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L'islam et l'Occident

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Billet de blog 12 décembre 2016

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"LES SCIENCES DE LA TERRE ET DE LA VIE"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Jean Rosmorduc : Abordons ce que l'on appelait naguère les "sciences naturelles" ou, il y a plus longtemps encore, l' "histoire naturelle", c'est-à-dire la géologie et la biologie (végétale et animale), ainsi que les pratiques qui leur sont liées, donc l'agriculture, l'agronomie et la médecine.

Historiquement ces disciplines dérivent directement  des impératifs de la vie sociale: recherche de nourriture, fabrication d'outils et d'armes, soins apportés aux malades et aux blessés.

On peut penser que, dans ces différents domaines peut-être plus qu'ailleurs, la société arabe préislamique possédait déjà tout un patrimoine de connaissances, issues de ses activités anciennes ou empruntées à d'autre peuples. 

Qu'en est-il exactement ?

Ahmed Djebbar : Nous allons voir effectivement que, dans chacun des domaines que vous avez évoqués, les sociétés préislamiques avaient un corpus de connaissances et de savoir-faire accumulés pendant des siècles. 

D'aileurs, comme pour d'autres disciplines font nous avons déjà traités, le nouveau savoir, souvent livresque, qui va s'ajouter à l'ancien à partir du VII ème siècle, ne va pas l'effacer ou le marginaliser.

Il y aura, la aussi, une sorte de cohabitation pacifique entre une science populaire et une science savante, avec, parfois, la récupération par le savoir savant d'une partie du savoir populaire. 

(...)

        AGRICULTURE ET BOTANIQUE 

L'agriculture, en tant qu'objet d'étude, ne pouvait rester seule en marge de la dynamique générale impulsée par la nouvelle civilisation.

Mais pour ce domaine précis, d'autres facteurs ont été à l'œuvre de manière constante, et ce jusqu'à la fin du XI ème siècle. 

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En premier lieu, le développement important d'anciennes métropoles régionales et la création de nouvelles cités, à certains carrefours du commerce international, ce qui va stimuler l'agriculture des pourtours de ces villes et augmenter son rendement, par une exploitation de plus en plus rationnelle des terres et des ressources hydrauliques. 

(...)

La consommation quotidienne de ces catégories de la populationa favorisé des cultures particulières, comme celle de la vigne, des fruits exotiques, des produits nécessaires à une cuisine raffinée. 

Cela a entraîné l'acclimatation de céréales (le riz, le sorgho, le blé dur),

de légumes (l'aubergine, l'épinard, l'artichaut),

de fruits (la pastèque, le citron, l'orange, la banane, la mangue, etc).

                                 2

En deuxième lieu, on constate l'avènement de nouvelles industries utilisant les produits de l'agriculture:

le coton, la soie, la laine et le lin pour la fabrication de textiles,

le chanvre pour le papier,

les substances tinctoriales (garance, indigo, henné) pour les tissus et les livres,

la canne à sucre pour les raffineries.

                                  3

En troisième lieu, le développement de certaines és activités comme la chimie et la médecine, à travers la pharmacopée, vont favoriser la culture de plantes rares.

                                 •

Une histoire de la science arabe, Entretiens Ahmed Djebbar avec Jean Rosmorduc. 

Billet suivant sources (des) et Écrits Arabes sur l'agriculture. 

Choix, découpage, E'M.C. 

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