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Palestine

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Billet de blog 13 mars 2017

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"L'ENTRE-DEUX GUERRES"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Durant l'entre-deux guerres,

les hauts-commissaires français successifs maintiennent une vigilance absolue

pour interdire au mouvement sioniste

l'achat de terres à l'intérieur du mandat français,

en particulier

au Liban Sud

et dans le Golan.

(...)

On voit par exemple le général Weygand faire passer des arrêtés du haut-commissariat français interdisant de façon absolue toute vente. 

Certes, un haut-commissaire français, Henri de Jouvenel a eu le projet, en 1926, de proposer des terres aux Juifs

mais en Jezireh,

c'est-à-dire à 500 kilomètres au nord sur la vallée de l'Euphrate.

Il s'agir alors d'une zone de future expansion agricole

où les Français souhaitetaient installer des colons susceptibles d'y acquérir des terres et d'apporter des capitaux.

Mais cette entreprise n'intéresse pas le mouvement sioniste qui désire des terres 

soit au Liban Sud

sour sur le Golan 

où, à chaque fois les hauts-commissaires français refusent.

De même, à plusieurs reprises, et de façon pratique, les hauts-commissaires français ont interdit le mouvement sioniste à l'intérieur du mandat,

en particulier la création de sections sionistes au Liban

puisqu'il y avait des Juifs libanais.

Les hauts-commissaires français ont toujours veille à ce que le mouvement sioniste ne se développe pas à l'intérieur du mandat français.

Au sein du personnel de la III ème République, très peu d'hommes politiques sont favorable au sionisme 

  MILITANTS ACTIFS DE LA CAUSE SIONISTE 

Parmi eux on peut retenir les noms de trois hommes qui ont milité activement dans les cercles politiques Français pour la cause sioniste. 

                        LÉON BLUM 

Léon Blum, membre du comité fondateur de l'Agence juive en 1926

et deux autres moins importants 

                   MARIUS MOUTET

mais on peu aussi retenir le nom de Marius Moutet, député socialiste, futur ministre des Colonies du Front populaire 

                 ANATOLE DE MONZIE

et d'Anatole de Monzie, intellectuel connu ayant terminé sa carrière en tant que ministre de Vichy.

Néanmoins, hormis ces trois hommes de premier plan, aucun autre homme politique Français n'a manifesté ni intervenu en faveur du sionisme.

On attribuait d'ailleurs de forts pouvoirs à Léon Blum, durant le Front populaire, dans l'idée qu'il pouvait obtenir des concessions des Britanniques en faveur du mouvement sioniste.

         HAÏM WEIZMANN- LÉON BLUM

Haïm Weizmann, en l'occurence, a beaucoup joué la carte de Léon Blum, de son influence supposée sur celui-ci. 

Ce qui a d'ailleurs conduit les nationalistes arabes, alors en négociations avec la France, pour des raisons d'indépendance, de prendre contact avec les sionistes dans l'espoir d'influencer le gouvernement du Front populaire.

Mais ceci n'est pas allé très loin...

                  1937, AGGRAVATION 

Les choses sont devenues plus graves en 1937.

      1936, PALESTINIENS :GRÈVE GÉNÉRALE 

Durant l'été de cette même année, et après la grève générale initiée en 1936 par les Palestiniens,

             PLAN DE PARTAGE PEEL 

les Britanniques décident ce qu'on appelle le premier plan de partage ou le plan Peel. 

À la lecture de ce plan, 

on remarque très distinctement

que si la part alors attribuée à l'État juif est beaucoup plus modérée 

               PART DE L'ONU (1947) 

que la part accordée ultérieurement par l'ONU (1947),

les Britanniques conservent Jérusalem et quelques enclaves,

L'ÉTAT ARABE PALESTINIEN D'EMBLÉE INVIABLE

l'État arabe de la Palestine,

quant à lui, 

n'est pas viable. 

Les Anglais laissent donc la porte ouverte à une fusion entre cette partie arabe de la Palestine et la Syrie, 

qui deviendrait également inépendante

puisqu'en 1936

la France a signé un traité lui promettant l'indépendance. 

     ANGLAIS :UN ÉTAT DE SYRIE DU SUD 

Les Britannique ne cachent d'ailleurs pas

qu'ils prévoient en réalité

à travers ce plan Peel

un État de Syrie du Sud

       ANGLAIS : PAS D'ÉTAT PALESTINIEN 

et non un État Palestinien.

          IRE DES COLONIAUX FRANÇAIS 

Cette situation suffit à faire monter au créneau les coloniaux français,

inquiets de voir cette Palestine anglo-arabe 

           ENTRE-DÉVORATION SYRIENNE

ou cette Syrie du Sud

avaler la Syrie française. 

         1937 : SOULÈVEMENT PALESTINIEN 

Lorsque le grand soulèvement palestinien éclate en septembre 1937, 

les autorités mandataires ferment largement les yeux sur l'activité des exilés palestiniens à l'intérieur du mandat Français. 

En effet, d'un côté, le mufti de Jérusalem est plus ou moins mis en résidence surveillée

en territoire chrétien au Liban,

mais Il existe surtout un comité de soutien,

véritable base logistique de la révolte palestinienne ayant pignon sur rue à Damas et que les autorités françaises feignent d'ignorer. 

Ceci montre bien que de 1937 à 1939 une petite non négligeable de la logistique de la révolte s'est faite avec une certaine complaisance des autorités françaises. 

     ALEXIS LÉGER ALIAS St-JOHN PERSE 

Pour donner une idée de la perception française de l'époque,

citons le passage d'un télégramme du secrétaire général du Quai d'Orsay d'alors, 

Alexis Léger plus connu sous le nom de St-John Perse;

il parle des "aborigènes de Palestine".

                     MALDONNE DE 1939

En 1939, après Munich,

on note un certain raidissement,

lié au fait que la guerre contre l'Allemagne se prolifère

et qu'il va falloir renforcer la coopératiin franco-britannique.

  1939 : EMPRISONNEMENT DES EXILÉS PALESTINIENS 

Aussi, les autorités mandataires commencent à mettre la pression

sur les exilés palestiniens

et finissent par les mettre en prison au printemps 1939. 

La logique de la marche à la guerre se met tout simplement en marche.

Et il faut comprendre,

et cela apparaît dans les archives, 

que dès l'automne 1938,

les empires coloniaux français et britanniques sont sur le pied de guerre

contrairement aux métropoles. 

                                      •

La Palestine et la France de 1917 à nos jours, Henry Laurens. 

Choix, découpage, E'M.C. 

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