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L'islam et l'Occident

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Billet de blog 30 septembre 2016

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LA POÉSIE ARABE (2)

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Le sujet des quacidas (à), odes monorimes des mo'allakats (b), resté limité à quelques thèmes obligatoires traités selon des règles rigides.

une quasida devait commencer par l'évocation de la tristesse du campement abandonné et rappeler le souvenir de ceux qui étaient partis à la recherche de nouveaux pâturages; elles continuait par la description des majestueux paysages du désert, des sables mouvants, striés par les vents impétueux ou mouchetés par les pluies rares, du ciel embrasé par les feux du Levant ou apaisé par la fraîcheur des nuits constellées, du jeu perpétuel des nuages, le murmure des palmiers...

Elle abordait ensuite la partie romnesque de la pièce, la partie amoureuse. 

Le poète chantait les charmes de l'objet de son adoration, il se plaignait de la cruauté de la belle, insensible au tourment de la passion qui le déchirait.

Puis venait le récit des pétégrinatiins pénibles dans l'immensité du désert, des rencontres de guerriers, et l'exaltation du chameau et du cheval, nobles compagnons et amis fidèles du nomade.

Le tout se terminait par le panégyrique du prince ou du mécène auquel la poésie était dédiée et dont l'auteur attendait une généreuse récompense.

Une telle poésie, qui reflète l'état social peu évolué de l'Arabie antéislamique, manque peut-être quelque peu de variété.

Inspirée surtout par les émotions élémentaires du nomade ennprésence d'une nature grandiose, elle se meut dans un cercle restreint.

Mais, par la noblesse de son style simple, concis et puissant, par la mâle vigueur de ses hymnes guerriers, par la délicatesse pudique de ses chants d'amour, cette poésie se place certainement parmi les meilleures productions du génie poétique humain. 

Les Arabes considèrent à juste titre cette période de leur littérature comme une époque classique. 

                                   •

notes :

a) l'auteur écrit (des)bquacidas (page 191) au lieu de qacida, et continue de mettre "s" à la fin du mot pour indiquer le pluriel, lors que le pluriel arabe, même transcrit dans une autre langue, en l'occurrence le français, devrait être qaça'ide. 

b) Même remarque sur Mo'allakatz, de Mou'allqa, Mou'allqate. 

                                   •

Visages de l'Islam, Haïdar Bammate, Enal, Alger, 1991. 

Choix, découpage, notes E'M.C.

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