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Palestine

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Billet de blog 21 décembre 2015

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Pr.-Apprenant permane, assigné à résilience.

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" NE PAS PENSER MUR, PENSER UN ENSEMBLE "

Professeur(s) d'Histoire : enseigner Israël État-dilatable à surchauffe d'évènements provoqués, sans frontière définie; évoquer furtivement la Palestine, sans cartes, peau-de-chagrin de 1967 à maintenant, + carte dimensionnant avec précision la bande de Gaza, relève du viol de conscience, de l'abus d'autorité à l'encanaillement institutionnel, au déshonneur de soi et de la profession. E'M.C.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans les arguments du pouvoir israélien pour légitimer la "barrière de séparation", il y a différents niveaux de crédibilité.

Que le mur ne soit pas construit pour des raisons de sécurité est une évidence : celle ou celui qui veut vraiment passer au péril de sa vie peut le faire (en Cidjordanie du moins. Dans La bande de Gaza - 30 X 10 km - il en va autrement).

Que le tracé soit étudié pour accaparer le maximum de terres palestinienne est manifeste sur n'importe quelle carte - preuve à contrario: les israéliens n'en publient aucune.

En revanche, le rôle du mur pour concrétiser le programme de la "gauche" israélienne - " Eux chez eux et nous chez nous - peut paraître un argument convaincant.

Or, c'est un leurre total.

Il ne faut pas penser "mur", il faut penser un ensemble  {mur + colonies + routes interdites + zones militaires fermées + checkpoints } si bien que de l'autre côté, il n'y a pas, il ne peut pas y avoir de "chez eux".

Naplouse et Hébron sont à distance du mur,       ce qui ne les empêche pas d'être parfaitement cernées et contrôlées.

Un programme "Eux chez eux" impliquerait de démanteler toutes les colonies.

"Annexer les blocs de colonies les plus proches d'Israël", c'est annexer l'essentiel de la Cisjordanie et rendre le reste invivable.

Or, quand on voit les blocs impressionnants de ces colonies dont beaucoup sont de véritables villes, les infrastructures qui les entourent, la systémisation de leurs emplacements, il est difficile de penser que les Israéliens les abandonnerons un jour de leur plein gré.

Le pouvoir Israélien actuel a "renoncé au Grand Israël" : à un but irréalisable il a substitué un objectif qui porte un nom différent mais qui revient au même - avec l'avantage d'être plus facilement accepté par"l'opinion internationale".

Le mot de mur est trompeur, on l'a vu.

Le mot d'occupation l'est également.

C'est annexion qu'il faut dire.

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Notes sur l'occupation, Éric Hazan.

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Choix et découpage, chapô, E'M.C.

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