Agrandissement : Illustration 1
Il n’y a pas un homme d’État israélien qui ait l’intention aujourd’hui de s’excuser
pour la Nakba,
pour le nettoyage éthnique,
pour l’exil.
Mais Mahmoud Abbas,
pour sa part,
n’a eu d’autre choix que de s’excuser
pour sa remarque sur l’holocauste. (1)
•
Il est difficile d’imaginer un scénario plus infondé, bizarre et fou que celui ci:
Le leader du peuple palestinien
est obligé de d’excuser auprès du peuple juif.
Celui qui a été volé s’excuse auprès des voleurs,
la victime s’excuse auprès du violeur,
les morts demandent pardon à l’assassin.
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Après tout les occupants sont si sensibles-
et leurs sentiments et seulement les leurs,
doivent être pris en compte.
•
Une nation qui n’a pas cessé d’occuper,
de détruire et de tuer,
et qui n’a jamais envisager de s’excuser pour rien -
pour quoi que ce soit! -
exige des excuses de ses victimes
pour une phrase dérisoire de leur chef.
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Le reste est connu:
«Les excuses ne sont pas acceptées.»
Qu’avez-vous pensé qu’il arriverait?
Qu’elles seraient acceptées?
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Point n’est besoin d’être un admirateur de Mahmoud Abbas
pour comprendre la profondeur de l’absurdité.
Pount n’est besoin non plus d’être un ennemi d’Israël
pour comprendre l’étendue de la chutzpah. (2)
•
Israël détient une carte magique,
la loterie du siècle:
l’horreur de l’antisémitisme.
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La valeur de cette carte
connaît une hausse qui donne le vertige,
surtout maintenant que l’holocauste s’éloigne
et que l’antisémitisme
est remplacé
dans de nombreux pays
par la critique d’Israël.
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Jouer cette carte porte-bonheur couvre tout.
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Ses détenteurs
ne peuvent pas seulement
faire tout ce qu’ils veulent,
ils peuvent le faire
en toute impunité
sans crainte d’être insultés
ou mis sous pression.
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Notes de NDLR.
(1) Devant le «Conseil national Palestinien» (le Parlement de l’OLP), réuni pour la première fois en séance plénière depuis 1996,
Mahmoud Abbas s’est livré à des «réflexions» historiques qui ont aussitôt été exploitées par la propagande israélienne,
trop heureuse de saisir l’occasion qui lui était offerte de chercher à démontrer que tous les Palestiniens étaient d’horribles antisémites,
puisque le patron finissant (83 ans, dont le mandat s’est achevé en 2009 et qui n’a plus une once de légitimité démocratique, n’étant maintenu en place que par la volonté de l’occupant israélien et des puissances occidentales) de l’Autorité Palestinienne de Ramallah en affiche tous les symptômes.
2) Chutzpah, ce culot incommensurable, si typiquement israélien?
La Chutzpah est la qualité de l’homme qui étant jugé pour avoir assassiné sa mère et son père
estime avoir un droit absolu à l’indulgence du tribunal,
car après tout, il n’est qu’un pauvre orphelin.
——
Gidéon Lévy, Haaretz, 6 mai 2018.
Pui, dans Charleroi Plate-forme Palestine, le 7 mai 2018.
Puis sur le site de l’UJFP, le 8 mai 2018.
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Choix, découpage, notes différées, E’M.C.