à Avarie Sucrate
Fallace Coréragineux
Buttéreux Bonifaciel
Coagiste Bargazouille
Hyperbielle Chaussepugnace...
Préface :
(2007)
Vendeur d’huitre au petit quinquennat, marche forcée sur le meurtre du bus, arrache dent sans forme ni chlore, mutile absent, extrême extrêmement fashionable, suspicion de ferme à gueules, moue-verte flamme bleu blanc, horrigan, porc à blé, mirage étendu en fuel, somnambule étagé sans fond, carnavascule, dictionnaire falsifié, partisan du réel moche, rachimoine à obstacles à vivre en soi, moue-ventilation-e, certes rien, machicoule mode, farmacop électronale, sibonsicoinsifroi, drohïte carnibale, norton vérue classe, sonobst, coumilinge, fabrique à risque infini, hors-bord speed-bal de la connecorde, crème d’œuf à l'antibiotique, fruit doré peint, carmitif sans plante, vomitrave
sur les chans-élizés, chabourne à fisc, cyconor, fachboard rempli, terrify-yours sincerely, body-mind exploding, trouvère rapiécé de slog surcryogène, canne à luxe avec dague, forclos, baleine à sushis, sèche arme avant d'y revenir, taf de plastique, bourreau commun tellement, pomme-rasoir avec vitamine pour légume, créve-trou formé, tagomouchoir sans matière, restaurant américain, pas une hirondelle à 3000, chat
d'urne à la Edgar Pot pour constitutif, taupe-loup résinstante au verre pilé, brelequin de sucre mouillé à forme ultralibérale, séduction d'os en bourse, royaume du crash hors sol, salmaison de perce-neige, vorivoleur de pauvres, frime taxe duty free réax, suitcase corn-flaque, shakyo torve, bite flash de Mariane prostitute, masculin pur norme, footing vériste, marionnette en veston sans imaginaire, penseur sans phil, tarte à la crème d'endive pas cosmique du tout, démocrate crade sortis les doigts du nez, berlue coniste, fluide constituant sans substitut, peur dure digne de minéral à bouche, baudelaire de dossiers faf, vacancier du monde en sandale Vatican, chaumière laquée chère chez le marchand, pâté de son pas bon, jaunisse allitée, gynécologue eunuque, barbie en bronze lourde, Last Végas alas, père fouet sans autorité naturelle sinon ses tifins, slash- homme, poubelle modèle pour télégénie moderne à sondage en boucles, pour peuple peureux sans fuite à cerveau réductible, rituel barbant, blague à goudron, rude-bee-man, cache rien sache, tuya d'Europe en balconnets, tsé tsé de Washington, gorille ultraélaboré à coulisses partenaires, horreur heureuse, bille dans le benzène avec joie futride, mirosansbolsansnatureexactesansnaturetoutcourt, réforme à clic, formol à gens, justice de gris mâtin, mandragore nationale, télécom à visage télécomé, bousier des cons faisant fructifier, sac à pets miroitants dans l'audimat de ta vie, miroir dur d'Orphée plan tu n'irais pas chercher chéchilia, baramine calaschnitt en tapis, moque en terre mort de 68, ciel et barre si tu avais une culture suffisante, char loose, purin d'or (!), ferru d'as de pique de pique, locomotive à Irak-ville-Neully-La-France, moudre thon, catapulte à hécatombes, carnet de fou en campagne du tchernoze, jaune électrique sans référence et sans pouvoir atteindre au rouge, astre carré, joue de lotte sans aromates, commissures prise-heure, provocation faciale de cerveau droit, CON du peuple favori du peuple le plus français, machiste tout simplement, Enrico aux dossiers, méchancetés stratégiques, charme de glaire avec une tasse de thé pourri, oubli d'autres que soie, foup, hui hier, dui doua, gri gein, dhuile dhong, fine houlbeau,
j'ai le beurk, j'ai le beurk!

NÉCROSY SOUS LES MÉANDRES
par MORAVIE CATAPULTÉ
Roman
à Bhumibol Adulyadej
Il y avait cette bande de jeunes français quelque part dans l'hôtel qui riait à gorge déployée bien souvent, faisant un bouquet de rires idiots mais joyeux quand même, bien bêtes et heureux, et alors il faisait tellement chaud, avec toutes moustiquaires ouvertes que le croque-mort est entré dans leur pièce, ou était-ce Dark-Vador ou Corto Maltese, et il a jeté un froid et il a demandé s'il pouvait rire aussi et alors il n'y a pas eu de réponse mais il s'est assis quand-même et il était tout noir verdâtre, un drôle de gars pire que dépressif, mais cela n'a rien fait, les autres ont considéré qu'il faisait parti du décors, des meubles et ils ont commencé à rire comme des nouilles/bécasses, garçons et filles, par a-coups, moi je ne sais pas ce qui se disait entre bouffées de rires, ils ne parlaient pas aussi fort qu'ils ne riaient, ils ne préparaient pas aussi fort leur noeud nerveux vers le rire, leur intrigue comique.

Alors j'ai pensé que je pourrais pour tuer le temps de la nuit chaude et réveillée, écrire un petit carnet de bord, et je ferais de même toutes les nuits jusqu'à mon retour en France, le 6 mai 2012, qui serait le jour du 2nd tour de l'élection présidentielle, le jour où en France nous aurions un nouveau président, écrire un petit carnet pour rendre hommage à Ricolas Nécrosy notre actuel président et l'aider à partir, puisque comme ça vraiment j'atterrirais à 19h55 et à 20h00 on aurait sur les télévisions le visage du nouvel élu et que ce ne serait pas Ricolas Nécrosy, lequel allait perdre, oui lui dire ma gratitude, la nôtre, et l'aider à trouver des idées pour u autre boulot après. Je me suis dit que c'était une bonne idée, nous sommes actuellement le 16 avril, dimanche, dans 8 jours c'est le premier tour de la présidentielle, dans 3 semaines c'est le second tour. Moi je suis en Asie, en Thaïlande puis au Laos, je ne dis pas que je vais jouer ce rôle de je ne sais pas quoi, dragon asiatique qui vient raconter son histoire et puis aider Ricolas à s'en aller. Non ce ne sera pas facile pour lui. Une grande vexation. Il ne faut pas qu'il se sente trop vexé il risquerait d'essayer de revenir ou peut-être tout simplement un coup d'état, ou bien essayer de pourrir par une montée encore du fascisme de la xénophobie du discours populiste de droite, pourrir la vie publique si compliquée de notre chère puissance moyenne encore déclinante, de France.
Aussi j'ai mangé des nouilles extraordinaires ici ce soir, très larges, que je conseillerais à tout amateur de pâtes.
Dans le nouvel an thaï qui a duré 3 jours dont c'était le dernier jour aujourd'hui on s'arrose d'eau. Traditionnellement on prenait un peu d'eau genre dans une coupelle, que l'on versait sur autrui comme une sorte de bénédiction coquine, il faut dire que cela tombe bien, il fait si chaud ici, et maintenant les choses ont un peu dégénéré, on ne bénit plus vraiment l'autre, on prend une grande gamelle de flotte, tupperware ou autre

et on la balance sur autrui, comme ça on se bat à coups de seaux d'eau, en veux-tu en voilà, noisette, et puis il y a les gros pistolets à eau, de très gros pistolets à eau, comme on n'a jamais vu en occident, comme une espèce de Kalachnikov en plastoc fluorescent orange bleu clinquant avec une grande réserve d'eau et alors on tire sur autrui des jets conséquents qui peuvent facilement le tremper au quart en une seule salve. J'ai dit, enfin je n'ai pas dit, j'ai pensé que les Américains à Bangkok devraient se la jouer un peu plus fine, il faut dire que ce rituel maintenant exagéré -c'est la piscine, tout le monde en trempe- pas moyen d'aller faire une course sans recevoir un seau d'eau d'un balcon tenu par des snipers occidentaux ou face à un jeu nourri d'enfants thaï ou d'une famille ivre fêtant dignement dans une espèce de karaoké aquatique leur nouvel an de trois jours, bref, cette fête plait particulièrement aux enfants thaï et adolescents et occidentaux jeunes voyageurs, surtout anglo-saxons je remarque - j'ai donc pensé dire ou faire dire aux Américains qu'ils devraient se la jouer plus fine après les images de l'Irak, de l'Afghanistan, et on en passe, où on les voit avec leurs gros fusils qui mettent en joue les populations locales, là on dirait des rambos dans les rues à la traque nigaude du Taliban du nouvel an (et ne pas oublier non plus que l'Indochine n'est pas loin, le Vietnam etc).
Il faut dire aussi à leur décharge que ça rafraîchit drôlement et puis ça permet du coup de boire plus et plus tôt et c'est aussi sans doute une merveilleuse façon de draguer de d'approcher la jeunesse thaï, j'ai l'impression que ce sont les filles adolescentes thaï qui adorent le plus ce jeu entre jeunes thaï avant tout, on sent comme une libération, un émoi, elles aussi tirent, elles aussi chassent l'homme, même si derrière la pudeur et la retenue asiatique on ne le voit pas trop, enfin moi j'ai cru le comprendre, ce doit faire du bien aux filles d'avoir cet outil masculin entre leurs mains, tout comme elles ont le scooter qu'elles manipulent avec un sens de l'équilibre des forces remarquable. Je ne sais pas si on a ça nous en France, de tels outils de libération d'extraversion d'éclatement du carcan de la femme, à part s'accaparer l'alcool et la cigarette chez les jeunes femmes, puis la voiture, non notre dieu rabelaisien dans ses meilleurs jours ne nous a pas légué d'aussi fantasques traditions, nous avons le "bonne année bonne année" du jour de l'an qui permet aux jeunes garçons d'essayer de faire la bise et d'embrasser des jeunes filles inconnues rencontrées après minuit dans la pièce ou dans les rues, il y a maintenant Halloween, merci les anglo-saxons, mais c'est pour les petits ou pour les fêtards, le carnaval n'existe plus guère, le bizutage doit bien permettre des rencontres, mais il est de plus en plus interdit, non vraiment si l'on compare les traditions je crois que nous n'avons pas l'équivalent. Nos boîtes de nuit sont des tueries de la mafia pour jeunes qui l'ont choisi -ou alors landais ou du 16ème arrondissement, là on ne choisit pas- parfumé au chanel n°32 qui sent une arnaque, il n'y a plus guère que le rite des vacances d'été, quand le gland et les mamelons nationaux se détendent -encore que derrière la machine à chouchous se cache un entrepreneur qui espère bien faire ses 25000 chouchous pour faire croître son affaire, ce qui est bien naturel puisqu'il paraît que si l'on ne croit pas on stagne et que si l'on stagne en fait on commence à décroître-, ce schéma s'appliquant tout aussi bien pour l'économie (ou Argila Berkel) que pour la vie organique voyez par exemple un humain foetus enfance adolescence jeunesse âge mûr avec grandes pertes de cellules et neurones tout le temps puis vieillesse et mort, ensuite les cellules se débrouillent c'est une autre histoire.

Regardez la prostitution, ah c'est une chose la prostitution, c'est dégueulasse il faut le dire comme métier, mais ce qui est le plus dégueulasse c'est quand les maquereaux sont derrière les femmes, les mafias, les salauds, qu'ils soient russes albanais corse ou poitevin ou d'ailleurs, car quand une honnête femme n'a rien trouvé de mieux pour faire des sous, quelque part, bon, à l'ancienne comme on dit, ça peut se concevoir, non? Alors notre Ricolas Necrosy n'a rien trouvé de mieux que d'interdire la présence des prostituées sur la voie publique, du coup elles se retrouvent dans des lieux fermés secrets dangereux, encore plus dangereux oserait-on dire qu'un boulevard pourri la nuit et ça il faut vraiment l'en remercier c'est une action très utile qui cache ce sein que je ne saurais voir. Les talibans ou les salafistes eux au moins sont radicaux, ils doivent couper les seins ou lapider la femme, on n'en parle plus, on va à la racine du mal, on éradique, on prend des mesures, et en attendant, hop on voile intégral les femmes comme ça il n'y a plus que d'yeux qui circulent, quand on arrive encore à voir un oeil, comme ça plus de désir, plus d'envie, de concupiscence, c'est simple, on oublie la pulsion sexuelle, on ne peut l'avoir que pour soi en privé quand le mari hôte le grillage de celle qu'on lui a marié en espérant qu'elle lui plaise, et puis de toute façon elle remplira bien sa fonction sexuelle, plaise ou déplaise allez.
Bref oui il y a eu l'affaire Mauditdick Gro$-Câne, ah le vilain, disons que presque à cause de ses turpitudes on a failli se coller Ricolas encore pendant 5 ans, c'est que Mauditdick était l'homme voué à porter les couleurs du parti d'opposition pour ces élections et qu'il aurait gagné, c'est sûr, avec son charme latin -tu m'étonnes- sa façon rassurante de gérer l'économie en privatisant à fond et en libéralisant -mais de gauche, attention! - n'oubliant pas bien sûr que le petit peuple a besoin d'une voiture neuve, de chips, d'une cuisine neuve, de vacances etc. Ricolas et son équipe ont failli nous rendre incapables d'une opposition et en reprendre pour 5 ans. Il a suffi qu'ils mettent une femme de chambre, noire par anecdote, dans la suite de l'hôtel où Mauditdick se promenait nu pour qu'il se propose de la violer. Mais tout le monde sait bien que c'est le méchant Crisse Heurtepneus ou Glauque Séant, ministre de l'intérieur, qui a mis cette femme là alors que Mauditdick était nu dans sa salle de bain, alors pensez!, n'est-ce pas tendre un piège évident à notre héros de l'opposition qui était alors directeur du Fond Monéral Internatiotaire? Bah il ne faut pas être grand argentier pour le comprendre. Imaginez ici le roi de Thaïlande faire le même coup à son premier ministre ou à l'impétrant (hommage à Arlo Cotedebourg) de l'opposition au poste de premier ministre. Du jamais vu! Jamais il ne ferait ça le roi de Thaïlande dont le portrait est accroché partout de la gargote aux nouilles au poulet au porc au poisson (mais c'est plus cher, comptez 30 bahts pour poulet ou porc et 40 à 50 (!) pour poisson) jusqu'aux grands portraits sur les bâtiments officiels, trains etc et j'en passe (des tableaux ornés de guirlandes clignotantes parfois)... jusque la chambre de la prostituée peut-être (non, non, je n'ai pas pratiqué).

Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne suis pas pour la prostitution.
Je ferai juste une remarque encore une sur le ratio confort/bonheur. On voit ici des gens qui n'ont rien et qui sont souriants, paraissent tranquilles. Essayez de trouver un seul sourire dans le métro parisien, notamment aux heures de pointes, je vous rembourse la différence de suite ! (sur présentation du billet RATP). Non mais disons que les Thaï ont un roi et que nous nous élisons un faux roi, un mec qui a tout pouvoir pour une durée limitée.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : je ne suis pas royaliste, je ne suis pas pour le roi de Thaïlande (et la fameuse confrérie des chemises jaunes). Ne me faites pas dire que je suis contre le roi de Thaïlande non plus, ce n'est pas vrai, c'est vrai qu'il a l'air assez austère mais il donne une continuité au pays sans doute, on peut voir des photos où il est tout jeune avec sa jeune épouse, ça doit remonter aux calendes grecques ou au moins peut-être à l'ancienne Cochinchine. Ah la Cochinchine (mais nous-en reparlerons)!
Oui eux ils n'ont pas de problème de roi, (de temps en temps un coup d'état pour renverser le gouvernement tout au plus), ils en ont peut-être eu (des pbs de rois) mais ils n'ont pas à élire un roi tous les 5 ans. Rama IX est là depuis 1946 (couronné en 1950). Ils n'ont pas coupé la tête à leur roi. Ils n'ont pas à choisir d'en faire pousser une nouvelle tous les 5 ans. L'image est belle je trouve, je m'en félicite, d'ailleurs pour la symbolique, notons que c'est au mois de mai, en plein printemps que pousse cette nouvelle tête, cette pivoine - Dieu qu'il est joli le rite de la fleur de pivoine coupée ("coupée", sans allusion à l'anecdote dans laquelle ce terme ci dessous employé apparaît -disparaît- apparaît) cette pivoine donnée à l'autel de Bouddha pour ce nouvel an thaï et aussi d'eau jaune -je ne sais pas d'où provient ce jaune- SA WAT DEE PREE MAY- SA WAT DEE PREE MAY !
Vous voyez, même leur formule de bénédiction (="Bonne année, bonne santé, meilleurs voeux, la santé d'abord, l'argent ensuite, l'amour encore après", car comme disait Bobby à sa femme Pamela: "Tu es la chose que je préfère après mon travail" (in Dallas années 80) comporte la mention "May" = « mois de mai ». Voici venu le temps des muguets etc

Quand nous chanterons le temps des muguets,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des muguets
Sifflera bien mieux le merle moqueur !
Mais il est bien court, le temps des muguets
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Muguets d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des muguets,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !
Quand vous en serez au temps des muguets,
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des muguets
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !
J'aimerai toujours le temps des muguets,
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saurait jamais calmer ma douleur...
J'aimerai toujours le temps des muguets
Et le souvenir que je garde au cœur !
D'autant que pour revenir à la dignité du roi, impeccable, et jaune, on peut quand-même s'interroger sur la dignité de Ricolas Nécrosy pendant ces 5 ans de règne.
Prière : "Mon Dieu, faites que ces 5 ans ne se renouvellent jamais »

soit, prononcé phonétiquement : "Phracêā k̄hxng c̄hạn h̄ı̂ h̄el̀ā h̄̂ā pī s̄āmārt̄h t̀x s̄ạỵỵā dị̂ tlxd pị".
"Ce roman est une oeuvre de pure fiction. En conséquence, toute ressemblance, ou similitude avec des personnages et des faits existants ou ayant existé, ne saurait être que coïncidence fortuite."
Bon c'est vrai qu'il s'est fait plein de copains, d'Argila Berkel à Tarmak Ohara, Tristesir Pudding, Motörhead 2, le Colonel Kodaly etc et j'en passe , sans oublier Berluescorie qui le pauvre a perdu la tête et le Pape, qui l'a bien sur ses épaules. C'est vrai que sur le plan international c'est un homme super reconnu et il va nous manquer vraiment quand il faudra aller menacer jouer des coudes ou draguer dans les grands sommets internationaux, ce n'est pas ce pâlichon de Anchois Frollande qui aura tant de succès, d'encarts télévisés, de visages à la une, d'autant que sa chérie, qui est pas mal, est moins belle qu'Ecarlate Brunie, la diva facho à la Joan Baez de gauche qui aime son doudou couleur sauce brune avec ses hans! de charretiers sur les immigrés et l'Islam, ces gros clins d'oeil aux franchouillards racistes "eh, eh, copain, copain, tape là"... Euh pardon je m'emporte. J'espère ne pas avoir de procès pour cette phrase! La censure d'Etat n'opère plus guère -bon on n'a plus le droit de dire qu'il n'y a pas eu de génocide arménien- mais la censure du fric au delà du droit fait très mal et Ricolas est très riche et Ecarlate encore plus ! De toute façon il ne faut faire aucun rapprochement avec la réalité.

« Ces personnages sont pure fiction »
Ou bien je vais être fiché et Crisse Heurtepneus va prendre le fichier dans sa clef USB. Gloup. Ah Salvador Allende, soutiens-nous d'où tu es! Que les méchants nouveaux riches qui ont été au pouvoir pendant 5 ans ne reviennent jamais, que le Diable les emporte!
Enfin ce qui rassure et fait plaisir c'est que Ricolas Nécrosy sera le premier ex-président (de la 5ème république à finir en …. (auto-cesuré) …. avec Crisse Heurtepneus, Copié, Balladeur, Eric Warec (et peut-être Valériane Pisseuse, qui sait?), ils sont trop jeunes pour être déclarés séniles, eux (sans aucune allusion à des personnages ou faits réels). Mais je m'emporte moi-même. C'est qu'ils nous ont fait bondir tous ceux là (et même du temps de Yack Chierage, en tant que ministre des intérieurs).
Imaginez donc le roi de Thaïlande s'invitant au Fouquet's le jour de son intronisation, puis allant passer ses première vacances sur la yacht d'un milliardaire (autre que lui-même) puis divorçant (ça, encore, chez un président, ça peut arriver) puis se remariant avec une chanteuse de satiété ancien top modèle, puis disant des phrases, (avec références thaï) telles que (ouvrez bien les guillemets) :
« -Les amalgames n'ont aucun sens, je rappelle que deux de nos soldats étaient... comment dire... musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique, mais d'apparence.
-Là où vous voyez des critiques, je ne vois que des convictions.
-Le travail libère, c'est le chômage qui aliène....»

...ayant des tics d'épaules et de cou (ça encore, c'est humain mais je me demande ce qu'un masseuse thaï en dirait, ce qu'elle diagnostiquerait), faisant une déclaration télé dès que le moindre serial killer fait un crime horrible avec une nouvelle loi, donnant les médias à ses copains d'enfance (puis critiquant les médias)
arrêtant Radio Thaïlande Internationale etc.........
«
-Les amalgames n'ont aucun sens, je rappelle que deux de nos soldats étaient... comment dire... musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique, mais d'apparence.
-Là où vous voyez des critiques, je ne vois que des convictions.
-Le travail libère, c'est le chômage qui aliène.
-J'aime les gens, y compris dans un univers hostile. Il y a toujours une façon de se parler.
-J'abhorre le racisme. Je déteste la xénophobie. Je crois dans la force et la richesse de la diversité.
-Etre candidat pour le prestige de la fonction ne m'intéresse pas.
-Je suis contre l'égalitarisme, l'assistanat, le nivellement ; pour le mérite, la juste récompense des efforts de chacun, et la promotion sociale.
-Si la vérité blesse, c'est la faute de la vérité.
-Tout est complexe entre un homme et une femme, mais quand tout est public, alors les petits événements de la vie quotidienne deviennent des monuments.
-Aller au bout de soi-même, c'est toujours ce que j'ai voulu.
-Quand on a le sentiment que le temps est compté, on agit plus et plus vite.
-A tous les expatriés qui sont malheureux de la situation de la France et de leur départ, je veux dire : "Revenez".
-Les socialistes proposent de travailler moins. Moi, je propose de gagner plus.
-L'école est là pour leur donner les moyens de penser par eux-mêmes, pour leur apprendre à faire la différence entre Madame Bovary et un bon compte-rendu de fait divers dans un journal, entre Antigone et Harry Potter.
-C'est la vie, la concurrence. Je vais même vous dire mieux, moi, j'ai la concurrence dans les veines.
-Cela fait quatre ans que je suis ministre et candidat, qu'est-ce que cela changerait si je l'étais un mois de plus ?
-Ce qui fait la crédibilité d'une ambition, c'est le prix personnel qu'on est prêt à payer.
L'idéologie de mai 68 sera morte le jour où dans la société on osera rappeler chacun à ses devoirs.
-Il n'y a pas de fatalité pour celui qui veut bien oser.
-Plus on manifeste un désaccord sur le fond, plus on doit être attentif à la forme.
-La culture n'est pas un supplément d'âme que s'offrirait une société de consommation repue. Elle est notre boussole.
-Je sème, je sème très profond. Le type qui passe à côté de mon champ croit que rien n’a changé, et il se trompe.
-On me dit suicidaire, je suis le suicidaire le plus en forme de France.
-Jamais depuis Pierre le Grand, la Russie n'a été aussi apaisée et pacifiée qu'aujourd'hui.
-Soyez fiers d'être fonctionnaires.
-Tous derrière Valérie Pécresse

-Nous ne sommes pas ici pour un colloque sur le réchauffement climatique, mais pour prendre des décisions !
-Tous ceux qu'on ne prendra pas sur le fait, on les prendra par les éléments du train de vie, les Porsche, les montres...
-Souvenirs de la chute du mur de Berlin. (...) Autour de nous, des familles se rassemblaient pour abattre le béton.
-J'ai été élu pour défendre l'identité nationale. (...) Cette identité nationale française est constituée notamment par le rapport singulier des Français avec la terre.
-J'ai travaillé jour et nuit toute cette semaine et je n'ai pas eu le temps de suivre tous les aspects de cette polémique certainement passionnante et que je retrouverai en retournant à Paris.
-Est-ce qu'il est normal que le dimanche, quand Mme Obama (...) veut visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? Pourquoi le dimanche, nous sommes le seul pays où, à Paris, c'est fermé ?
-Avant, les responsables de métropole (...) venaient faire des discours dégoulinant de bons sentiments et d'exotisme en oubliant que vous avez les mêmes aspirations qu'en métropole.
-Nous ne laisserons pas de petits voyous cupides persécuter des travailleurs honnêtes et courageux.
-Ma cote tourne autour de 40 %, l'économie va mieux qu'ailleurs, les relations sociales sont bonnes.
-Ce qui s'est passé n'est pas professionnel ! C'est lamentable, de l'amateurisme.
-Je me fais taper dessus mais j'ai la banane. C'est dur pour moi aussi mais en même temps, je rêvais d'être président de la République et je le suis, donc ça va...
-L 'écologie, ça commence à bien faire.
-J'espère que vous m'aiderez à être réélu parce qu'il faut du temps pour faire tout ça. Cinq ans ne suffiront pas. »

Non vraiment non, on ne peut l'imaginer, c'est trop (c'est du Godard !). Jamais un roi un bon roi ne ferait ça. Même le prétendant au trône thaïlandais, qui paraît-il est un play-boy volage coureur de femmes, joueur de casino. Sa fonction quand son père ne sera plus, l'assagira, c'est sûr (au point de vue sexuel également). Car « le roi jamais ne sourit ».

Imaginez sinon Bhumibol fondant nu dans sa chambre d'hôtel à Pékin sur une femme de chambre.
Non ce n'est pas possible (de même ce n'est pas courant). A sa décharge disons qu'il n'a pas eu les choses faciles, grâce à la crise économique internationale lui, le président du pouvoir d'achat, qui a chuté durant sa présidence.
Il faut dire que l'entreprise était noble et courageuse. Le pouvoir d'achat après tout, doit être traité doit faire partie du discours politique, comme l'identité nationale, les fainéants, les immigrés, se lever tôt, penser en se rasant. On peut le comparer quelque part à la notion de "liberté", dans un pays devenu une société de consommation depuis les anciens rois, Serge Porpidou, Ravioli Escar-Déteint, Anchois Moucherance ou Chierage.
Avec l'avènement progressif d'une société où très peu de personnes produisent elles-mêmes leurs pommes de terre et leur cochon, chacun devant donc acheter son quoi vivre, il est évident que plus on a d'argent plus on peut s'acheter de choses, plus finalement on a le pouvoir. Les Russes l'ont bien compris avec leur pouvoir Datcha, mais n'est pas le roi du pétrole qui veut. Hors en France on n'a pas de pétrole mais on a des idées, et si on n'a pas d'idées au moins, on a un porte-monnaie et on peut acheter. Depuis les années 90 je trouve d'ailleurs que cette noble notion de consommation a considérablement progressé y compris par exemple dans le coeur des adolescentes. Enfin intégrée au plus profond de notre façon de vivre, dès l'enfance, parfois tardant encore jusque l'adolescence, la consommation, l'achat est devenue un comportement de vie, une activité à part entière, quelque chose qui ressemble à un acte, un choix, une action. Heureusement disparu ce sentiment révolutionnaire dans la jeunesse, héroïque et sentimental, cette excroissance bizarre du développement d'un être qui voulait qu'il passe forcément par une phase critique, névrotique, où il remette tout en question. On le voit désormais, à l'image des "nouveaux riches" qui eux sont leurs grands aînés, qui ont fait des affaires et ont pu prendre l'ascenseur social pour se placer enfin au niveau de ceux qu'ils enviaient, en espérant désormais qu'ils sont heureux.

Il y quelque chose de définitivement bon et sain dans la droite populaire : désirer certes, un roi, un chef, fort, ce en quoi Ricolas Nécrosy nous a largement gratifié, notamment au moment des sommets internationaux où on le voyait guerroyer verbalement contre les Russes, les Chinois, les Arabes, mais aussi dans ses nombreuses allocutions télévisées où il nous parlait les yeux dans les yeux de choses qui nous touchent de près à nous Français, comme doivent être touchés les Thaïlandais quand le roi fait de pareilles allocutions. "Ecarlate et moi, c'est du sérieux" notamment, et pour preuve, le roi de Thaïlande s'est marié en 1950 et règne depuis lors! Comme Ricolas doit l'envier, lui qui n'a régné que 5 années. C'est le dirigeant politique le plus riche du monde ! Et c'est le plus ancien chef d'état en exercice, toutes nations confondues! Désirer certes un roi et revenir à des valeurs de base fortes : par exemple la famille. On a vu que Ricolas et sa femme étaient sérieusement liés. De même s'il a voulu placer son fils, pourtant génial, Ajean, à la tête d'un consortium public, quoi de plus normal quand on sait que la famille est un des piliers de la société. (il faut vraiment que l'on soit dans une république cocardière pour avoir empêché ça, et pilotée par les syndicats). Ajean Nécrosy s'appelle ce fils. Un autre fait du rap. La sécurité, ça c'est important. Car il va sans rire que supprimer la police de proximité pour remettre des combattants dans les immeubles, les crèches, les supermarchés, les parcs, mais pas trop près, qui n'interviennent pas tous les jours mais pour la juste punition, ne vous connaissant pas mais faisant amende honorable, vous demandant votre carte d'identité en guise de rencontre répétée, et pourquoi pas ?! D'ailleurs Ricolas Nécrosy croit beaucoup en la biométrie et à cela il aurait voulu arriver, que l'on puisse reconnaître chacun à son empreinte digitale biométrique, la pupille de ses yeux ou que sais-je, un bout d'ADN. Et quoi de plus normal que d'être reconnu par sa mère la République? C'est quand même elle qui nous a vu naître, dans un hôpital, qui nous a élevé en crèche à l'école à l'université ou ailleurs, à l'armée, qui nous mettra une étiquette sur les gros orteil quand notre corps putride sera placé dans une chambre froide refroidie par l'électricité d'Etat (enfin, privatisée, mais d'Etat). Mais je ne suis pas sûr que Anchois Frollande soit contre non plus cette identification biométrique, ni le roi de Thaïlande.

Mais je m'égare je m'égare et je ne parle pas assez de Thaïlande. Ici plairait beaucoup à Ricolas et j'ose espérer que quand il sera à la retraite -57 ans c'est un âge que même Sardine Olby ne désavouerait pas après les 35 heures par semaine, mais nous en reparlerons-, il viendra en vacances et peut-être en retraite en Thaïlande ou même au Laos prendre du bon temps et admirer en tant qu'expert reconnu (avec ses amis de l'Association Nationale des Amis de Ricolas Nécrosy, l'ANARN; ses amis Crisse Heurtepneus, Trépan Richard, Vernard Cloporte, Narbert Tapi, Roti Holliday, Crétin Estropied, Nanard Arno, Perlin Bougig, Cierge d'Ass, Franc-Sanjoie Copié, les Poux Balkony, Grinçant Colorré, et même Mobydick de Grillepain), prendre un temps de vacances politiques où il dominerait dans une petite ghest-house à 150 baht la nuit (4'25 euros, pensez-vous) la vie facile qui se trame ici. Car ici l'homme est libre d'entreprendre. Rien qui ne l'entrave à part le besoin d'accrocher le portrait du roi quelque part, mais ça ne coûte pas cher, et il ne serait pas jaloux mais amusé de voir que contrairement à en France où son portrait devait être accroché dans toutes les mairies, au grand dam en plus de certains maires, ici même dans un village reculé d'une population première qui vend des écharpes aux touristes à un prix très libre et dépendant, non nécessairement indexé sur la TVA (même sociale), ici enfin dans ce moindre village digne d'un village le plus reculé d'Auvergne, eh bien son portrait est accroché, et même souvent non déplastifié, car sachant la longévité du roi, il faudrait que l'icône ne disparaisse pas avant ce dernier. Bref.

Dans sa petite ghest-house, peinard, en finissant avec mai 68 une bonne fois pour toutes, les pieds en éventail, ayant délaissé ses tongues sur le côté, sirotant un bien nommé "thé glacé", à 20 bahts (50 centimes d'euros, pensez, et grand format avec ça) eh bien il conviendrait qu'il est bien agréable des fois d'être l'immigré d'autrui.
Continuant peut-être, s'intégrant, apprenant mal à annoner quelques mots, peut-être déciderait-il aussi de vivre ici et de finir sa vie brûlante (?) dans un temps bouddhiste à vénérer l'énergie mystique (qui se dégage ici). Car nous l'avons dit en avant-propos, Ricolas est un grand poète et un grand mystique (à sa façon), comparable par endroits Omar Ryan ou a Rumi. Ce qu'il nous a insufflé comme présence, comme messages, comme inspiration durant ces 5 années est sans doute comparable aux dires de Grosddha ou aux souffrates du Courant, où même à Résus Chrisps, quelque chose d'éternel (et d'éternuant), de consommation, de dirais-je même consomption et ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il se rendit en 4ème vitesse chez le Pape avec un grand comique vulgaire qui montre ses fesse pour entendre confessions ni aussi s'il décida unilatéralement, après plus d'un siècle de laïcité, plus de deux siècles de révolution avérée française et de triomphe des lumières que le curé est plus important que l'instituteur: “l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur”. Là, bravo si encore on peut se montrer un peu en reste par rapport au pouvoir d'achat -mais encore une fois, ce n'est pas sa faute, même Tarmak Ohara, président des Zétats Zaunis et prix Mobel de la paix, a eu du mal à la préserver, alors! - nonnonnon, s'il est une grande chose qu'a fait Ricolas Necrosy c'est bien de remettre du spirituel dans la société, car il est bien connu que le prêtre est spirituel et qu'il doit montrer aux agneaux la voie de la croyance.

Effectivement, l'idéal c'est sans doute une sorte de Doha ou d'Arabie Saoudite ; le pouvoir d'achat et la foi. Et l'on se dit que s'il n'a pas pu être roi dû à la faute de ces précitées lumières qui éclaboussent et éblouissent un peu trop - car enfin ces bourgeois qui ont fait la révolution auraient bien pu se suffire de libéraliser l'économie, laisser les gens faire fortune, redistribuer un peu (comme au Royaume Honni) : "allez on va faire quelques routes, quelques ponts et ouvrir quelques hospices de charité" - « Eleemosynary » en anglais - toujours est-il que d'accord ne le laissant pas roi, plutôt que de lui couper la tête par le bordereau du bulletin de vote (mais il devait y avoir quelques syndicalistes dans la salle), vous savez ce petit mécanisme parfois mal aiguisé par lequel on ouvre l'urne pour y glisser le bulletin puis laisse le ressort refermer l'écoutille, bref on aurait pu au moins le faire Emir. Emir de France. Eminence grise (et bientôt verte. Ah le Grenelle de l'environnement, mais nous en reparlerons).

Aussi pour sa retraite, et cela lui ferait très plaisir, je propose, non pas qu'il devienne Emir car le titre malheureusement ne s'achète pas, -oh il est bien des titres qui s'achètent, d'ailleurs je me demande combien a payé le roi de Thaïlande pour arriver au pouvoir, quelles rétrocomissions sur des ventes d'armes au Pakistan il a bien pu toucher et à l'époque combien il a bien pu toucher de Viviane Bêtetoucourt, alors âgée seulement de 24 ans en 1946, et qui d'ailleurs paraît-il était très belle, mais il faut dire que la crème Devia (j'espère ne pas faire de faute d'allégeance) l'a bien conservée, et Anchois-Maria Barnier s'en est bien rendu compte en la photographiant, comme quoi la photographie reste une technique révélatoire (comme a pu le révéler l'histoire du suaire de Turin), ni quel prêt véritablement il a pu recevoir de l'Assemblée Nationale -car il y a un parlement en Thaïlande, et un premier ministre, et une armée, et des putschs, mais tout va bien pour le tourisme-. Non mais sérieusement, à 100 euros la nuit d'hôtel à Paris, franchement, hein (haussement d'épaules) quel tourisme de masse du pouvoir d'achat peut développer notre musée -pardon notre patrie- dont Paris, si belle avec sa Tour Eiffel et sa Joconde (tiens tiens), ses bateaux mouches, ses grands restaurants. Non décidément j'exagère, il y a aussi de grands restaurants, sur la rue à Bangkok Chang May ou Phuket (tiens tiens), ou je ne sais quelle ville de plongeurs australiens, au bord des voitures, frits dans l'huile, et avec le sourire, 25 baht la soupe je vous prie, non mais quelle différence horrible de pouvoir d'achat.
Ricolas a bien compris que d'un côté il faut de grandes compagnies républicaines (grandes C.R.S.) et de l'autre un peuple qui puisse librement manger de la soupe, et avec le sourire, à 25 baht le bol, des compagnies comme Arêta, Oeuf-D.F., Finance Telecom... car il est vrai que la concurrence est mère de liberté, et la concurrence entre actionnaires encore plus, même si ils ont des actions chez les différents concurrents -ils se concourent eux-même, c'est énorme, c'est vraiment bouddhistique je trouve-
Comme on dit au Laos : "same same is different" (à méditer sans doute).

Non, Ricolas l'a bien compris, et même avant de prendre sa retraite à 57 ans bien méritée (il y a vraiment une pénibilité à la façon dont il a exercé sa fonction) et même avant de s'offrir des vacances bien peinard en Thaïlande et au Laos, il a compris, je ne sais comment -un surpouvoir, quelque chose de fort que les Français ont bien senti en 2007 par rapport à Rigolène Maroil- c'est en Thaïlande que le roi de Thaïlande mange le mieux.
Rionel Osepin avait une théorie;; donner suffisamment aux Thaïlandais pour qu'ils puissent beaucoup manger, et de la viande et du pastis, et des chips et un peu de légumes en décoration, pour que cela puisse payer les Thaïlandais qui à leur tour mangeraient saucisses, écrans télé, boîtes de thon et éventuellement un peu d'agriculture biologique chez les plus riches et chez Carrefour (Asie) (mais nous en reparlerons).
Et donc je propose à Ricolas Nécrosy ma place d'émissaire.
Oh il ne faudrait pas qu'il en profite pour ne pas répondre aux convocations, légitimes de ce qu'il reste de justice -la justice le remercie pour l'effort et elle le remercie notamment d'avoir mis une femme issue de l'immigration thaïlandaise, quel beau symbole -Anchrita Lati- et on se souviendra longuement de ses costumes chez Paris-Match et aussi qu'elle ait fait un bébé -avec l'entraineur de l'équipe de rugby mais ceci est un scoop secret- c'est vrai que même si elle a été congédiée au bout de deux ans en tout cas ça a été la fête au ministère de la justice -il est dommage que depuis les Thaïlandais n'aient plus de porte-feuille ministériel, sans doute un oubli, pourtant ils pratiquent élégamment leur religion, et ce n'est pas parce qu'on les relègue dans des immeubles moches coupés de tout entre eux, entourés par des policiers courtois en vadrouille, qu'on leur veut du mal, et si certains parfois se désintègrent, ce n'est pas qu'ils veulent surtout s'intégrer et surtout vivre, c'est à dire faire eux aussi du business Arêta, Oeuf-D-F, Finance Telecom comme tout bon français, ou alors sur l'exemple du second fils de Ricolas, du rap.
Oui une place d'émissaire ONU en civil, où il pourrait défendre des causes internationales…. (la protection du thon rouge, ou comme Yack Chierage, "la maison brûle et nous regardons ailleurs" etc)
De roi à Emir à Emissaire.

Ce que le roi de Thaïlande a bien compris, et peut-être aussi celui du Laos, du Vietnam, du Cambodge, de l'Inde, de la Birmanie et j'en passe, c'est que pour être heureux il ne faut pas trop de protection sociale de richesse de paperasserie. Il faut une vraie base populaire. Imaginez tous ces Thaïlandais aller faire la queue en faisant la gueule à la sécurité sociale locale pour se faire rembourser une hanche un dentier un foie, non, ici ce n'est pas possible, on n'a certes pas de hanches, de dentier ou d'oreille mais au moins on s'épargne la queue à la sécurité sociale, tout comme d'ailleurs des heures de pointe dans le métro. Le roi de Thaïlande a bien vu comment cela s'est passé par exemple en France depuis les années 45, la libération : "Ah la France, Ah les petites Françaises, quel pays formidable blabla, joie de vivre etc". Eh bien cette joie de vivre a fini et ceci est sans doute bien la faute au matérialisme, aux tracteurs tout d'abord puis aux voitures, aux télés, aux ourdis, aux coffres remplis chez Auchian, mais surtout à la sécurité sociale et à la retraite !
Ce sont les petites Thaïlandaises en vérité qui sont jolies, elles sont vraiment très jolies d'ailleurs souvent très sexy. D'ailleurs c'est à se demander si la joliesse n'est pas aussi la simplicité de coeur et d'esprit, une certaine naïveté qui se répand y compris dans le corps et les formes… Imaginez que le roi de Thaïlande leur greffe une conscience trop grande, trop de problèmes, un mini-ordinateur à la place du cerveau, une caméra de surveillance à la place des yeux, relevés tout de même d'un maquillage noir, une relevé bancaire à la place du coeur, eh bien vous auriez certainement une perte de vitalité, quelque chose qui ne serait plus tout à fait aussi joli à regarder. Ici c'est un peu les années 60 encore, c'est comme encore à l'époque où il y avait la COOP, où l'on pouvait encore parler à son petit épicier, à son Félix Potin, à son petit commerçant dans la rue. On s'est bien fait avoir avec les hypermarchés, toujours calqués sur les Zétats-Zaunis, comme si le progrés, avait été de rassembler tout une société informelle de petits commerçants villageois ensemble sous des néons dans des cubes en aluminium ondulés frappés du signe Auchian ou Carfourbe. Il est surprenant de voir comme les Français sont devenus leaders dans ce domaine, tout comme les Thaï sont restés leaders chez eux dans le commerce de détail, le petit commerce, notamment en bord de rue, avec un butagaz sous sa poêle à frire et roulez jeunesse (on dirait parfois un festival géant, une fête foraine ininterrompue). Ah! j'ai quelque part la nostalgie de cette musette que notre géniale culture savait si bien produire avant que n'arrive cet odieux rock'n'roll, mécanisation de la musique, sans parler de la techno! (comme la télé est devenu la mécanisation de la parole pur remplacer cette du petit commerçant remplacé par des étals froids de néons sous supermarchés). Et de toutes ces chansons joyeuses et délicates, des frères Jacques à Maurice Chevalier, et même jusqu'à Gilbert Bécaud -monsieur 100 000 volts-.

Ah des fois je comprends même les nostalgiques de l'Indochine, ce sont des nostalgiques de la joie de vivre, des gens qui savent où sont les vraies valeurs, comme Tamari Lee Peng ou sa fille Marinade Lee Peng. Et si Ricolas Necrosy tend vers Tamari Lee Peng (moins l'aventurisme financier !), c'est que ce dernier reprend toutes ces nostalgies de l'ancienne France quand en dansant au 14 juillet au bal des pompiers avec un homme fort rempli de spermatozoïdes et une femme en jupe au dessus du genou sexy -pas comme ces jouets que l'on voit aujourd'hui-. Gna. Quand on avait des couilles, des petits épiciers, de vrais auteurs de chansons joyeuses, quoi !
Finalement notre culture reposait sur pas grand chose, un art de vivre, et en bousculant, violemment méchamment cet art de vivre eh bien nous avons du mal à sourire et à survivre. Ah la douce France, celle des colonies. Aussi plein d'émotion est aujourd'hui mon coeur à la vue du Mékong et à mon entrée au Laos. Plein d'émotion aussi sachant que Ricolas dans quelques jours marchera sur mes pas. Et en moi me reviennent les couplets de la "Croisière sur le Mékong" :
Mékong- par DARAN
J´attends que le jour se lève assis sur le bord de mon lit
J´ai sûrement des choses à faire ou à défaire aujourd´hui
Je vais être émerveillé, je vais être déçu aussi
Enfermé dans cette étroite idée de la vie
Comme une maladie qu´on m´impose
[Refrain] :
Quand je serai lassé du monde tel qu´il est
J´irai
Chercher la source du Mékong
Comme je suis
J´irai
Quand je serai lassé de tout et de nous
J´irai
Ou rien n´est tel qu´il apparaît
Comme je suis
J´irai
J´attends que mon tour arrive
Que le va et vient me soulève
Qu´il me donne enfin une bonne raison de partir
Comme une maladie qu´on s´impose
Hésitant virtuose
Les choses en moi s´emmêlent et m´ennuient
[Refrain]

et même cette magnifique chanson de Michel Sardou -un jeune mais très talentueux, et qui ira loin-, Le Temps des Colonies :
Moi monsieur j'ai fait la colo
Dakar Conakry Bamako
Moi monsieur j'ai eu la belle vie
Au temps béni des colonies
Les guerriers m'appelaient Grand Chef
Au temps glorieux de l'A.O.F.
J'avais des ficelles au képi
Au temps béni des colonies
On pense encore à toi oh Bwana
Dis-nous ce que t'as pas on en a
Y'a pas d'café pas de coton pas d'essence
En France mais des idées ça on en a
Nous on pense
On pense encore à toi oh Bwana
Dis-nous ce que t'as pas nous on en a
Pour moi monsieur rien n'égalait
Les tirailleurs Sénégalais
Qui mouraient tous pour la patrie
Au temps béni des colonies
Autrefois à Colomb-Béchar
J'avais plein de serviteurs noirs
Et quatre filles dans mon lit
Au temps béni des colonies
On pense encore à toi oh Bwana
Dis-nous ce que t'as pas on en a
Y'a pas d'café pas de coton pas d'essenceEn France mais des idées ça on en a
Nous on pense
On pense encore à toi oh Bwana
Dis-nous ce que t'as pas nous on en a
Moi monsieur j'ai tué des panthères
A Tombouctou sur le Niger
Et des hippos dans l'Oubangui
Au temps béni des colonies
Entre le gin et le tennis
Les réceptions et le pastis
On se s'rait cru au paradis
Au temps béni des colonies
On pense encore à toi oh Bwana
Dis-nous ce que t'as pas on en a
Y'a pas d'café pas de coton pas d'essence
En France mais des idées ça on en a
Nous on pense
On pense encore à toi oh Bwana
Dis-nous ce que t'as pas nous on en a

Ah nos méchants rois Carl de Hall 2, Porpidou 1er, Ravioli Escar-Déteint 1er, Anchois Moucherance 1 et 2, Yack Chierage 1 et 2, et maintenant Ricolas Necrosy 1 (il n'a pas de descendant en lui-même, il y avait bien son fils, Ajean, mais on n'est quand même pas des veaux, quoiqu'en dise Karl de Hall), aucune cohérance.
Imaginez cependant que nous soyons restés en Indochine. Quelque part on remercie Mendes Transe d'avoir définitivement réglé le problème de la guerre d'Indochine, ce qui nous a permis de repartir, et ceci pour deux raisons : d'une part la Coquinchine est restée relativement belle et pauvre, d'autre part on peut y aller en vacances du coup, ça coûte vraiment pas cher, on peut faire du pédalo, du car-jacking, du drinking, du cracking, du bambou rafting (= jouer sur des radeaux), du tubbing (= descendre des rivières, de préférence ivre sur des gros pneus) etc.
Imaginez que nous soyons restés, et que nous ayions développé le pays (grâce à une espèce de plan Marchmallow) qui serait devenu un vrai petit dragon asiatique lui aussi -en plus de tous les dragons que l'on voit partout, sur les temples, les maisons etc…-
Imaginez des Auchian des Carfourbe partout, des boîtes de nuit à 8000 baht l'entrée, des FNIAC, des boulangeries bobo avec formule café croissant jus d'orange à 1600 baht d'entrée, imaginez là regardant ce superbe Mékong qui ressemble à une espèce de Loire chaude avec bancs de sable et petite île -Ah le joli Mékong, tralalala, ah ce qu'on devait y être bien durant l'Indochine! - imaginez donc qu'on verrait à coup sûr une espèce de cheminée playmobil géante un truc inné, imbattable

une centrale nucléaire ! qui poindrait son joli gros menton comme à Saint-Laurent-des -Eaux, Chinon, Dampierre-sur-Loire, Belleville-sur-Loire etc (qui deviendraient Saint-Laurent-sur-Mékong, Chinon-sur-Mékong, Dampierre-sur-Mékong, Belleville-sur-Mékong etc….
(une rêverie m'a fait perdre le fil de ma pensée)
Le bord de la mer de Chine serait un peu comme le littoral de la Manche (en plus chaud). On n'aurait pas développé le tourisme, les cours de plongée, les tours en funny-boat, les hôtels en bois de cocotier etc, on aurait planté plein de centrales nucléaires, tout le long de la côte, surtout au sud, pensez, quelle aubaine, toute cette eau pour refroidir toutes ces centrales, et puisqu'il y a une pointe tout au bout du bout du bout -je n'y ai pas été- mais qui doit bien ressembler un peu au Cotentin et un peu à La Hague en plus chaud -le coin de la Hague en France étant vraiment un endroit magnifique, une vraie zone tropicale en milieu froid tempéré, vraiment Oeud-D-F Atêra a très bon goût, pensez ; La Loire, La Hague etc, bientôt le Mont Saint-Michel, bientôt La Vallée du Rhône -et dommage qu'il n'y ait pas d'eau en haut du Mont-Blanc, on l'aurait rehaussé un peu-, on aurait bien planté un énorme complexe de recyclage nucléaire au bout du bout du bout (en imaginant qu'il n'y ait pas la Malaysie en dessous), par exemple à Phuket, et la Thaïlande serait riche car elle aurait un marché énorme, des Chinois aux Coréens (malheureusement le marché japonais se serait fermé il y a peu créant une petite baisse de l'action d'Oeuf-D-F Arrêta) mais il y aurait tout le juteux démantèlement en perspective, -jus de poubelle nucléaire sur la chaussée, comme les camions poubelles de mon enfance qui en écrasant les déchets juste ramassés par les éboueurs, laissaient échapper un jus malodorant et collant sur la chaussée, mélange de jus de poisson et de morve, finalement une sorte de nuoc-mâm-. Vraiment une belle perspective de développement pour la Thaïlande, que la Thaïlande rate vraiment, préférant se concentrer sur le massage, pensant que le massage est plus important que l'électronucléaire que le corps est plus important que la technique que l'âme -oserai-je?- est plus importante que la pensée.
La Thaïlande aurait remplacé ses affreux Tuk-tuk (si sympathique au demeurant) par de vraies voitures. Elle construirait des avions, des Tégévé, des voitures, des téléphonées portables, des ordinateurs, des fusées, toute cette saine économie très sympathique et spontanée émanant directement de la population, ne passant pas du tout par la volonté et le contrôle du roi, un tissus vivant organique cool, où j'aurais d'ailleurs beaucoup aimé travailler mais malheureusement mon adolescence fut rebelle -ce qui n'arriverait plus aujourd'hui parce que les adolescents sont intégrés (et ce, dès l'école maternelle, voire plus tôt!), intégrés dans l'écran, dans le design, dans l'électro, (dans le plan quinquennal de consommation).

Moi voyez-vous, si vous permettez que je fasse parler mon Narcisse-il n'y en a pas que pour Ricolas ou Rama IX-, j'ai arrêté la télé à l'âge de 10/11 ans, un mercredi après-midi, regardant Scoubidou et j'ai eu soudain un sursaut et j'ai dit et j'ai pensé : "non mais c'est trop bête ce truc, je ne vais quand-même pas passer mon mercredi après-midi devant ce bocal à mauvaise eau saumâtre. Il faut dire que ce que je n'aimais pas du tout du tout dans Scoubidou, c'était certes le son, toujours lamentable d'ailleurs dans les dessins animés et dans les productions audiovisuelles en général, non, c'était surtout quand ils se pourchassaient, quelque chose d'anti-naturel de voir le méchant derrière le chien, prêt à l'atrapper à 3m de lui et puis la séquence d'après à 15m et ensuite à 1m, et puis aussi parfois courant à toute vitesse et avec le décor derrière lui qui n'avançait pas, bref quelque chose d'anti-naturel qui n'en valait pas vraiment le coup, qui était un peu énervant, très décevant -oh ce n'est pas que je n'aime pas le non-naturel, la production artistique, les colorants, mais autant que ça serve, par exemple dans le Fianta, le colorant orange sert beaucoup, tout comme dans la carotte, il ne courre pas derrière la couleur qui se débine à 3m à 15m à 1m (sans logique), quoique ce serait très joli, les japonais ont dû le faire. Bref, à partir de ce moment là il fut difficile à ma mère de me conduire à faire HEC ni mon père à me faire faire une école d'ingénieur en métallurgie. Pourtant aujourd'hui je le regrette parce que j'aimerais beaucoup travailler à Finance Telecom Orage, il paraît que l'ambiance y est bonne, qu'il y règne une saine ambiance de camaraderie, un peu sans doute comme au temps de l'Indochine, ou aujourd'hui encore en Thaïlande. En France, pour ne pas souffrir de la société française il faut être dans une micro-société, une bulle protectrice, telle Finance Telecom par exemple ou Samlesoung, Tayoya etc, avoir la crèche la maison la femme les loisirs les amis les bars à saké à l'intérieur même du cocon entreprise, et cela Ricolas Necrosy l'a bien compris, qui d'abord a voulu protéger ses amis -mais ça c'est normal, on souhaite toujours le meilleurs à ses amis- qui aime beaucoup les grandes entreprises et les gens qui "actionnent" dedans car elles sont un peu les mamelles de la France -Entreprises et Finances sont les 2 mamelles de la France. Remarquez certains pays ont Finance et Finance, d'autres Tourisme et Tourisme. Bientôt nous aurons peut-être Tourisme et Finance (je trouve que c'est un beau programme).
Et donc les Thaïlandais eux sont encore nus dans les rues, non protégés, détendus mais sans cocon protecteur. Ricolas Necrosy leur trouverait une place dans une grande entreprise car il n'aime pas le chômage et il n'aime pas l'oisiveté (euh pardon, ceci est une gaffe, mes respects Bhumibol).
Et je trouve que Ricolas a été un peu Scoubidou pendant les 5 ans de son règne. A courir après son image, à mouliner à fond.
Le pauvre, il doit être très fatigué, il faut vraiment qu'il prenne sa retraite, nous devons l'aider. A Luang Prabang, au Laos, j'irai brûler encens et bougies pour qu'il prenne sa retraite de lui-même, enchaîne bourdes et bêtises pendant les 2 tours de l'élection du roi, face à Frollande hiératique, pour qu'il ne soit pas réélu.

Parfois aussi il a emprunté le personnage de Louis de Funès quand par exemple en conférence de presse on lui demandait ce qui s'était passera avec les rétrocommissions sur les ventes d'armes au Pakistan ou quand il improvisait un discours en campagne électorale, improvisant devant 10000 personnes autour de thèmes sympathiques comme la viande halal, le Coran, l'insécurité, les prisons, les peines planchers pour adolescents. C'est un homme complet, et doué aussi d'un comédien.
Comparé à lui le roi de Thaïlande est beaucoup plus discret. On le voit certes en photo partout mais on ne le voit guère en vidéo. C'est que Rama IX doit préférer la photographie à la vidéo ou à la télévision, qui est un art du temps alors que la photographie reste un art de l'image. Il y a bien la photographie de Ricolas dans toutes les mairies de France mais bientôt elles vont être décrochées, je me demande ce que les gens vont en faire, disons qu'elles ne sont pas très belle (sans allusion à la beauté de Ricolas) avec ce décor de livres derrière, que ni lui ni personne n'a jamais ne lira jamais plus ni ceux-ci ni la Princesse de Clève car nous n'avons pas le temps (il aurait mieux valu un mur d'écran d'ordinateurs derrière lui, avec google par exemple, ou un mur de télés variées), pas envie, bru, nous préférons un bon film américain d'action ou comique français, ou tout simplement la télévision (en général, sans faire de distinction, d'arguties : la télévision, un bon Louis de Funès). Oui qui lirait encore des titres aussi ridicules que les Pensements de Rascal, les Essayons de Tontaigne, Gragantua de Rablais et j'en passe, du Contrat Libéral de Raussou, les Minables de Vigor Hucto, ou l'Ex-poire de Maulrax?

Ricolas a beaucoup aimé la télévision, les médias en général et la télévision en particulier, la télévision, et surtout TF1 (vous reprendrez bien un bonbon?), il y est bien, d'ailleurs il connait tout le monde, d'ailleurs c'est quelqu'un de très sociable, contrairement au roi de Thaïlande, qui ne côtoie pas grand monde il faut le dire -c'est une critique que je lui ferais-, il est très sociable et il sait être dur aussi, car de toute façon la politique est un milieu dur, comme l'est le milieu artistique ou de vente de meubles au détail ou la restauration, sauf peut-être le milieu du massage qui est assez doux (mais méfiez-vous quand-même).
On l'a beaucoup vu et il va nous manquer, il faut dire qu'il était omniprésent, tous les jours, à tu et à dia, te tutoyant dans la télévision en train de manger, reflété sur la toile cirée, il va nous manquer? Reflet de reflet, Nécrosy possède par ses amis la télévision, on peut dire qu'il a vécu pleinement le double jeu, ce doit être agréable, comme un ventilateur face à soi qui reflète contre le mur l'air remué, -le roi de Thaïlande doit me comprendre-.
En somme une espèce de conscience du monde et de nous même qu'a été cet homme miroir du miroir de nous -si pour autant la conscience est un jeu de double miroir donnant juste un temps de latence au réel (entre lui, la télévision, la toile cirée et nous-même) pour arriver à nos sens "réellement".
Il a été le roi et le vassal, le chef et le veau, le terrible et le sympa, le "merveilleux" et le "gros beauf". Merveilleux quand il brillait dans les sommets internationaux, dansant sur le tapis rouge comme une véritable patineuse artistique, sauf la fois où son ami Tristesir Pudding lui avait servi de la vodka -et ceci est le seul reproche véritable que je ferai à Ricolas Nécrosy et que lui feront les français qui savent dans leur sagesse gauloise millénaire, après s'être trompés une première fois quand même -mais il faut dire que son adversatrice, Rigolène Maroil, n'était pas à la hauteur, pas assez jolie, depuis que l'ancien vice-roi, Rionel Osepin, avait eu la tête coupée par Tamari Lee Peng.

Tiens cela me fait faire un parallèle entre les histoires de fesses des rois de Thaïlande et du Laos, qui ont été nombreuses et décisives dans l'histoires de ces pays, il y a quelque chose en commun avec les histoires de Anchois Frollande et Rigolène Maroil, Mauditdick Gro$-Câne, et même Ricolas Nécrosy divorçant de Suzanne Sontag pour épouser la belle Ecarlate Brunie, ce grand poisson froid des magazines, aux yeux bleus des profondeurs télévisuelles.-
après s'être trompé une première fois quand-même comprendre que Ricolas jamais ne boirait jamais un verre de vin ou de bière ou de pastis et ne trinquerait aveceux devant la toile cirée. En fait bidochon a beaucoup aimé les choses dites sur les musulmans, la viande halal, quelque chose de dégoûtant, surtout en mangeant, toutes choses de première importance et très dignes, mais finalement s'est un peu lassé, ne voyant pas son caddie augmenter en produits manufacturés entourés de plastique et voyant toujours Ricolas voyager, manger, bouger, quand eux ne pouvaient plus se payer de vacances (ne serait-ce qu'au Touquet), et que surtout en fait il ne trinquait pas vraiment avec le peuple, le Bidochon peuple (ne faisait pas briller la toile cirée, ne l'enchantait plus).
Les français sont un ventre et s'ils sont racistes, c'est racistes de ventre, pas de tête, et Ricolas est conscience pure, il est conscience -il est aussi un peu Joker avec un bonnet plein de clochettes sur la tête, s'agitant partout, étant le fou de lui-même, le fou du roi-soi, en fait il est conscience de conscience, imaginez la scène, le gouffre, la mise en abîme (ça fait déjà 4 miroirs au moins), de l'imaginer regarder la télévision et se voyant faire le joker -Waouh !- Ricolas ne t'abîme pas ! Reste pur ! (fais un jogging).
Quand tu seras à la retraite, viens peut-être faire une retraite en Thaïlande ou au Laos. Tu as du boulot pour 30 ans ici. Le roi Rama IX t'invite volontiers. Et le régime proto-communiste du Laos de même, à bras équarris.

Il suffira de couper quelques clochettes, les unes après les autres, c'est vrai ça brille les clochettes, il y a un côté bling-bling, complètement bling-bling, 15 bling-bling autour de la tête, pensez, il y a de quoi s'agiter, on ne sais plus où donner de la tête. Ainsi comme un arbre que l'on taille, et le premier couperet tombera le 6 mai, recouper sans cesse les pousses de clochettes qui réapparaîtront forcément, pendant une trentaine d'années. Ainsi vers les 87 ans tu devrais être aussi sage qu'une image que le ri de Thaïlande, qui en a actuellement 90 (!) - Dieu lui prête vie-, tu devrais être vraiment sage, après tout, c'est peut-être aussi dur que Fleury Merogis, l'ordre bouddhique mais le processus de réinsertion est mieux étudié, d'insertion, de digestion. Tu iras dans une université bouddhique adjurant ton allégeance au Pape, proclamant que le Monk est plus important que l'instituteur. 10 ans d'études puis 17 ans de jeûne, je vous le fais à 10000 kip, imbattable, environ 1 dollar US, ça vous va?

Alors la conscience de conscience de conscience…
Ricolas fraîchement démis de ses fonctions de roi se regardait dans l'eau du Mékong et l'eau était verdâtre et boueuse -on aurait dit la Gironde- et il ne se voyait pas dedans : à l'intérieur de lui téléviseurs miroirs caméras micros journaux continuaient de tourner en rond.
Et pour cause, qu'il ne se voyait pas : on lui avait coupé la tête encore tout récemment il n'y avait pour l'instant qu'un petit rejet mais très contenu, une courte clochette très peu sonnante, à moins qu'il ne se soit agi d'une pivoine, ce qui expliquerait pourquoi ça ne sonnait pas du tout (du reste Ricolas était très calme et ne s'agitait même pas pour essayer de faire sonner la fausse clochette).
Enfin libéré du mental, et libéré de son image qui avait disparu, oui, je crus voir une goutte une larme qui s'épanchait de la pivoine, difficile sans doute à interpréter au niveau symbolique. Ainsi fut troublé le Mékong par sa présence infuse, jadis indigne aujourd'hui humblement acceptée comme tout novice qui doit refaire sa vie à 0, se faire oublier, pardonner si possible, oublier certainement de son mieux, regrettant sans doute qu'une mort et réincarnation express n'ait pas permis de recommencer (dare-dare mais ce n'est pas le style de Bouddha). Oui se laver, se purifier, arrêter les bouffonneries, les royalties, la manipulation des autres, la recherche et la fascination du pouvoir, la violence pour arriver à ses ambitions, l'infatuation extraordinaire de l'égo, le mental dans 10 télés, le soi…
Oh! la! la !

Le Vide
Ainsi Narcisse décapité perdait-il toute son auto fascination, cette force d'onanisme symbolique, cette primitive envie du gourdin.
Et il regardait dans le vide, le vide, le vide du Mékong qui reculait sous ses genoux, les jambes plantées dans le sable blanc quasi maritime, rappelant un peu la Loire. Et tout juste aurait-il un dernier flash avant de s'évanouir et de se diluer, comme un vieux sachet de thé dans l'eau infinie de la vie, et ce flash lui dirait : mais oui c'est bien Rabelais qui a créé notre nouvelle mythologie en France, avec (son) Gargantua, si proche du Bouddha, où l'on retrouve la trace de ses excréments sur la Loire quand on trouve la trace des pieds du vieux sage près de Luang Prabang, où tous deux sont si gros et pleins d'amour et dans une quête joyeuse de la vie.
"Ainsi si j'avais vraiment joui", se dit-il, "ne me méprenant pas sur la vraie valeur de la jouissance, préférant chier nu dans la forêt qu'une croisière en yacht dans le port autonome de Washington, si j'avais vraiment senti la vibration des choses sans doute n'aurais-je pas été si riche et si nouveau riche mais honnête homme et jouisseur.

Alors Nécrosy se retourna pour se préparer à prendre la marche pour aller au monastère qui lui dispenserait son enseignement. Dans sa toge safran or de tout novice bouddhiste, il devait sans doute un peu resplendir, car comme dit l'adage, et François Rabelais ne me contredira pas en celle : "l'habit ne fait pas le moine", et deux touristes sans doute américains mais pouvant être occidentaux de tous pays, c'est à dire un peu gros, un peu roses, mal dans le corps, pleins de pensées matérielles dans la tête et dans le corps, un sac chevillé au corps tenant tout leur trésor, et un appareil photo devant en guise de gyroscope, eh bien ces deux là avaient été émus par ce moine sans tête les pieds plantés dans le sable du Mékong, l'eau jusqu'aux genoux, de dos. Et, se retournant, Ricolas ou sa pivoine et les 2 petits yeux qui repoussaient, à moins qu'il ne se soit déjà agi du regard intérieur -cet homme est intelligent, il apprendra certainement très vite, mais pas plus vite, au rythme du temps, pas plus vite que les matras (non plus que ces matras informatisés).
Il aperçut donc les 2 américains qui le prenaient en photo...
Et alors la pivoine, toute petite qu'elle fut éclata d'un gros rire énorme et sain, un de ces rires qu'il n'avait sans doute jamais eu depuis l'âge de 3 ans et les premiers conflits de pouvoir avec ses camarades de classe -mâtinés du complexe de l'immigré qui gène et ne sent pas bon, mais heureusement il était catholique et mangeait aussi de la viande non halal, hamdoulillah,
- comme quoi il est important de discerner dès 3 ans la personnalité de l'enfant pour l'empêcher de devenir délinquant, au plus haut niveau s'il en est-
… un de ces rires entiers qui vient du tréfonds du corps et qui nettoient toutes les cellules empoussiérées (mais un seul rire ne suffirait pas, disons que c'était un bon début, il faudrait quand même 27 ans d'apprentissage ensuite, la peine plancher non compressible)
… un de ces rires déments, qui sont si bons, qui sentent comme la plus fine et précieuse fragrance de l'enfant, un rire qui remonte sans doute la lumière jusqu'à la création du monde et du premier matin
… une sorte de rire bouddhique et gargantuesque de pivoine, pensez (non ne pensez plus)
Et les 2 Américains à leur tour se mirent à rire comme jamais et tous 3 au bord de la rive du Mékong rigolaient comme des baleines de Dieu dans le coucher de soleil infini (et naturel).
FIN
à Ventiane, printemps 2012
par Moravie Catapulté

ANNEXE :

En 2007 à l'élection de R. N. je me promettais de revenir en poésie pour sublimer un peu l'air nauséabond qui s'abattait sur notre pays. Je ne pus malheureusement m'engager comme je le voulais (voulant peut-être travailler plus dans mon métier de créateur de spectacles, pour gagner plus, et ce
malgré mon opposition aux thèses
erronées du nouveau candidat président)
- me dégager en fait- mais de toute façon la période fut belle,
car R.N. poétisa la nation à sa façon.
Très mauvais poète, exécrable poète
il associa des termes qui n'auraient pas dû l'être
dans la sémantique habituelle,
créant dans ces 5 années d'équilibrisme
créatif un des plus beau corpus politique poétique (depuis longtemps).
Je devrais donc, m'étant maintenant libéré tel un Henri Guainedevélo,
lui rendre hommage, maintenant qu'il est parti (partout),
et qu'on ne l'entend plus (plus qu'un acouphène) (ouf), pli.