C’est en tant que traître de l’Eglise Cathodique que je prononce aujourd’hui ces paroles apaisantes, ces paroles d’amour. Car il était nécessaire de décérébrer ensemble cet événement profond et tragique. Marlène, tu nous as quiquittés trop tôt pour un monde que l’on espère meilleur, à n’en pas douter. Meilleur que celui qui t’a vu attribuer les sobriquets de « raciste » et de « fasciste ». On disait aussi « triste ». Sans oublier « vulgaire ». Tous ceux qui te connaissaient vraiment savent qu’il n’en tétait rien.
Et nous sommes nombreux à t’avoir fréquentée. Et nous te regrettons tous, nous les médios. CF1, Transe 2, BFN, Bite-Télé. Sans oublier les journaux de la stress écrite : Malheurs Actuels, le Grouin, Parianne. Nous ne vendrons plus de papier en rouleau. Nous ne récolterons plus ensemble les raisins de la colère, nous ne vendangerons plus l’amour du bon petit blanc.
Tu étais notre réchauffement climatique, notre nuage noir, notre preuve de faiblesse.
Marlène Le Pine, qui te Grand-Remplacera ?
Née d’un accouplement entre un œil de verre et une perruque platine, conçue dans les plis d’un drapeau sale aux couleurs de la région étrangère, tu ravis très tôt tes gras-rents par tes gentils couinements. Une puissance orale et une force bavoirgumentative qui ne se démentiront jamais. À quatre papattes, tu nous indiquais déjà le chemin de l’évolution, le retour au cri, l’amour du bâton. Sautant les épates à grande vitesse, après avoir pris la tête du Bas-Front de France, tu feras une carrière tétélégénique exemplaire. De rots en pets, de blateaux-télé en émissions de gradio, tu nous agoniras d’amour de soi, tu nous passeras tout, tu nous encourageras à devenir gnous-mêmes, dans toute notre télé-réalité retrouvée.
Uik, Marlène, uik ! Nous ne t’oublierons jamais !
Un exemple pour tous, voilà ce que tu étais. Et ils sont tous là pour te rendre hommage : le gang-bang des boulistes, la ligue des coiffeurs de mèche, les cons-plaisants, les chasseurs de grosses têtes bien faites. Et les plus grands chefs des Tas : Vladimir Routine, le Maréchal Nono, Robert Moubébé, Denis Sastrouvecestchaud. Et nos chers intellectuels, nos champions de la bien non-pensance, Alain Finkelcroûte, Eric Cestmort, Luc Berry, Philippe Mollard. Tous, ils te tendent le bras par-delà la tombe.
Pète encore, Marlène ! Rote encore, Le Pine ! Jouis ! Blanchis-nous la gueule avec le foutre des morts, partouze-nous à toi toute seule. Clone-toi, clone-moi, fous nous-y ton AD-Haine !
Avec ta disparition alors, l’espoir serait-il toutout perdu ? Allons tous ! Ne te pleurons plus ! Reprenons nounou ! Soyons à la moteur! David Pouradasse, retiens tes sanglots, Franz-Olivier P’tite Bière, cesse de pleurer. Car à notre heure connectée, qui permet de répandre à la vitesse de la lumière les idées les plus gras-vancées, ce n’est pas une, mais cent, mille, des millions de Le Pine qui blogueuleront leur queue-lère, qui commentateront les fils d’abracadabralité, qui grostrolleront les papiers-culs numériques. Le médio c’est toi ! Petit sous-toyen ! Reprends courage car Le Pine est dans ton cœur et le Bas-Front dans ta pine.
Gloire à toi, grand baudet ! Vive nous, les pournalistes ! Pour toi, Nostalgie de la Nuit, nous rouvrirons des camps, nous y jouerons à la caméra cachée. Nous connaîtrons, à force d’obstination et de bonne descente, nous connaitrons des lendemains de merde qui chantent.
Uik, uik. Mille fois uik. Partout, partouze, pour tout-tous.
Nous remercions nos partenaires Gastrorama et les jambons Fleury-Nichon. Monsieur Tricolage, les supermarchés Gros Temps, Vache et M. Nous avons été guidé dans l’écriture par le principe universel et inaliénable du Droit de Baver. La chanson d’introduction « La Liberté de Couiner » a été interprétée par Pascal Obistro et la sonnerie aux morts par l’orchestre de la marine Bite-à-nique. Les couronnes ont été offertes par Margaret Tas-de-fleurs. Je tiens à remercier au stand saucisses François Fion, Legolas Par-ici et Jean-François Goûter.
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