Le monde fantasmagorique d'Ashley Wood à Paris

Il ne reste que quelques jours pour aller admirer à la galerie Daniel Maghen à Paris les travaux d’Ashley Wood, designer, illustrateur et dessinateur connu des gamers et des lecteurs de comics dans le monde entier.

Exposition. Plusieurs fois primé, l’artiste australien emporte l’adhésion avec ses travaux sur des icônes de la bande dessinée et du jeu vidéo. Judge Dredd, Tank Girl, Metal Gear Solid, Halo, Silent Hill, Uncanny X-Men, Spawn et World War Robot sont autant de titres et de réalisations devenues aujourd’hui des références. Travaillant différents supports (le bois, le médium, la toile), avec une technique qui allie huile traditionnelle et numérique, Ashley Wood est un artiste complet qui possède un rapport fusionnel à ses œuvres. Comme le souligne Dyane Hertogs, pour cette exposition-vente « Ashley Wood a même poussé la perfection jusqu’à choisir tous les encadrements, certaines œuvres sont sous verre, les supports sont différenciés, les tailles des tableaux (d’une vingtaine de centimètres à plus d’un mètre cinquante) font sens, rien n’a été laissé au hasard ». 

Deux thématiques, deux univers radicalement différents sont présentés au public depuis le 15 mai dans le cadre de cette expo-vente unique et exceptionnelle — Ashley Wood expose rarement et ne vend pratiquement jamais ses œuvres. D’un côté, le monde fantasmagorique et sombre de World War Robot, World War Zombies, et Adventure Kartel ; de l’autre, la délicatesse des nus féminins réalisés à l’encre de chine. 

Il a fallu six ans au galeriste pour obtenir d’Ashley Wood qu’il accepte d’exposer et vendre certains de ses travaux. Illustrateur pour Marvel et DC Comics, Ashley Wood a vite souhaité embrasser complètement son univers. Du premier jet jusqu’à la diffusion, l’Australien entend aujourd’hui maîtriser son art. La présentation à la galerie parisienne est une première en Europe et les amateurs et fans d’Ashley Wood sont venus du monde entier (Chine, Allemagne, Norvège, Canada…) pour contempler (et acheter) les œuvres et se procurer le catalogue que l’artiste a édité spécialement pour l’exposition. 

Côté BD, Après Canoë Bay et Frenchman de Patrick Prugne, les éditions Daniel Maghen ont publié en mai le magnifique album d’Antoine Carrion, Temudjin, entièrement réalisé au format numérique, véritable pari graphique racontant la destinée d’un jeune homme fruit de l’union d’une mortelle et d’un esprit de la forêt et qui se révélera un nouveau Gengis Khan.

• Expo-vente Ashley Wood, jusqu'au 1er juin 2013, Galerie Daniel Maghen, 47 quai des Grands Augustins, Paris - Du Mardi au Samedi de 10h30 à 19h00
• Temudjin, d’Antoine Carrion & Antoine Ozanam, 102 pages couleur, Editions Daniel Maghen, 18,50 €

Crédits images :  © Ashley Wood / Galerie Daniel Maghen - Photos : Dominique Bry