LA CACHEROUT,
LICITE OU SACRILÈGE ?
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En Occident,
cinq conciles
interdirent aux chrétiens
de partager
le repas
des Juifs.
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Tout chrétien, clerc ou laïc, doit s’abstenir de prendre part au banquet des juifs, ces derniers ne mangeant pas des mêmes aliments que les chrétiens, il est indigne et sacrilège que les chrétiens touchent à leur nourriture,
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précise le concile d’Agde en 506.
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Pour l’islam,
la consommation de viande cacher demeure licite, les conditions d’abattage étant conforme aux règles du halal.
Dans le Coran,
le cinquième verset de la sourate Al-Ma’idah (a) rappelle:
(...) vous sont rendues licites les choses bonnes.
Par exemple, la nourriture de ceux qui ont reçu l’Écriture avant vous est licite pour vous, comme pour eux la vôtre... (Trad. Jacques Berque)* (b)
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Tout animal licite égorgé en citant le nom de Dieu
peut être consommé
par des musulmans
qui se fient volontiers
aux règles strictes de la cacherout.
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Le repas partagé
avec avec des Juifs
et la sociabilité que cela implique
étaient ainsi permis en terre d’islam.
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À voir leurs répétitions,
on peut supposer que,
même en terre chrétienne,
les interdits conciliaires
étaient toutefois
faiblement respectés.
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Ce que les Juifs doivent aux musulmans, Julien Lacassagne,
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Notes E’M.C.
• Le Coran Essai de traduction, Jacques Berque, Albin Michel, 1991 & 1995 (revue)
(a) Al-Ma’idah, La Table servie, cinquième sourate du Coran.
Ainsi que d’autres passages du Coran réitérant ce partage cultuel avec les Juifs.
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Choix, découpage, séquençage, notes & réservées, bib. E’M.C.