembre, à travers ce socio-financement, réalisé grâce au soutien de plus de 2 000 participants. Pour le clin d’œil certains ont signé des chèques de 1336 euros. Des encouragements à la lutte qu’ont mené ces salariés pour maintenir leur outil industriel, avec des emplois et aussi des produits de qualité que les donateurs semblent bien apprécier."
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A lire également (ici sur Mediapart :o) : "Lutter, reprendre son usine en main"
et bientôt sur les écrans :
ATTAC Marseille présente le nouveau film de Claude Hirsch "Les coriaces sans les voraces" le mercredi 13 décembre à 20h au cinéma Les Variétés de Marseille. L'occasion de retrouver la société coopérative ouvrière provençale de Thés et infusions, Scop-Ti ex-Fralib, et ses salariés qui ont repris leur entreprise après plus de 3 ans et demi de grève.
* Rajout :
En 2015, il existait en France 2 855 entreprises coopératives (sociétés coopératives de production [SCOP] et sociétés coopératives d’intérêt collectif [SCIC]), soit une progression de 6 % par rapport à 2014 (contre une augmentation de 4 % pour les entreprises classiques). Ces coopératives employaient alors 51 500 salariés, dont 27 330 étaient également associés, pour un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros.
• Soixante-cinq pour cent des coopératives sont des créations ex nihilo, 13 % sont issues de la transformation d’entreprises saines en coopératives, 11 % de reprises d’entreprises en difficulté, et la même proportion de la transformation d’associations.
• Effectifs : 66 % des coopératives comptent moins de 10 salariés et regroupent 13 % des effectifs ; 26 % comptent entre 10 et 49 salariés (29 % des effectifs) ; enfin, 8 % comptent 50 salariés et plus (58 % des effectifs). En moyenne, une SCOP compte 21 salariés, contre 7 pour une SCIC.
• Secteurs d’activité des coopératives :
— Services : 1 350 coopératives, 18 400 emplois.
— Construction : 500 coopératives, 11 850 salariés, pour un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros.
— Industrie : 375 coopératives, 9 000 salariés.
— Éducation, santé, action sociale : 250 coopératives, 5 550 emplois.
— Commerce : 250 coopératives, 1 800 salariés.
• Rentabilité : fin 2014, 7 coopératives sur 10 étaient bénéficiaires. En 2015, le taux de pérennité à trois ans des SCOP a progressé de 3 % par rapport à 2014, pour s’établir à 80 % (contre 71 % pour l’ensemble des entreprises en France). À cinq ans, le taux de pérennité pour les SCOP et les SCIC est de 65 % (contre 50 % pour l’ensemble des entreprises).
Source : Confédération générale des SCOP (CGSCOP), « Rapport d’activité 2015 ». Ce bilan chiffré concerne l’ensemble des coopératives, SCOP, SCIC et autres coopératives en France, adhérentes ou non à la CGSCOP.