La France fournit également un certain nombre d'observateurs de l'ONU
pour des raisons un peu complexes
liées à la présence d'un consulat général français à Jérusalem. (1)
Au départ a été créée une "commission consulaire de la trêve",
mise en place de façon à ce qu'il n'y ait aucun représentant du bloc de l'Est.
Les trois consuls de la trêve sont alors les consuls des États-Unis, de Belgique et de France.
De ce fait,
quand il s'agit d'envoyer des observateurs,
le compte Bernadotte,
envoyé comme médiateur,
demande le respect d'une certaine diversité.
Or, les Américains répliquent tout de suite :
pas question que les Soviétiques fournissent des observateurs.
C'est aunsi qu'on les intègre dans les milieux consulaires de la trêve.
La France fournit donc un certain nombre d'observateurs dont le plus connu,
pour son rôle extérieur, n'est autre que Claude Cheysson, (2) observateur pendant la mission de l'ONU sous Bernadotte ainsi que le colonel Sérot, (3)
assassiné en même temps que Bernadotte (4) en septembre 1947 en compagnie du colonel André Sérot en septembre [1947]. 4)
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Les observateurs de l'ONU, La Palestine et la France, Compte-rendu de la conférence du 9 février 2006, Paris, Henry Laurens.
Notes E'M.C.
(1) Vieille histoire de gardiennage, voire Louis XIII, roi de France nommant Jean Lempereur consul de France à Jérusalem, en 1623, pour "protéger les droits des Français lors des visites des Lieux saints."
Voir, entre autres, les accords de Mytilène (1901) et de Constantinople (1913) confiant à la France "la protection diplomatique des édifices religieux aux abords des lieux saints.
Voir, (1918) suite à l'effondrement de l'empire Ottoman, changement de statut consulaire. Etc.
(2) Colonel André Sérot, officier des services spéciaux français, mis à la disposition de l'ONU depuis 1947 comme superviseur (chef) des observateurs assassiné le 17 septembre 1947.
(3) Claude Cheysson, ministre socialiste, des Relations extérieures sous Mitterrand, tenant "en suspicion Israël".
(4) Dans le texte de H. Laurens la date double assassinat est notée "...en septembre1948"; nous avons rectifié 1947 entre crochets.
(5) Comte Folk Bernadotte (2/1/1898), diplomate suédois, assassiné le 17 septembre 1947 à Jérusalem par le groupe terroriste juif sioniste Lehi.
Il condamnait, entre autre,
"Le pillage sioniste à grande échelle et la destruction de villages sans nécessité militaire apparente."
Et, proposait "un plan de partage du Territoire palestinien qui ne convenait pas aux dirigeants israéliens de l'époque et encore moins aux groupes sionistes extrémistes Lehi et Irgoun.
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Choix, découpage, notes, E'M.C.