
Pendant plus de vingt ans, les forces de sécurité sénégalaises ont combattu en Casamance un mouvement d'opposition armé qui réclamait l'indépendance de la région. En 2004, le président du Sénégal déclare une amnistie pour toutes les infractions commises lors du conflit.
Une loi empêche toute procédure pénale contre les coupables de violations massives des droits humains commises pendant les années 1990 : exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, actes de torture, détentions arbitraires prolongées sans procès, ainsi que des enlèvements et des homicides arbitraires et délibérés.
Cette politique générale d'impunité sanctionnée officiellement par la loi a laissé des plaies ouvertes parmi le peuple de Casamance.
Des milliers de personnes - victimes ou proches de victimes - restent sans aucun espoir de voir la vérité établie sur le sort de leurs parents et sans aucune possibilité de recevoir réparation pour les préjudices subis.
Depuis près de trois décennies, les responsables des forces de sécurité sénégalaises commettent, dans une impunité quasi totale, de graves violations des droits humains à l'encontre de divers groupes et populations du pays. Le recours systématique à la torture pour extorquer des « aveux » demeure ouvertement toléré dans la procédure judiciaire sénégalaise. Les auteurs de ce type d'actes sont rarement amenés à rendre des comptes quand leurs victimes meurent des suites de sévices.
Les autorités sénégalaises ont eu elles-mêmes recours à divers stratagèmes politiques ou légaux afin d'éviter aux responsables de ces crimes de rendre compte de leurs actes.
Dans le rapport « Sénégal. Terre d'impunité », Amnesty International expose les mécanismes à travers lesquels les forces de sécurité ont commis de sérieuses violations des droits humains dans une complète impunité pendant plus de trois décennies.

Lire le rapport d'Amnesty International « Sénégal. Terre d'impunité »
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