Mélenchon à 1,46 % du second tour !
Avec 21,95 % des suffrages exprimés, Jean-Luc Mélenchon progresse de 2,37 % par rapport à son résultat de 2017 et se retrouve à moins de 1,5 % de Marine Le Pen. Avant le scrutin, les derniers sondages plaçaient Mélenchon à 17 %, soit 7 % derrière Marine Le Pen ! Cherchez l'erreur !
La Ve République nous propose donc le même scénario qu’en 2002 et qu’en 2017 !
- En 2002, Chirac se retrouve face à Marine Le Pen. Un « front républicain » s’élève contre Le Pen et Chirac est élu avec 82,21 % des voix !
- En 2017, Macron se retrouve face à Marine Le Pen. Un « front républicain » s’élève contre Le Pen et Macron est élu avec 66,10 % des voix !
Dans les deux cas, les présidents élus n’ont tenu aucun compte de l’expression de ce « front républicain ». Ils ont gouverné seuls, sur la base de leur seul programme. En 2022, le scénario se présente de la même façon !
Pour ma part, ce n’est pas mon choix ! J’ai voté pour l’Union populaire, pour un projet de société très différent de celui que nous proposent les deux candidats qui restent en lice. J’ai voté pour placer l’humain au centre du jeu politique et ni l’un ni l’autre ne propose cela.
Ne commettons pas la même erreur qu’en 2017 !
L’erreur de 2017, c’est d’avoir confié tous les pouvoirs à un président qui n’a tenu aucun compte des 40 % de voix qui se sont ajoutées aux siennes. Macron a gouverné avec ses 24 % du premier tour. Que ce soit Le Pen ou Macron, il faudra contraindre le, ou la Présidente, à travailler avec un parlement qui ne lui offre pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Comme le reconnaissent certains écologistes, le programme le plus complet et le plus clair en cette matière était celui de Jean-Luc Mélenchon. En matière de pouvoir d'achat, c'était encore celui de Jean-Luc Mélenchon. Changer l'organisation démocratique de la République, c'était encore Jean-Luc Mélenchon. Bref, sur l'essentiel, l'union populaire aurait pu tout changer dans ce second tour pour offrir une réelle alternative à la macronie.
On ne fait pas de la politique avec des si et des regrets. Il convient maintenant d'évaluer la capacité des états-majors politique de reconnaître et de donner vie démocratique aux 7,6 millions de voix qui se sont retrouvées sur les mêmes valeurs de gauche. Insoumis, communistes, socialistes, verts et autres, doivent imaginer l'avenir en commun, reposant largement sur le programme qui a permis ce résultat.
Les 12 et 19 juin sont une opportunité de reconquête pour permettre à l'Assemblée nationale de mener la politique sociale dont le pays a besoin et qui sait ? Mélenchon pourrait devenir le premier ministre de Macron... ou de Le Pen !