L’UBUESQUE, LA POÉTESSE ET LA LIGNE VERTE
Acte deux (suite et fin sans ter)
• Procureure: [le poème] ne fait pas seulement référence à la Cisjordanie.
• Témoin: Exact.
• P.: d’ailleurs, il a aussi une référence à la ligne verte.
LA LIGNE VERTE
Tout à coup,
la Ligne Verte
est
le problème.
•
C’est la malheureuse ligne de démarcation
qui a depuis longtemps
été effacée
des cartes des Juifs,
dans un processus colonial impressionnant.
•
Plus personne ne parle de la Ligne Verte,
sauf notre procureure,
les antisémites aux Nations Unies
et une poignée d’ambassadeurs de la paix
qui visitent la région de Temps en temps.
•
Les Juifs n’ont plus de Ligne Verte,
Yesha (Judée et Samarie) est là,
et c’est la terre de nos aïeux,
et les Juifs traversent la Ligne Verte,
mais
seulement
les Juifs.
•
Et les Palestiniens,
-en d’autres mots ceux
qui sont appellés les Arabes israéliens,
ne traversent pas la Ligne Verte,
il faut que ce soit bien gravé
dans leur esprit.
•
Si Dareen Tatour avait habité dans un village près de Ramallah,
je crois que personne ne lui aurait demandé si elle est poétesse.
Ils l’auraient emprisonnée sans charges pour incitation.
•
Mais à l’intérieur de la Ligne Verte, de telles mesures sont extrêmes,
il doit donc être prouvé qu’elle n’est pas une poétesse.
•
En fin de compte, la procureure fait ce qu’elle est censée faire:
effrayer,
dissuader.
censurer la poétesse
et
faire d’une poétesse
une ennemie.
Tout ce qui reste à faire est de l’appeler une incitatrice. (1)
•
Si nous disons que ça suffit, ça marchera.
Et qu’en est-il
de tous ceux
qui ne furent pas suspectés d’incitation,
malgré leurs mots. (2)
•
Un important membre de la Knesset:
«Quiconque sort un couteau ou un tournevis doit être abattu.»
9 août 2017, Yehouda Senhav pour Haaretz
Traduction LGr pour l’AURDIP.
•
Billet en cours...
Choix, découpage, notes et notes différées, E’M.C.
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