Agrandissement : Illustration 1
MIDDLE East Eye:
• Peut-on dire que la réaction de la France concernant votre mari
est symptomatique de sa position sur le conflit (1) israélo-palestinien ?
• Elsa Lefort: Oui, cela illustre parfaitement la position de la France depuis plusieurs décennies.
Israël,
tue,
colonise,
annexe,
emprisonne,
expulse,
légalise l’apartheid,
détruit (2)
en violant systématiquement tous les conventions et traités internationaux dont elle est signataire
et la communauté internationale (3)
reste muette. (4)
Quelles réactions lors des assassinats,
des bombardements à Gaza,
des arrestations d’enfants,
de femmes et d’hommes ?
Un silence assourdissant...
•
Tant que cet État bénéficie
d’une telle impunité (5)
il n’y a pas de raison qu’il change sa politique
et ses façons d’agir,
d’où l’importance d’une action forte
de la diplomatie (6)
pour contraindre Israël
au respect du droit des Palestiniens.
•
• MEE: Qu’en est-il de votre propre interdiction de vous rendre en Israël
et donc dans les territoires palestiniens occupés ?
De nombreux conjoint-e-s de Palestinien-ne-s font face au même problème,
est-ce une politique délibérée selon vous ?
Si oui, à quelle fin ?
• Elsa Lefort: J’ai été interdite d’entrée sur le territoire israélien
le 5 janvier 2016,
alors que mon visa était valable
jusqu’au 12 octobre 2016.
La raison invoquée était
«la sécurité de l’État d’Israël» (7)
Sécurité
au nom de laquelle,
alors que j’étais enceinte de six mois,
j’ai été placée trois jours en détention
puis expulsée
vers la France
alors que mon mari,
mon travail
et ma vie
étaient à Jérusalem.
•
De nombreux couples dits «mixtes»
vivent ce genre de déchirement.
•
Les demandes de visas
des conjoints étrangers
sont particulièrement difficiles à obtenir
et très onéreuses,
ce qui oblige très souvent les familles à faire le choix entre l’éclatement, l’exil ou l’illégalité.
•
Israël utilise clairement
les conjoints étrangers des Palestinien-ne-s
pour les contraindre
à l’exil.
•
Il y a une belle proportion
de couples mixtes
qui rencontrent des difficultés
pour résider
ou même
aller simplement visiter la Palestine
que l’on ne peut penser
qu’il s’agisse d’un hasard.
•
C’est bel et bien une politique délibérée
visant à vider la Palestine
de ses habitants.
•
Middle East Eye,
•
Notes, E’M.C.
(1) «conflit i-p» encore ce malheureux pudibond-mot caché-supplice; bonus au bourreau.
(2) tout ça, au nom de quelle boîte de Pandore.
(3) À la tortille des mots, le sens s’empoisonne: une communauté internationale, pour un tel diablo-club agissant, mains libres, comme si le monde lui était dû, nucléairement pensant.
(4) «muette» dans ce cas précis (70 ans) le mutisme est une suractivité complice qui élargit le lit du fameux fait accompli.
(5) Israël, c’est l’impunité extatique d’elle-même; suivez la flèche et pas le guide.
(6) Diablomancie (itérant à duplimatie) irait mieux à un nouvel usage de verbe
(7) En France Otanisée depuis Sarkozye,
la in-« sécurité» est un thème tandem de la France (damant pion à la GB) avec Isarël,
la mise au joug et/ou en joue des joujoux républicains (leurs obérables sujets) le sésame à l’abdication de penser son pas libre pour ne cesser de se déprendre du pas de l’oie (sociétal) imposé.
Ainsi, l’État le plus in-sécurisant du monde, le plus déstabilisant, le plus létal (depuis Suez, etc), à l’absoluité de son abus, se fait diviniser son infinie sécurité au don de sang des nations, à l’hémophilie de ses sujets agités de vivre au jonc.
& Notes réservées.
•
Choix, découpage, séquençage, notes et notes réservées, chapô pneumatique, E’M.C.