VOUS AVEZ DIT ANTIRACISTES ?
Qui sont ces éminents antiracistes qui nous viennent en aide?
Il y a Manuel Vals qui expliquait en septembre 2013 que «les Roms ont vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie».
Il y a Nicolas Sarkozy qui a passé son quinquennat à pourchasser les sans-papiers et dont un ministre a déclaré à propos des Arabes:
«Quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça pose des problèmes ».
Il y a Laurent Wauquiez qui fait du copié-collé de Marine le Pen sur l’immigration.
Il y a Alain Finkelkraut qui déclarait sur l’équipe de France de football:
«Elle n’est pas black-blanc-beur, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l’Europe».
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On pourrait continuer longtemps cet inventaire à la Prévert.
Bien sûr, ces braves gens vont s’étrangler si on parle
de racisme d’État
ou de racisme structurel
encouragé par l’État,
par les administrations,
par la politique de dégradation territoriale.
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L’ANTISÉMITISME EN FRANCE (1)
L’antisémitisme, c’est notre histoire intime.
L’attribuer aux musulmans
est une contre-vérité meurtrière.
Pétain, Laval et les autres auteurs de la rafle du Vel d’Hiv
n’étaient pas musulmans.
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En cette période,
ils disaient des Juifs
ce qu’aujourd’hui certains disent des immigrés:
«inassimilables»,
«n’ont pas vocation à vivre en France».
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Prenez ce qu’on dit aujourd’hui
des Noirs,
des Roms,
des Arabes
et des Musulmans
et mettez à la place
le mot «juif».
Vous avez le discours des années 30
et on sait où cela a mené.
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SIMPLISME ET CONTREVÉRITÉS
Quand on parle de racisme, on ne parle pas au café du commerce,
à moins de vouloir faire des simplifications populistes comme le Front National.
D’où sortent ces chiffres abracadabrantesques:
«les Français Juifs ont 25 fois plus de risque de se faire agresser que leurs concitoyens musulmans.
10% des citoyens juifs d’île-de-France ont été contraints de déménager» ?
Nos statisticiens amateurs ont sûrement fait des recherches sur les violences subites par ceux qui habitent dans ce qu’ils appellent avec mépris «les quartiers». (2)
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Le texte parle de la «radicalisation islamiste».
Nous y voilà.
Toutes les études
sur les auteurs d’attentats antisémites
ou sur ceux qui sont partis en Irak ou en Syrie
montrent que le cheminement
a été majoritairement
un passage par la délinquance
et la prison
puis la découverte d’un discours «radical».
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ÉPURATION ETHNIQUE ?
On pourrait croire que les signataires de ce texte parlent du nettoyage ethnique de 1948 contre les Palestiniens,
cause d’une guerre coloniale qui dure depuis des décennies.
Eh bien non!
Ces gens confondent
sciemment
antisionisme et antisémitisme.
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Ils essaient de faire croire que
tous ceux qui critiquent Israël,
à commencer bien sûr
par la «gauche radicale» (2) et les «musulmans»,
sont des antisémites.
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LA GUERRE DU BIEN CONTRE LE MAL
Les signataires de ce texte s’inscrivent dans la logique du discours de Georges Bush contre «l’axe du mal » en 2002.
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Le mal pour eux,
c’est bien sûr l’islam.
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Pas tout l’islam, (4)
pas le roi d’Arabie saoudite.
Ce régime féodal et patriarcal
est dans le camp du «bien».
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L’ennemi,
c’est le musulman
des quartiers.
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Le Bureau national de l’UJFP, mardi 24 avril 2018.
Note: Les deux derniers paragraphes du texte émis par le Bureau national de l’UJFP, à voir dans le billet suivant.
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Notes E’M.C.
(1) Nous parlons de l’antisémitisme-s, voir billets précédents, in Free Palestine.
(2) Quartiers, d’aucuns manipulateurs d’opinion parlent de «territoires perdus de la République»
en décalcomanie de ce qui se passe en Israël,
d’autres, juges-députés et consorts y vont même réclamer le sanglant «savoir-faire» sécuritaire israélien !
tout en schizophrénant, cor et à cris, d’itérative tortuosité, aux ouïes déflorables de la «sécurité d’Israël»
(3) «islamo-gauchisme» ou vilement apparié à l’extrémisme «droitier» par les impatrides bagoutiers du système ultra-libéral le plus dévastateur jamais observé.
(4) Pour comprendre Cf. l’islam, perçu, d’abord, comme rempart décolonial, voici un flash-florilège odieusement globalisant:
servant à décrédibiliser le combat -dissymétrique- contre la tornade impérialiste, en le sabordant de substrat religieux, faisant ainsi d’une pierre trois coups, l’effacement absolu de la résistance,
le Texte (qui n’a rien à voir avec le rapt «stratégique» de la Terrre (*), ses ressources, sa mémoire, etc.), mobilisé malgré lui;
la langue, en prestigieux surplomb de l’hébreu, qui lui emprunte ses racines déclinaisons et acceptions infinies;
l’Intifada la résistance retournant la symbolique davidienne au gigantesque de l’arsenal mobilisé, fonds, médias, alliances, feu-x nucléaire-s concertés, revival colonial-
«la seule chose que nous craignons c’est l’islam» Ben Gourion
(avec i minuscule, référant à la religion dans le canon orientaliste.)
«La religion musulmane est notre seule ennemi» Ytzhak Rabin
(même objectif - la religion en tant que telle- qui, dixit, Hegel «a universalisé le judaïsme»)
«Nous ne serons pas en sécurité tant que l’islam n’aura pas rengainé son épée» Shimon Perez
(Fantasme instrumentalisé, l’épée face au nucléaire franco-americano-israélien)
«l’islam et les Arabes ne font qu’un» Martin Peretz, propriétaire de The New Républic, USA.
Etc.
réf. -entre autres- E. Saïd -
(*) Comment la Terre d’Israël fut inventée, Shlomo Sand, Flammarion, 2012,
portant épigraphe:
«En mémoire des habitants d’al Sheikh Muwannis, qui dans le passé, ont été arrachés à ce lieu où je vis et travaille aujourd’hui.
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Lire - encore- [entre autres] l’éclairant ouvrage:
• Marxisme et monde musulman, Maxime Rodinson, Seuil, 1972.
Et, pour mieux comprendre nos «digressions» à l’imbécile perroquerie ressassant, bons soins de l’utra-liberalisme, aux abdiquant-pensée: «islamo-gauchisme» etc.
• Islam et capitalisme, Maxime Rodinson, Seuil, 1966.
• L’islam dans les médias, Edward Saïd, Sindbad, 2011.
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Choix, découpage, majusculinisation d’inter-titres, notes et notes différées, bibliographie d’appoint chapô. E’M.C.