Billet de blog 28 février 2015

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CREDIT AGRICOLE : LA GRANDE ENQUETE

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Trente années d’enquête … Les confiscateurs des Assemblées Générales des caisses locales de Crédit Agricole Mutuel (2.000 sociétés coopératives régies en France par la loi fondamentale du 10 septembre 1947) posent une vraie question d’actualité car Philippe BRASSAC est prêt à tout pour unifier le Crédit Agricole, mariant l’eau et le feu. Pour faire une bouillie « capitaliste et coopérative » au profit des dirigeants.
L’heure de vérité : il s’agit, pour le nouveau chef du Crédit Agricole (Mutuel ?), de « renverser la table ». D’avoir définitivement les deux casquettes sur une même tête ! Impossible ? En principe… mais les principes...
Les prochains mois seront historiques pour l’avenir du système bancaire, son périmètre, sa logique. Ses logiques.
La question de la démocratie économique est spécialement illustrée par le comportement de Louis TERCINIER, président de la caisse locale de Saintes (Charente Maritimes), les Assemblées Générales de 2015 se déroulant, comme chaque année, en février/mars. Au-delà de la manipulation qui caractérise la gestion des AG des caisses locales, se pose la question des dirigeants auto-proclamés, des publicités mensongères et du pillage du bien commun.
A Saintes, Philippe CALLAUD, avocat respectable, élu municipal, membre du PRG et (évidemment) sociétaire de la caisse locale…. a tout simplement et très démocratiquement présenté sa candidature pour le poste d’administrateur de la coopérative. Candidature refusée car non cooptée !!! l’article de Sud-Ouest est édifiant, (mercredi 18 février 2015) «Refus de candidature à l’AG de la caisse locale de Crédit Agricole Mutuel de Saintes»
Les sociétaires présents à l’AG ont finalement, majoritairement, voté pour le candidat authentique… mais le trucage des procurations confisquées dans les agences a permis de l’éjecter. Une magouille que je connais bien, que je dénonce depuis trente ans et qui m’a coûté des millions. Trucage confirmé par la brigade financière et la gendarmerie dans le cadre des enquêtes demandées par le Procureur de la République d’Argentan (Orne).
Le bricolage de la démocratie financière. Au Crédit Agricole comme au Crédit Mutuel et dans les Banques Populaires. Tout étant documenté dans le livre «  Sociétaires, si vous saviez , La Grande Triche » dont le manuscrit  est enregistré à la SGDL (Société des Gens De Lettres) depuis vingt ans.
Les dix ans d’enquête de Denis ROBERT (Clearstream) représentent un formidable travail qui n’est pas sans rapport avec l’enquête menée depuis trente ans sur la confiscation des banques citoyennes. Des banques « alternatives » sur lesquelles il est urgent, prioritaire, indispensable, de se poser les bonnes questions, les vraies questions.
Comment expliquer le comportement inacceptable de Daniel EPRON, président de la société coopérative « Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Normandie » et administrateur de la Fédération Nationale du Crédit Agricole ? Daniel EPRON répète que les parts sociales n’ont rien à voir avec le sociétariat ( !) et n’a pas hésité à faire fabriquer des documents « prouvant ! » que Patrick LE CELLIER possède des parts sociales sans pour autant être sociétaire… que les journalistes n’appartiennent pas à une catégorie de personnes pouvant être sociétaires des banques coopératives !!!
C’est la base d’une escroquerie au jugement totalement insensée. L’affichage d’un insupportable mépris pour les magistrats et l’institution judiciaire. Une démarche inacceptable.
La vacuité des actuelles Assemblées Générales des caisses locales est stupéfiante. Les comptes-rendus qui en sont faits dans la PQR (Presse Quotidienne Régionale) sont dérisoirs. Il est vrai que ces journaux sont entre les mains des banques coopératives. C’est pourquoi l’enquête est interdite. Interdit aux citoyens, aux sociétaires, de prendre connaissances des faits. De se mobiliser. La démocratie est morte. Ce que veut acter Philippe BRASSAC.
A quoi servent les Assemblées Générales ? Sur quoi portent les votes ? Une perte de 10 milliards ? Bof ! Pourquoi en discuter ? Un détail.
Pathétique ? Pour juger des AG des banques coopératives faut-il prendre en compte les publicités du Crédit Mutuel sur les banques qui ont l’avantage d’appartenir à leurs clients ?
De ne pas être « comme les autres ». Michel ABHERVE dans la revue Projet «Les banques coopératives, des banques comme les autres ?» le 19 décembre 2014.
Les prochains mois seront historiques. L’heure de vérité. Il s’agit, pour le nouveau chef, de «renverser la table». D’avoir définitivement les deux casquettes sur une même tête ! Impossible ? En principe… mais les principes !
Sur ce sujet voir «Des caisses verrouillées de l’intérieur», et «la première agence du Crédit Agricole était à Salin dans le Jura» France Info du 25 février 2015.

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