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Billet de blog 7 janvier 2024

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Histoire d’une mutilation nationale. N° 6

De la laïcité de l'Ecole et de la laïcité de l'Etat. La liberté de l’individu doit être ainsi bornée : il ne doit pas se rendre nuisible aux autres. Malgré les sages conseils de Ferdinand Buisson aux instituteurs , l'Ecole de 2023 est comme déboussolée.

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Histoire d’une mutilation nationale. N° 6

La « laïcité à l’Ecole »,  c’est la « laïcité de l’Etat » telle qu’elle est appliquée, dans sa neutralité, à toutes les institutions directement dépendantes de l’Etat, et à celles, de droit privé,  ayant un caractère d’utilité publique manifeste. Eu égard à la fragilité du public concerné (des enfants, en l’occurrence)  l’article 2  de la loi du 09 décembre 1905 a été, exceptionnellement, minoré par  les circulaires Jean Zay (qui ont fait jurisprudence) ; et ce, afin de soustraire l’Ecole aux incursions politiques ou religieuses et faire cesser le tintamarre médiatique délétère envahissant sporadiquement l’Ecole. Ce dernier  se révèle, aujourd’hui, meurtrier…

Car, n’en déplaise aux uns et aux autres, ce ne sont pas les foulards des collégiennes  Leïla ou  Karima de la cinquième B, qui ont tué Samuel Patty et les autres mais la médiatisation outrancière et sa récupération , hystériques, à l’échelle nationale d’abord, puis internationale, de ce qu’il faut bien le dire n’est que des  provocations (une gaminerie sur le mode : vous nous emmerdez à longueur d’année, on vous emmerde ).

Dans cette affaire, l’Ecole est, malgré elle, otage d’une déstabilisation savamment entretenue, sur le plan national et international,  sur un versant Occidental et un versant islamiste. C’est, somme toute, une forme de solidarité dans l’horreur : les deux ennemis profitent des retombées médiatiques.

(La France n’est pas obligée de laisser l’Ecole ouverte à tous « les vents mauvais » médiatiques : elle a toutes les armes juridiques pour lutter contre ces intrusions).

Quand, en 1989, éclata l’affaire du foulard du collège  Creil, l’islam était sur « la sellette »  depuis 10 ans déjà. C’est l’avènement du khomeynisme en Iran et  la prise d’otage des employés de l’ambassade américaine de Téhéran (tous libérés indemnes après coup), en 1979, qui ont enflammé les passions en Occident.  En France, le problème s’est aggravé après l’affaire EURODIF qui a vu la France confisquer la quote-part du capital détenu par l’Iran ; le résultat de cette opération financière  fut une série d’attentats en représailles, sur le territoire français, sous la responsabilité d’un Iranien, Walid Gorgi.

Depuis, on nous mélange tout, à dessein : « ya’atik skhana, c’est une vraie barboucha », dirait  Mme Sarfati, les seins en bataille (cf. sketch du talentueux Elie Kakou). Déboussolés par le matraquage médiatique des stratèges du café du commerce, qui, désormais galonnés, hantent les plateaux de télévision, les Français se dopent au «yakafaukeu », un hallucinogène comme un autre.

Que les trois autorités, mises en cause ci-dessus, sachent que, contrairement au christianisme qui dit, à la suite de Jésus-Christ « laissez venir à moi les petits enfants », l’islam n’assujettit au Fiqh que  le moukallaf - celui qui est qualifié, celui qui a atteint l’âge de raison. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître :   le non moukallaf n’a pas de devoirs moraux envers Dieu.

Et c’est le Fiqh qui l’affirme, cette soi-disant « loi islamique » chargée de tous les maux et surtout de prérogatives qu’elle n’a jamais eues.  Aucun pays musulman (à part l’Arabie Saoudite  wahhabite) n’investit le Fiqh comme source de son Droit : tous les codes de Droits (civil,  procédures civiles, pénal et procédures pénales)  ont été empruntés aux Occidentaux. Les ponts entre le cultuel, le culturel, les coutumes nationales et le code civil, par exemple,  sont assurés par les moudawanat : elles servent de « garde-fou » aux fidèles et de « paratonnerre» aux pouvoirs publics  et puisent leur légitimité dans le Fiqh.

 L’ambiance délétère résultant de la flambée de haine Islamismes/ Occidentaux (sur fond de Doctrine Carter)  a amené le Maroc et l’Algérie à instiller certaines dispositions du Fiqh   pour ménager «  la chèvre et le chou » : ces pays, dont l’islam était Religion d’Etat - « pour la galerie » en définitive - en remaniant leurs moudawanat, ont donné quelques latitudes à la religion.

La moudawana, (venant en complément du code civil de l’Algérie et de celui du Maroc) ne change rien au corpus principal : ce n’est qu’un appendice  qui rappelle que les Marocains et les Algériens demeurent des musulmans (Ce que du reste leurs Constitutions respectives proclament sans équivoque).

Ceux qui font de cet appendice des codes civils (empruntés aux Occidentaux, encore une fois) une incompatibilité rédhibitoire  occultent  une « forêt amazonienne » derrière leur petit doigt, uniquement pour des raisons malsaines de propagande.

 Est-ce là la « loi islamique » tant décriée ?  C’est, au plus, une tempête dans un verre d’eau.

Seulement les conséquences en sont énormes. Alors même qu’en France les statistiques ethniques sont interdites, nous en voyons pleuvoir régulièrement qui soutiennent, mensongèrement, que les musulmans préfèrent « la loi islamique à la loi française ».

Que je sache, la France n’a pas reconnu la moudawana de l’Algérie (même si le code civil de cette dernière est le code civil français).Au terme de quelle aberration peut-on en venir à préférer un Droit  qui n’existe pas à un Droit qui existe, lui ?

Sur le territoire français, seuls le Droit français et le Droit européen s’appliquent. À la rigueur, d’aucuns pourraient donc dire « je préfère le Droit européen »  ou «  je préfère le Droit français ». Mais toute autre préférence relèverait de la fantaisie sinon de la fumisterie et ne mérite aucunement considération tant elle est puérile.

Du musulman en devenir, du voile dit islamique et de la laïcité à l’Ecole.

Le fait que l’islam soit une religion de la maturité lui confère bien sûr un grand prestige aux yeux des plus jeunes, d’où les tentatives prématurées de faire le Ramadan qui, in fine, se borne à quelques jours de jeûne éparpillés dans le mois : bref, c’est une forme d’essai de la capacité à résister à la faim, un jeu tout au plus.

Une gamine de sixième ou de cinquième est une musulmane en devenir et en devenir seulement (comme elle est du reste citoyenne en devenir) : elle ne répond à aucun des piliers de l’islam (même la chahada, le témoignage d’appartenance à l’islam, ce sont ses parents qui l’ont accomplie à sa place, en guise de baptême).

Quant au foulard dit « voile islamique » pour raison de propagande,  c’est un couvre-chef, relevant des coutumes et non des prescriptions de l’Islam. Ironie de la vie : le voile est juif  par le Talmud,  chrétien par l’épitre de Saint-Paul aux Corinthiens, mais aucunement par les principaux textes de l’islam .Un comble, n’est-ce pas ?

Si, depuis 40 ans, nos gouvernants avaient pris le soin  de prendre l’avis d’islamologues, ils auraient évité à la France  les horribles conséquences des  projections maladives opérées sur les provocations  des fillettes de Creil et d’ailleurs.

Il  existe des islamologues laïques - et de bon teint – bien de chez nous ,qu’on ne saurait soupçonner de concupiscence à l’endroit de la République pour peu qu’on se donne la peine d’aller les quérir sur les rayons des bibliothèques convenables ,  dans les publications d’avant  1979 et l’éruption de l’islamisme .  Le mieux  - pour détendre les plus excités d’entre nous - serait d’aller quérir ces informations dans les éditions du 19ième siècle : en effet,  l’islam malékite était déjà l’islam malékite à cette époque   (ce dernier est l’islam de France dans sa majorité), nous avons ainsi l’assurance d’échapper aux postillons infectés de haine de tous nos  bonimenteurs bavasseurs contemporains.

Ce type d’affaires n’aurait jamais dû prospérer. L’Education Nationale a lamentablement échoué dans la mission qui est la sienne : la sauvegarde de la laïcité à l’école.  Elle a laissé l’Ecole devenir une caisse de résonnance médiatisée de la tragi-comédie  des adultes : c’est comme si, par la vertu d’une baguette magique, en pénétrant l’Ecole, cette espèce d’adultisme s’est  métamorphosé en une espèce de pédophilie crasse. C’est révoltant ; et voilà 40 ans que cela dure.

Nota : une affaire de kippas eut lieu en même temps dans ce même collège de Creil, en 1989; elle  fut vite étouffée : c’est bien la preuve que, lorsqu’on veut, on peut.

 L’histoire ne dit pas s’il y avait compétition entre les foulards et les kippas. Ce ne serait pas inintéressant de connaître ce détail, il nous aiderait à comprendre la cinématique de ce chaos médiatico-politique, quarantenaire désormais, et peut- être de cerner l’intégralité des forces qui le produisent ; car, à l’évidence, nous ne connaissons que les forces qu’on a bien voulu nous désigner.

Pour le reste, devons-nous répondre à toutes les provocations ?  Vu les retombées monstrueuses de ces gamineries, la responsabilité inclinerait plutôt à éviter de les amplifier.

On nous dit : «  oui, mais non, l’islamisme est derrière, c’est lui qui tire les ficelles ».

D’abord, l’histoire de ses 40 dernières années est sans appel : elle nous montre que la quasi-totalité des victimes des islamistes sont des musulmans. Au risque de nous répéter : les islamismes, qui sont des politiques, instrumentalisant les différents courants de l’islam, demeurent des politiques ; aussi laissons la politique à la politique.

De même, laissons  les religions aux religions et à leurs adeptes et ce, en vertu de la liberté de conscience et de la laïcité - toutes deux inscrites dans le marbre  constitutionnel -  sous la vigilance, même renforcée, des services de M. le Ministre de l’Intérieur, ministre des cultes, en application du chapitre «  police des cultes » de la loi du 09 décembre 1905.

Observons les choses sous l’angle solide suivant : peut-on décemment croire que maintenir les petits Français et leurs parents musulmans dans cette atmosphère délétère, électrisante, dans un matraquage médiatique (trop souvent insultant à la religion des parents) , peut aider à leur assimilation ? N’est-ce pas là le meilleur moyen de détourner  de nous enfants et parents,  de confiner les moins résilients, les plus fragiles psychologiquement, dans la colère et la révolte et de pousser  les immatures à tendre l’oreille aux chants cathodiques des sirènes islamistes ?

Est-ce là le meilleur moyen de préserver l’enfance  et d’aider les parents dans leur responsabilité parentale ; d’induire et d’ancrer dans leur cœur le civisme, l’égalité, la fraternité et le sens de la liberté ?  Les uns et les autres constatent, au quotidien, qu’ils sont « moins égaux » que  leurs concitoyens , que la fraternité à leur endroit est, au mieux,  un euphémisme, (même frais émoulus de la vie, le délit de sale gueule plane sur leur tête, lourd de mauvais présages) ; quant à leur liberté, tout un chacun, sans être un aigle en Droit constitutionnel,   peut voir que leur  liberté de conscience est bafouée  sans ménagement sous des prétextes fallacieux  depuis 1989.

Le rôle de l’Etat est de sanctuariser l’Ecole conformément aux  prescriptions de la « laïcité à l’Ecole », c’est-à-dire conformément à la loi du 09 décembre 1905 dont l’article 2 fut minoré par les circulaires Jean Zay (ce qui avait permis au Gouvernement Bloom, durant le Front Populaire, d’éradiquer l’intrusion dans le microcosme scolaire des problèmes - de nature religieuse ou politique – qui obnubilaient, alors,  les adultes). À cet arsenal, qui a fait ses preuves, ajoutons la loi de 2004 sur les signes ostentatoires.

  Cette sanctuarisation passe par la rédaction d’un règlement intérieur , conforme à la loi, qui interdit aux équipes pédagogiques d’inviter , sous quelque prétexte que ce soit , les problèmes politiques ou religieux des adultes dans le fragile microcosme scolaire ( ils doivent rester neutres [6] Ferdinand Buisson) . De même, ce règlement intérieur doit spécifier (avec toute la retenue et le respect dus aux élèves et à leurs parents, conformément à la laïcité à l’Ecole  avec toutes ses spécificités, ses restrictions) les modalités  susceptibles  de mettre fin aux provocations des unes et des autres en matière de tenue vestimentaire et de discipline. En cas de non règlement à l’amiable d’une  infraction,  les parents - à qui revient la responsabilité de l’éducation de leurs enfants- peuvent les confier  à des écoles confessionnelles privées.

Sous le contrôle du règlement intérieur, normé par la loi, et de l’association des parents d’élèves, observateur neutre, les conseils de discipline  et autres conseils des professeurs  relatifs à des manquements  au dit règlement intérieur, ne doivent pas faire l’objet d’une publicité ex-cathedra. À l’image d’un tribunal pour enfant, l’application de la laïcité à l’école ne relève pas de la démocratie médiatisée : seul prime le bien des enfants, quitte à les protéger contre eux-mêmes. En aucun cas, les médias n’ont à empiéter sur les prérogatives de l’Ecole ; de même,  les équipes pédagogiques sont astreintes à la retenue, pour le bien des élèves. L’association des parents d’élèves  est fondée, au nom de la laïcité à l’Ecole et de la laïcité de l’Etat (concomitamment) à porter plainte contre l’Etat et contre l’Ecole pour non-respect de la loi et  mise en danger des élèves et du personnel de l’Ecole.

Nota : après la crise scolaire portant sur la laïcité, en 1956, l’Eglise Catholique avait obtenu que la responsabilité de l’éducation  des enfants relève  des parents, avant l’Ecole et même avant l’Etat. Ce qui est valide pour l’Eglise catholique doit pouvoir l’être  pour l’islam et les autres religions minoritaires, sauf à donner dans l’apartheid.

« Laïcité à l’Ecole »  et Université

La laïcité à l’école ne s’applique pas à l’Université et dans les Ecoles Supérieures, dont le public est majeur. Nous avons affaire, dans ce cas de figure,  à des citoyens de plein droit, à qui la constitution garantit la liberté de conscience. Quand bien même ces femmes croiraient-elles,  à tort, que le voile est une prescription religieuse, la Constitution leur donne, au nom de la liberté d’opinion, le droit de s’en prévaloir. Ces citoyens peuvent donc invoquer, contre l’Etat,  la laïcité de l’Etat pour garantir la liberté de conscience,  droit inaliénable. Ce Principe  impose la neutralité à l’Etat et ce dans la mesure où  tous les citoyens sont égaux devant la loi, en droit et en devoir.

Ce principe  impose également la neutralité aux préposés de l’Etat (fonctionnaires et assimilés) et aux  collaborateurs des institutions de droits privés à qui l’Etat reconnaît une utilité publique manifeste. La neutralité imposée par la laïcité de l’Etat ne concerne pas les citoyens, usagers de ses services - en vertu de la liberté de conscience inscrite dans le marbre constitutionnel, encore une fois.

Une femme, majeure, a le droit de disposer de son corps comme elle l’entend, de se marier ou pas, de rester vierge jusqu’au mariage ou pas, d’avoir des enfants ou pas, de choisir de travailler ou de rester mère au foyer. Tant qu’elle respecte les limites admises de la décence,  Il serait, pour le moins, incongru de vouloir lui imposer la longueur de sa robe, de son maillot et la forme de ses éventuelles  fanfreluches et autres falbalas.

Une femme s’habille comme elle veut, selon le degré de pudeur qui la caractérise et les limites qu’elle met à ce qu’elle estime être la décence. Pour certaines, le seuil liminaire de la pudeur est la lisière d’un string ; pour d’autres,  celle d’un burkini. (À propos, savez-vous  que le « burkini » était le maillot de bain de nos arrière-grand-mères,  à Deauville et ailleurs et qu’on l’appelait maillot de bain en toute simplicité  ? Il était déjà bien de chez nous, avec ou sans chichis).

Je viens d’apprendre que M. Darmanin, ministre de l’intérieur et des cultes compte  suspendre les imams étrangers.

Si l’application de cette mesure prévisionnelle s’étalait dans le temps, elle permettrait de former des imams français dans l’ex territoire de l’Alsace/Lorraine. En effet, dans la mesure où  ce territoire (qui du fait de l’histoire, bénéficie d’un statut spécial : survivance du régime concordataire)  reconnaît et salarie  (sur nos impôts à tous, musulmans compris) les cultes catholique, protestant et juif, il serait juste d’y ajouter le culte musulman. Former les Imams français, dans cette enclave encore concordataire serait, à l’évidence, une bonne chose pour que tarisse une des sources de suspicion maladive, rédhibitoire, qui empoisonne notre relation à l’islam de France.

Si, en revanche,  la mesure signifie l’arrêt de la coopération et le renvoi de tous les imams étrangers, du jour au lendemain, nous allons  vers des problèmes insurmontables : la vacance de l’imamat provoquera immanquablement une désorganisation dont le culte musulman n’a franchement pas besoin en ce moment : c’est ajouter des problèmes aux problèmes existants à un culte déjà en grande difficulté.

Les épines laïciste et islamiste retirées du pied de l’islam, permettraient de juger ce dernier en toute sérénité et de le voir tel qu’il est : de toutes les religions de France, la musulmane est la moins susceptible de faire de l’ombre à la République, faute de clergé constitué, donc faute de contre-pouvoir effectif.

Par contre, l’islam de France pêche par son manque de représentation : cela autorise qui veut à parler en son nom, y compris ses ennemis, comme le montre l’actualité. Cette situation est particulièrement dangereuse pour ses enfants. Les membres de la classe  moyenne, transfuges de nos banlieues (donc connaissant les spécificités sociale, économique et culturelle  de ces territoires) devraient intervenir pour le bien commun des Français : il n’est pas judicieux de laisser les « yakafaukeu », seuls  « exégètes » du sujet : c’est malsain.  

«La liberté de l’individu doit être ainsi bornée : il ne doit pas se rendre nuisible aux autres. (…)  L’espèce humaine n’est pas infaillible ; ses vérités ne sont, pour la plupart, que des demi-vérités : L’unité d’opinion n’est pas désirable, à moins qu’elle ne résulte de la comparaison la plus libre et la plus entière des opinions contraires : la diversité d’opinions n’est pas un mal mais un bien, tant que l’humanité ne sera pas beaucoup plus capable qu’elle ne l’est aujourd’hui de reconnaître toutes les diverses faces de la vérité(…) » ( John Stuart Mill, DE LA LIBERTE  , Alicia Editions , page 54)

Tout cela, nos maîtres du moment ne l’ignorent aucunement : s’ils laissent faire, c’est que la discorde nationale actuelle, ainsi entretenue, sert leur clientélisme et donc leurs intérêts politiques : elle nourrit « le moulin à parlottes » médiatique qui attise la peur ; laquelle fait voter « dans les clous ». C’est là une erreur, sinon une faute : l’avenir le dira.

[6] Extraits : La foi laïque , Ferdinand Buisson | Le Club (mediapart.fr)

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