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Personne ne devrait oublier l’Holocauste, c’est évident.
Personne ne devrait gommer non plus qu’il était dirigé contre le peuple juif.
Et précisément pour cette raison,
personne ne devrait oublier
le comportement
envers les victimes secondaires de l’Holocauste des Juifs,
le peuple palestinien.
Sans l’Holocauste (1) ils n’auraient pas perdu leur terre,
et ne seraient pas emprisonnés aujourd’hui dans un gigantesque camp de concentration à Gaza
ou vivant sous une brutale occupation militaire en Cisjordanie.
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Quand ils répètent aujourd’hui ad nauseum « plus jamais ça »,
ils devraient regarder avec honnêteté vers le Sud et l’Est,
à seulement quelques kilomètres du lieu de la commémoration à Yad Vashem.
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Il n’y a pas d’holocauste (2)
là-bas,
juste l’apartheid. (3)
Pas d’annihilation, (4)
mais une brutalisation systématique
d’une nation.
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Pas Auschwitz,
mais Gaza.
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Comment peut-on ignorer cela lors de la Journée internationale des victimes de l’Holocauste?
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Il est difficile de croire qu’il n’est venu à l’esprit d’aucun dirigeant venu à Jérusalem d’aller à Gaza après la cérémonie.
Si l’un d’eux avait eu le courage de le faire,
il ou elle aurait honoré la mémoire de l’Holocauste, aussi bien qu’en visitant Yad Vashem.
Il n’est pas beaucoup d’endroits sur terre
où les mots
« Plus jamais ça »
peuvent résonner
autant que
dans cet immense ghetto,
créé par l’État
des survivants de l’Holocauste.
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Ne pas aller à Gaza
et ne pas voir ce qui s’y passe ?
Ne pas s’identifier
aux deux millions d’êtres humains
qui sont enfermés
dans un camp de concentration
depuis 14 ans,
à une heure de Jérusalem?
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Comment est-ce possible?
Comment ne pas crier:
« Plus jamais ça » ?
Comment osent-ils ?
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Gidéon Levy - 23 janvier 2020
Source Haaretz -
Voir l’article sur le site de l’Agence Médias Palestine
& sur celui de l’UJFP
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