
Agrandissement : Illustration 1

Après avoir dansé pieds nus sur la terre
Le visage tourné vers la cime du ciel,
A l’aube du petit matin
Il s’est mis à pleuvoir des cordes.
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Au terme d’une fâcheuse absence
La pluie, bienfaitrice divinité,
Invité surprise, ludique à souhait,
Bien plus romantique que le soleil
Qui plombe nos paysages d’été.
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Source vitale sans cesse renouvelée,
Hôte de nos contrées assoiffées,
L’averse qui s’épanche à flots
Purifie et rafraîchit le monde.
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On en avait presque oublié
Le doux murmure de sa mélopée,
Dissonance monocorde,
Perception de nos rêveries enfantines.
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Tiens donc, voilà qu’elle s’en est allée,
Éphémère accalmie
Laissant à l’arrière de son sillage
Cette odeur fraîche et unique
Impossible à décrire.
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Pétrichor, accord et à cris,
Odeur singulière de la Terre
Sous le poids de l’eau,
Mère ruisselante de vie.
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Le moment venu de percevoir
L’enchantement maussade
Des paysages au temps gris.
Et pouvoir danser sous la pluie.
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Comme si le mauvais temps n’existait pas.
A pieds joints, sauter dans les flaques.
Qu'il pleuve ou qu'il vente,
Modeste parenthèse malicieuse.