Servir un feu signifie l'alimenter et l'entretenir. C'est un plaisir, quand il s'agit d'un feu de bois, dans un âtre ou dans la nature. Sinon, envoyer des classes d'âge au front, ça aussi, c'est servir le feu. Pétain a servi le feu. 100 ans plus tard, Macron le qualifie de « grand soldat ». « L’homme de Vichy n’efface pas l’homme de Verdun. » (entre nous, « homme de Verdun », il n’y en a pas eu qu’un. Pourquoi Pétain, seul homme de Verdun. Notez qu’homme de Vichy, il n’y en a pas eu qu’un non-plus ! )
Ils oublient qu’à l’abri des bombes
Les Français criaient vive Pétain
Qu’ils étaient bien planqués à Londres
Qu’y avait pas beaucoup d’Jean Moulin
Renaud noircit le tableau : les Français étaient surtout en France. Mais c’est sûr qu’il y avait plus de Pétinistes que de Jean Moulin.
Mais peu importe. D’accord, l’homme de Vichy n’efface pas l’homme de Verdun. Mais pourquoi honorer l’homme de Verdun ? J’avais osé espérer depuis quelques années qu’enfin le 11 novembre devenait peu à peu la commémoration d’une boucherie. Qu’enfin, surtout dans le contexte de construction européenne, on en venait à remplacer le culte nationaliste par une fervente prière pour qu’un jour les citoyens parviennent à empêcher la guerre. Que l’honneur du soldat devienne la protection des gens plutôt que leur extermination. Mais il semble que dans ce pseudo nouveau monde, il n’en soit rien.
Ayant défini le « service », définissons la « Nation ». Tout récemment, Marine Le Pen affirme que ce sont les empires qui sont la cause de la Grande Guerre. Ça fait plaisir de retrouver cet esprit encore plus inculte que celui de Macron. Ça nous console de notre dernier vote. Marine ne comprend pas que l’Empire, c’est justement l’aboutissement de la nation ? Que le National Socialisme voulait un empire mondial ? Que la Nation, c’est toujours la seule, l’unique, la plus belle, la plus juste, etc. et que ça justifie l’impérialisme ?
Le « service national » devient « universel » ! Macron est-il pan-Gaulois (réfractaire) ?
Voilà pourquoi je reviens chez vous aujourd’hui :
En cherchant des BD à mettre en diaporama pour mes élèves, je suis tombé sur un numéro de Pif Gadget de 2008. (peu avant son dernier décès). Je vous partage quatre pages de bandes et de bulles, qui m’ont ravi. Un cours d’histoire comme jamais l’Éducation NaziOnale n’en prodiguera.
Pourquoi Pif est-il mort ? Alors que Mickey est toujours là ?
