
Agrandissement : Illustration 1

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Cette carte recense l'ensemble des localités palestiniennes, juives et syriennes depuis les premières vagues de migration sioniste (fin du 19e siècle).
Le découpage par strates historiques
- destructions pré-1948
- pendant la Nakba
- et post 1948
répercuté visuellement par trois couleurs de police
sur la légende et sur la carte elle-même,
montre le continuum historique
de la persistance du projet colonial
Jusqu'à nos jours
et le futur qu'il nous dessine
s'il n'y a pas de mobilisation
internationale substantielle
pour exiger l'arrêt de la colonisation israélienne.
Près de 750 000 Palestinien-ne-s
et quelques 130 000 Syrien-ne-s ont été déplacés,
il était temps qu'une carte exposé leurs pertes.
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Cette carte montre
uniquement
les localités qui ont été entièrement détruites
(ou qui sont sur le point de l'être)
et non l'ensemble des destructions,
souvent partielles
qui ont eu lieu
et qui continuent de se dérouler
dans le contexte des violences coloniales du pays.
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Des milliers de maisons qui ont détruites
dans de nombreuses localités,
qui n'ont, elles, pas été rasées,
n'apparaissent donc pas sur cette carte, par exemple.
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Nous espérons que cette carte,
qui s'appuie sur des recherches méticuleuses,
sera un outil de plaidoyer
et d'éducation (1)
anticolonialiste (2)
pour beaucoup d'entre vous,
militantEs,
chercheurEs,
enseignantEs,
pour toutes celles et ceux
qui souhaitent changer les discours, (3)
et qui militent
pour une paix juste et durable
au Proche-Orient. (4)
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Cette carte n'a pas l'intention
de minimiser les différences
entre victimes et auteurs des violentes,
elle cherche simplement à montrer
que les occupantEs
dans ce cadre colonial de peuplement
paient également
un prix de leur participation
à ce système. (5)
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Or, il est impossible
d'invisibiliser les expropriations
de la majorité de la population indigène
de cette terre
tant celles-ci sont massives.
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L'utilisation du terme "action" dans le titre
sous-entend donc également
que les destructions n'appartiennent pas qu'au passé:
elles non plus ne connaissent pas de pause. (6)
(...) et son intense activité
ne reconnaît pas non plus
les frontières reconnues par la loi internationale. (7)
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Chercheur & Éditeur Eitan Bronstein Aparicio
Seconde chercheure et design, Éléonore Mezra Bronstein
Cartographe, Ali Abu Riyya (Al-M'alem)
AssistantEs design, Mai Omer, Maya Ober, Amir Hellal, Florent Prévez.
De-Colonizer, mise à jour, avril, 2017.
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Notes:
(1) Surtout de l'Éducation, notamment en discipline d'histoire où l'État, depuis la Sarkhollandie, via la lecture litanique de Lettre de Mocquet (ex.), et la clashante instrumentalisation des attentats, et l'aliénante insurrection des "Je suis" accentue son intrusion parmi enseignants et élèves vers la mosaïque des consensus rassis qui le servent.
(2) Le système, à bout de ruse, n'a pas manqué de trouver sigisbées et zélotes pour discréditer ce mot au révulsif d'ismes clivant "bienfaits" et "méfaits".
(3) Discours-Ukases, coup de Com' de la duplice pensée unique du pouvoir qui se perpétue à des dévastateurs trompe-l'œils.
(4) Aujourd'hui plus explosivement proche de "nous" que jamais.
(5) On paie toujours, à cette patrio-tarde salauderie ne serait-ce que le respect pour sa propre personne foulant sa liberté aux pieds des convoitises immédiates et des fugaces friselis de carrière, sa faillite d'éthique.
(6) Tout indique au contraire que les destructions vont en forcissant;
(7) Ce qui n'empêche pas les média-sionistes, de tous bords, de réclamer sans cesse la "reconnaissance" expansive d'Israël qu'aucune coercition internationale ne contient.
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Choix, découpage, extraits, notes, E'M.C.