La propagation au niveau mondial du coronavirus a nécessité des restrictions de mouvement à travers le monde, y compris en Israël et en Palestine.
En tant qu’État occupant Israël contrôle toutes les entrées et sorties de la Cisjordanie et de Gaza sous occupation.
La semaine dernière, il a bouclé des zones administrées par les Palestiniens sous prétexte de limiter la « propagation » du coronavirus.
Béthléem est complètement verrouillée depuis des semaines.
Il est clair pour les Palestiniens qu’Israël profite du Covid[eur]-19, exploitant le verrouillage de la Cisjordanie pour accélérer l’annexion des terres palestiniennes -
ce qui complique encore davantage les efforts des Palestiniens pour combattre la pandémie.
RESTRICTION DE MOUVEMENT
L’armée israélienne utilise le prétexte du Coronavirus pour imposer de nouvelles fermetures et restrictions de mouvement aux Palestiniens.
Ce devrait être une question de santé publique,
et les restrictions devraient s’appliquer également aux Israéliens, car tout le monde peut être infecté.
[Comme les Palestiniens le sont par l’Occupation aux reptations accélérées]
Mais les colons juifs de Cisjordanie occupée [n’en déplaise à Trump], qui vivent à quelques centaines de mètres seulement des communautés palestiniennes sots blocus, ne sont pas confrontés aux mêmes restrictions.
Les Israéliens croient apparemment qu’ils peuvent profiter de la situation actuelle pour mettre en œuvre « l’accord du siècle » américain.
L’imposition par Israël de restrictions de circulation dans les zones palestiniennes semblables à des bantoustans
est un avertissement sur la façon dont les choses fonctionneraient si l’accord défendu par le président américain était mis en œuvre.
Pour moi, en tant que Palestinien né et élevé sous l’occupation israélienne,
la nouvelle interdiction de circulation
rappelle les couvre-feux et le siège imposé par l’occupation israélienne sur les territoires palestiniens,
en particulier pendant la deuxième Intifada, sous prétexte de sécurité.
À présent l’armée israélienne a verrouillé les communautés palestiniennes et transformé nos vies en insupportable cauchemar, soumis à une répression sévère.
En 2002, dans la ville natale de Qira, ma fille nouveau-née Lina avait contracté une infection virale qui provoqué de graves diarrhées et de la fièvre pendant plusieurs jours;
mais nous n’avions pas pu l’emmener à l’hôpital ou chez un médecin, le couvre-feu étant imposé.
Un an plus tard, nous avons découvert que cette infection non traitée avait provoqué une insuffisance rénale chronique, et une greffe de rein était nécessaire pour lui sauver la vie.
Les restrictions actuelles pourraient également causer de graves problèmes aux Palestiniens souffrant de maladies chroniques, dont ma fille fait partie.
• Faared Taamallah - chroniquepalestine.com 30 mars 2020
• Sur le site de l’Union juive française pour la paix UJFP -
Choix, découpage, séquençage, mises entre crochets, chapô - E’M.C.