Notre utopie est un itinéraire à jamais réinventé aux pavillons flambants de l'illusion. E'M.C.
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C'est ce que la nation demande,
et c'est ce qu'elle va obtenir.
Même si des soldats tuent
des centaines de manifestants à Gaza,
Israël ne cillera pas.
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La raison :
la méchanceté et la haine envers les Arabes.
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Gaza n'est jamais perçue comme elle est vraiment,
un lieu habité par des êtres humains,
une énorme et terrible prison,
un immense site d'expérimentation humaine.
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La plupart des Israéliens qui
-comme leur premier ministre-
n'ont jamais parlé à un seul Gazaoui,
savent seulement que la bande de Gaza est un nid de terroristes.
C'est pourquoi c'est convenable de les fusiller.
Choquant?
Oui, mais vrai.
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C'est la même chose au Sud de Tel Aviv.
Quand on parle des "résidents du sud de Tel Aviv",
on entend par là seulement les Juifs racistes parmi eux.
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Les Noirs qui y vivent ne sont pas davantage considérés
comme des résidents
que les souris qui y vivent.
Le degré de haine accumulé contre eux
s'est manifesté dans la réaction
au compromis présenté par Netanyahu.
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Pourquoi les expulser en Europe et au Canada?
Pourquoi pas en Afrique?
Pourquoi pas par la force?
C'est un sentiment difficile à comprendre.
Netanyahu n'a fait que naviguer sur la vague de ces sentiments méprisables.
Il ne les a pas générés. (1)
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De toute évidence, un leader de stature les aurait combattus,
mais un tel leader n'apparaît même pas à l'horizon en Israël.
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Remplacer la nation n'est pas non plus une option viable pour l'instant. (2)
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Des Israéliens aussi s'opposent à tout ce mal bien sûr.
Il n'y a pas de raison de ne pas les étiqueter par le bon nom: meilleurs, plus humains, remplis de compassion, consciencieux, moraux.
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Ils ne sont pas une minorité négligeable,
mais la guerre menée contre eux
par la majorité
et le gouvernement
les a paralysés.
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L'excuse du présentateur de radio
Kobi Meidan
pour avoir ressenti de la honte
indique que ce camp est vaincu. (3)
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Si le massacre de Gaza et l'expulsion
depuis le sud de Tel Aviv
ne les font pas sortir enragés dans les rues,
tout comme le massacre de Sabra et Chatila,
alors ils sont une espèce en voie d'extinction. (4)
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Gideon Levy, Haaretz, jeudi 5 avril 2018.
Repris, in, Site de l'UJFP, Vendredi 6 avril 2018.
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Notes:
(1) voyons-y trique d'esprit à partir de la sulfureuse acception coloniale du remplacement de génération avec, peut-être une discrète touche eschatologique.
(2) Nous avons un avis différent, Netanyahu est responsable d'être au pouvoir, quand bien même, porté par ce vent méphitique qui l'emporte.
(3) Ou plutôt conquis par le crédit "vite" concédé à la si fameuse "force des choses".
(4) Nous préférerons voir dans cette note pessimiste, plutôt, une provocante pichenette à l'insoupsçonnée ressource résurrectionnelle nichée quelque part en soi.
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Choix, découpage, épigraphe, notes sommaires et notes différées, chapô, E'M.C.