Appelons l’histoire à la barre :
Nos seigneurs du moment (les lobbyistes et les politiques) agitent le danger de l’islamisme, H24. En France, ce danger est présent, certes, mais sa menace est exagérée et surmédiatisée au bénéfice, d’abord, des intérêts particularistes. On lui fait jouer le rôle du loup de la fable du petit chaperon rouge ; «tire, tire la chemisette et la zbobinette cherra ». Selon la théorie de Dietrich Bonhoeffer, Ils nous prennent pour ce que nous sommes …
L’Occident, nous l’avons vu à plusieurs reprises, ne répugne aucunement à utiliser tel islamisme contre tel autre ou bien contre des État constitués qui menaceraient ses intérêts ou ceux de ses alliés (demandez aux Libyens, aux Syriens, aux Afghans). Et cela ne date pas d’aujourd’hui !
La France aussi a orchestré l’Islamisme et ce depuis la conquête de l’Algérie. Pour en avoir usé et abusé, la France sait que le pouvoir spirituel de l’Islam nord-africain est quotité négligeable (et ce, dans la mesure où cette religion n’a pas de clergé), il a toujours été (et le demeure) subordonné au pouvoir temporel.
Du reste, c’est l’une des premières choses que la France imposa, en vertu de son droit de conquête, dès décembre 1830 (soit moins de six mois après la capitulation de la Régence ottomane d’Alger). Par l’entremise de ses saint-simoniens (vétérans de la campagne napoléonienne d’Égypte, transfuges des langues « O. », tous arabisants et au fait des coutumes musulmanes) la France entreprit, d’abord, de s’attacher les tribus du Makhzen (ex-courroie de transmission du régime turc) et surtout de donner à l’Islam d’Algérie la structure pyramidale (et l’ordre qui va avec dont le prive l’absence de Clergé) : elle s’est de facto fabriqué un clergé musulman, à ses ordres .
Il y a eu instrumentalisation de la religion musulmane à des fins politiques : c’est de l’Islamisme.
Rien de nouveau sous le soleil de « là-bas » : la France ne faisait que reprendre la dynamique turque consistant à imposer à l’islam malékite d’Algérie une hiérarchie hanafite (islam sunnite de Turquie). Certes, le malékisme est une des quatre Écoles sunnites de l’Islam, mais il était jugé trop perméable à l’islam maraboutique, un syncrétisme dont le croyant nous semble placide , voire fataliste( et ce, dans la mesure où il ponctue son discours de salamalecs dans lequel « inch’allah » le dispute au « Rabbi yousthor » , autant de formules de politesse qui nous déroutent ) ; il est récalcitrant parfois mais toujours individualiste (et surtout allergique aux intermédiaires dans l’exclusivité de sa relation avec son Dieu). Quant à cela, un détour par nos islamologues, du 19ième siècle et début du 20ième, convaincrait les plus sceptiques.
Avant 1830, les cadres religieux turcs chapotaient déjà le malékisme au grand dam des djemââs tribales.
« La France doit imposer ’’ses’’ musulmans » prônait-on dans les états-majors de la conquête ; « ses béni oui – oui », précisait l’écho malappris, de retour des Khaïmas et des gourbis.
Caractérisés par une allégeance estimée outrancièrement servile, « ces musulmans de la France » étaient honnis. Ils ont justement été choisis pour leur allégeance ; ils étaient payés et honorés - pour la galerie - à la hauteur des retombées de prestige qu’on escomptait de leurs actions.
L’histoire, impitoyable pour l’arrogance naïve de nos « missionnaires civilisateurs », montre que ces béni-oui-oui ont été foncièrement nuisibles, non seulement à leurs coreligionnaires mais aussi à la pérennité de l’Algérie française. Le 5 juillet 1962 précipita la Nation algérienne dans les réacteurs de nos alchimistes, apprentis sorciers ; sa fermentation, contrainte, régulièrement assaisonnée de larmes et de sang, avait été longue : 132 ans.
Avant 1830, l’histoire comparée l’atteste : le nom du pays, watan El jazaïri, existait déjà, (c’est un dérivé du nom de la ville El jazaïr, capitale des Zirides , fondée par Bologhine au 10ième siècle) ; bien que des frontières intérieures aient été créées, au gré des séparations politiques, en entités différentes, les frontières est et ouest, elles, existaient. Dans l’à peu près des interprétations et des traductions watan« El jazaïri » est devenu « Algérie » pour la France, comme « El Mouahidoun » était devenu « les almohades » et « El Mourabitoun » , les « Almoravides » pour les Espagnols. Y a-t-il matière à insultes ?
- Zemmour, lui, y voit matière à insultes. Il en profite même pour agonir, dans l‘indifférence générale, ces « Rin à bat’ », « Rin à s’koué, et les autres, gavroches de nos banlieues : ils sont le « solde de tout compte » que la responsabilité française oppose à l’Histoire.
J’aurais voulu que l’abcès se vidât, que la phrase libératrice « Les chiens aboient, la caravane passe » fût criée par ces gamins qui ne décolèrent pas sous l’insulte devenue chronique. J’aurais voulu qu’un éclat de rire homérique « carshérisât » et leur colère et l’insulte : ils auraient, ainsi, pour la première fois depuis leurs derniers babillages, prononcé une phrase complète !
Hélas, M. Zemmour ne fait pas de miracle…Il n’est rien ...qu’un triste oublieux [1].
De la cristallisation des nations
La Hanse s’était constituée en agrégeant 150 cités, dont Lübeck, Brème et Hambourg : elle ne parvint pas, malgré un rayonnement flatteur, à former un état pérenne. L’Italie s’est trouvée dans une situation identique, mais le fait d’être « loin de Dieu et trop proche du Vatican », s’était avéré un ressort prodigieux qui lui a permis de muter en État centralisé après avoir été un conglomérat de cités : l’Italie moderne s’est donc faite contre le Vatican.
Question : y a-t-il matière à insultes dans ces deux cas de figures ? J’admire, pour ma part l’une et l’autre.
« Loin de Dieu et trop proche de la France», l’Algérie se cristallisa en Nation, d’évidence, contre la brutalité du colonialisme français. Elle a conservé des vestiges de structures tribales jusqu’à 1959. Le plan Challe, par son brassage des populations associé à des regroupements forcés, cassa les résidus de solidarité tribale primordiale. Le seul moyen qu’on trouvât pour dissoudre l’aide à l’ALN, fut de la confiner dans l’individualité isolée et non plus inscrite dans le collectif tribal. Maurice Challe avait de la culture. Quand la censure tribale est en éveil, la peur, la lâcheté et l’égoïsme- naturels à l’Homme - peuvent « s’empêcher » jusqu’à la bêtise : lors de la bataille d’Ichiridène, les résistants à l’armée commandée par Achille-Leroy de St-Arnaud s’étaient constitués en cordées pour contraindre les plus hésitants à tenir leur place (autant de sections solidarisées, hachées au canon et achevées à la baïonnette). Maurice Challe était sûr de sa stratégie : « l’aman » et la collaboration, « juré, craché », en seraient le corollaire. Mais l’histoire gourgandine en décida autrement- 3 ans après.
Ce n’est pas là une découverte fortuite, au détour d’une pensée, que de dire « l’Algérie s’est cristallisée en Nation au contact de la brutalité colonialiste de la France ». C’est une vérité attestée par l’histoire. Tout est sur la table, pour qui veut se faire une opinion saine : les historiens ont fait leur travail, à nos seigneurs de la politique et des médias de faire le leur. Et ce afin d’épargner l’innocence allègrement piétinée dans la guerre mémorielle que se livrent deux parents indignes, qui ont raté leur mariage, raté leur divorce et qui, 62 ans après, en sont toujours à déféquer consciencieusement sur la vie de leurs enfants - leurs bâtards culturels.
Le verdict de l’histoire est sans appel. Les décrets du 26 août et du 20 septembre 1881 n’avaient fait, tout au plus, qu’officialiser une situation qui préexistait : la France avait créé, (dans une religion qui n’a pas de clergé, rappelons-le), « un clergé musulman clé en main», trié sur le volet et totalement acquis à ses œuvres ; il était chapoté par le « Service du Culte Musulman » (une officine du Gouvernement Général de l’Algérie) mais directement rattachée au « Services des Affaires Algériennes » du Ministère de l’Intérieur.
Nous connaissons Georges Clémenceau ,militant intransigeant de la Séparation des Églises et de l’État, pourfendeur du colonialisme des Jules Ferry et des autres, Dreyfusard combattif et généreux, retrouvons- le , en 1906, Ministre de l’Intérieur, en mars, Président du Conseil ,en octobre, autoritaire et manœuvrier à souhait, mettant cyniquement en scène ce que pourtant il dénonçait férocement la veille , ne répugnant aucunement à envoyer la troupe écharper ( et plus, sans affinité) les viticulteurs récalcitrants du Narbonnais.
Le décret du 27 septembre 1907, (visant à instaurer la Séparation des Églises et de l’État, dans les trois départements de l’Algérie française), par « ses aménagements », vidait de sa substance l’esprit de la loi du 09 décembre 1905 : l’Islam d’Algérie, pour des raisons stratégiques, civilisationnelles et sécuritaires, était mis, derechef, sous curatelle.
Du côté du Garde des sceaux d’alors, on commença à regimber .Afin de lever les scrupules de la chancellerie, Georges Clémenceau, sans barguigner, proposa un moyen de contourner la loi du 09 décembre 1905, portant sur la laïcité : « les associations musulmanes [déjà normées par la loi de 1901, rappelons-le], sollicitant les services [d’imams], de ministres du culte susceptibles de percevoir des indemnités de fonctions, seront soumises à l’agrément direct du Gouverneur Général ».
Par ce biais, aussi efficace qu’un Droit de nomination, sinon au faciès, du moins au profil, la République française, proclamée laïque, violait le principe de laïcité sans s’en donner l’air. En effet, les demandes de recrutements d’Imams transitaient par le « Service du Culte Musulman » du Gouvernement Général de l’Algérie et atterrissaient sur les bureaux des « Services des Affaires Algériennes » du Ministère de l’Intérieur.
Clémenceau poursuit : « Cette solution est de nature à concilier tout à la fois les scrupules juridiques auxquels avait obéi M. le Garde des sceaux et les considérations de fait dont l’administration s’était légitimement préoccupée » 4] Jean Baubérot et Dorra Mameri-Chaambi, La loi de 1905 n’aura pas lieu, tome III, ed. De la maison des sciences de l’homme. P. 277.
« Le tigre » était sans état d’âme ; tel Janus, d’un visage il mettait en place (avec Aristide Briand) la loi su 09 déc. 1905 portant sur la séparation de l’Église et de l’État , en France métropolitaine et, de l’autre interdisait, avec autant d’autorité, la promulgation de la même loi dans les trois départements français d’Algérie. D’aucunes, « médisantes pipelettes », parleraient d’apartheid.
Nota : l’article 43 de la loi du 09 décembre 1905, stipule, sans équivoque, que la séparation des Églises et de l’État concerne l’ensemble du territoire français (et l’Algérie en était partie intégrante).
Sauf « à tourner bourrique », c’était bien là la preuve que les musulmans d’Algérie n’étaient pas tenus pour français : on les voulait sujets de la France – du reste, le lobby « coloniste » veillait jalousement au respect de cette « distinction ».
À chaque fois que les Algériens ont été à même de revendiquer l’intégration et la citoyenneté dans la nation française, une nouvelle loi, un nouveau sénatus consulte ou un nouveau décret-loi (autant de reculades de l’État devant l’omniprésent lobby « coloniste ») est venu baigner dans le sang leurs espoirs. Soufflée la flamme de l’espoir allumée par Napoléon III et ses bureaux arabes ; soufflée celle de ces « Turcos » ( coqueluche de la France métropolitaine , durant la première guerre mondiale , mais qui , une fois la paix revenue , redevinrent , du jour au lendemain , « des arabes , syphilitiques , violeurs de nos blanches colombes ») [1] ; soufflée celle allumée par les hommes du Général Monsabert , au mont Belvédère ( sur la ligne Gustave, ou front de Monte Cassino ) ; soufflé l’espoir né du statut de 1947 ; soufflé l’espoir né des accords d’Évian.
Vaincus par l’Allemagne ou l’Angleterre (jugés nos égaux) c’était acceptable. La blessure d’orgueil, infligée par ceux que nous avons « considéré comme des sous-hommes » (selon le plaidoyer du Général de la Bolardière), demeure, elle, incurable …
Pourtant ce qui nous rapproche est autrement plus conséquent que ce qui nous sépare.
Rappel : Pendant qu’une partie des troupes coloniales étaient restées sous le commandement du Général Alfonse Juin, à l’est du Mont Cassin, le Général Monsabert, à la tête de l’Armée d’Algérie assistée des muletiers du Goum Marocain, tenta une percée au niveau du Mont Belvédère, à l’ouest du Mont Cassin.
Précisons pour les tristes oublieux qui se vautrent dans le déshonneur consistant à nier jusqu’à la francité des descendants de ces « indigènes » (je prie les autres de me pardonner cette comptabilité affligeante mais qui est rendue indispensable, justement, par ce négationnisme imbécile des uns et des autres) : le Général Monsabert était Général en chef de l’Armée coloniale d’Algérie ( elle était composée d’Arabes (en majorité) et de pieds noirs, au prorata des populations concernées- le rapport était de un à dix ).
Le Général Monsabert offrit aux alliés la victoire décisive du mont Belvédère. Cette percée rendant la ligne Gustave inutile, la Wehrmacht, afin de ne pas être contournée, opéra une retraite précipitée.
C’était là l’unique victoire de la France seule, sous son propre drapeau : cela lui a valu (contrairement au Canadiens, au Australiens et aux Néozélandais) de figurer dans le quatuor des vainqueurs à l’issue de la seconde guerre mondiale.
L’histoire officielle de la France fait mine d’ignorer cette facette de notre passé commun. Imagine-t-elle un instant le mal qu’elle fait à la nation française en occultant cyniquement ce qui pourrait permettre à la descendance de ces « indigènes » de faire France en toute légitimité et fierté , concomitamment au nom du droit du sol et du droit du sang versé pour la France ?
Sans vouloir être cruel pour la France (alors livrée à l’anarchie de la libération), rappelons « le scandaleux blanchiment » des troupes pour le défilé de la victoire .Jusqu’où peut aller l’ethnocentrisme imbécile ? Qui étaient les auteurs d’une telle abjection ?
Mais notre époque aurait tort de se hisser du col et de se poser en juge de l’histoire : sa culpabilité dans le délitement moral de la France est abyssale .Ne nous offre-t-elle pas le spectacle affligeant (consistant à couvrir d’un linceul de haine la descendance de « ces indigènes » d’Afrique qui hier avaient répondu présent au grand Charles ) qu’imposent les héritiers des colonel de la Rocque, de de l’Oncle (la cagoule), de Laval et autres ténors de la droite extrême , assistés de sionistes, façon institut Jonathan (qui , pour leur déshonneur vont jusqu’à mettre au service de leurs ennemis d’hier le martyrologe juif) ?
Impossible n’est pas français.
Selon Stéphane Papi (2010) la faute incomberait à l’Islam « [s’il est] considéré comme un ennemi naturel de l’État moderne qui [doit] donc, non pas le renvoyer dans la sphère privée, mais plutôt le maintenir dans un strict rapport de subordination (…) le maintien de la religion dans un rapport de domination vient du fait que l’Islam est jugé comme ontologiquement réfractaire à la séparation de l’Église et de l’État ». 4] Jean Baubérot et Dorra Mameri-Chaambi, La loi de 1905 n’aura pas lieu, tome III, ed. De la maison des sciences de l’homme. P. 279.
Il y a comme un bug, dans cette logique : quand une chose et son contraire sont imposés comme « la » vérité étalon, c’est que la confusion est à son comble. C’est bien connu : « le flou cache un loup », tous les ch’timis vous le confirmeraient.
Déculottons, une bonne fois pour toutes, cette obscénité ; mettons un terme à ses chichis, regardons-là pour ce qu’elle est : un chancre national.
Hier encore, l’islam était jugé persona non grata, parce que soi-disant « ennemi naturel de l’État moderne » et « ontologiquement réfractaire à la séparation de l’Église et de l’État » et, à ce titre, assigné à la publicité (au sens juridique du terme) : il fallait impérativement qu’il demeurât public, sous la surveillance de tous, et « non pas renvoyer dans la sphère privée ».
Aujourd’hui, ce même islam, pour exactement les mêmes raisons, est au contraire assigné à la sphère privée, et ce, au nom du même principe de laïcité.
Dans cette affaire, comme chacun peut le constater, seule la preuve ontologique de la mauvaise foi (et de la bêtise, meurtrière pour le coup) est vérifiée. Personne n’en sort grandi.
Par ce « bidouillage » procédurier, le pouvoir temporel républicain confirmait, par ses décrets du 27 septembre 1907, et du 1er janvier 1908, sa mainmise sur le pouvoir spirituel du culte musulman, en Algérie. Il ne lui lâcha la bride que le 5 juillet 1962.
C’est cet islam-là (son bâtard culturel, donc) que la France prétend, aujourd’hui, ne pas reconnaître.
De la prétendue repentance
En quoi la reconnaissance de l’Histoire, attestée par nos propres sources et nos propres archives, serait-elle un aveu de repentance ? (Les archives de l’Algérie française, mises sous séquestre en 1962, sont propriété exclusive de la France).
Non ! Elle n’est voulue repentance que dans le but coupable de nous flatter de la main la croupe de notre orgueil meurtri. Stupidité que celle qui consiste à nous couper des alliés que nos intérêts et la raison nous dictent ; stupidité qui amène à abandonner notre passé colonialiste , encore suppurant, aux manœuvres coupables des sapeurs des lobbies coalisés des intérêts particularistes ; stupidité encore que cette mansuétude permissive qui permet à des amis « qui nous veulent du bien » [1] de venir jusque dans nos médias nous montrer du doigt nos soi-disant ennemis de l’intérieur : une prétendue « cinquième colonne » - pas moins. Cette dernière s’est révélée, à l’usage, n’être qu’une colonne d’insolence des élèves de « cinquième », (et pas seulement), des collèges de Creil et d’ailleurs qui s’adonnent au jeu, bien franchouillard, « emmerder les emmerdeurs» : ces Mohamed, Leila, Soraya, Karim et les autres. Autant de prénoms qui ulcèrent la vue, les tympans et le fondement du Sieur Zemmour et de ses semblables [1].
Comme le montrent Jean Baubérot et Dorra Mameri-Chaambi, le décret du 1er janvier 1908 portant sur l’installation de la Séparation des Églises et de l’État, vida d’entrée de jeu la loi du 09 décembre 1905 de sa substance : «la séparation [de l’Église et de l’État] est officiellement établie en 1908 mais il s’agit d’un leurre(…)» [4] Jean Baubérot et Dorra Mameri-Chaambi, La loi de 1905 n’aura pas lieu, tome III, ed. de la maison des sciences de l’homme. P. 275.
La loi du 09 décembre 1905 n’a jamais été promulguée, parce qu’une fois de plus, l’État avait abdiqué devant les exigences des « colonistes » ultras et de leurs alliés (dont l’omniprésente association des Maires d’Algérie), qui propulsaient les stolons de leur lobby, jusque dans les travées de l’Assemblée Nationale et du Sénat.
Somme toute, les Meyer Habib, les Yadan et les autres, projections contemporaines du sionisme selon l’Institut Jonathan, sont de vulgaires plagiaires qui connaissent bien les travers de notre histoire et les enrôlent judicieusement dans leurs campagnes de lobbying. Mais la faute incombe d’abord à notre inconséquence.
Avouons-le, Déroulède qui disait « comme l’andouillette, la politique ça sent la merde, mais juste un peu» ne s’était trompé que sur la quantité … L’histoire aussi s’oublie.