
Glisser un bulletin dans l'urne n'est point si anodin qu'il n’y parait lorsqu’au bout du compte on s'aperçoit de l’ampleur des dégâts. Comment s'imaginer qu'un simple bout de papier, anonyme de surcroît, puisse déclencher un tel séisme en terre des Gaules? Sans doute la résultante occulte de cet effet papillon qui d'un simple battement d'ailes provoque le chaos originel d'un monde fracturé, à bout de souffle. Vote de défi, vote de dépit, vote de mépris. Tombent les masques. Les oiseaux de proie aux portes du pouvoir. Le drapeau noir flotte sur la marmite.
Dissolution, piège à con. À ce jeu de bonneteau, Jupiter, campé en sa tour d’ivoire risque d’y perdre des plumes. À moins que ce ne soit du goudron et des plumes… Rires jaunes. Le petit peuple finit toujours par avoir le dernier mot, de quoi en perdre la tête au fond d’un panier d’osier.
Mépris de classe, fracture citoyenne, démocratie abîmée, politique de la terre brûlée. Vaste champ de ruines. L'argumentaire ne tient plus, la parole est flouée, polluée par l'omnipotence en col blanc. Extrême à droite, extrême à gauche, extrême dérive à lui tout seul. D’un ceveu sur la langue le roi soleil invective les foules, bousculant le silence des pantoufles : « Z’ avez trois semaines, pas une miette de plus !!! » Le compte à rebours peut commencer. Les dés sont pipés jetés ! Alea jacta est.
C'est au pied du mur qu'on voit le maçon, jamais proverbe n'aura eu telle crédibilité. Quelles fondations dignes de ce nom pour rebâtir ce qui, au nom d'une mondialisation galopante, a été réduit scrupuleusement en miettes par des décennies de casse sociale? Si les uns et les autres s'improvisent bâtisseurs d'un nouveau temple, lequel remportera l'appel d'offre ? Tandis que les plateaux télé s'affolent, que les débats s'enveniment et que chacun se regarde en chiens de faïence, la fièvre extrémiste attend des records dignes de figurer dans les annales de Météo France. L’été sera show. La déferlante que l’on préférerait ne pas voir.
Si l’union fait la force, autre proverbe élogieux de nos campagnes, auront-ils la capacité de dépasser leurs égos ? Le front sera t-il populaire, salvateur des âmes perdues ? Les troupeaux de brebis égarés reviendront-ils en ces verts pâturages ? Report des voix ? La transhumance ne saurait être un long fleuve tranquille. L’union, en d’autres temps aussi obscurs, Jaurès s’y est chagriné, mais oh combien de représentants authentiques aujourd’hui ? À moins qu’eux…
Quel qu’il soit, le pouvoir ne se partage guère, il se prend, à la gorge, de force ou d’assaut. Traîtrise, trahison, félonie, cynisme, imbroglio, les moindres coups bas sont permis. Les apprentis Judas à la lueur de leurs fourberies. Scapin qui s’en dédie. Le spectacle est des plus navrants, indignes de leur fonction de représentant du peuple. Cachez donc cette vilenie que nous ne saurions voir !
Le rictus au bord de lèvres, la peste brune phase séduction, entre cynisme et arrogance. Bien propret, bien apprêté, le cheveu court, laqué, gominé, peau lissée, les dents qui rayent le parquet. Figure de mode méticuleusement agencée. Marketing de super marché. Ceux qui lavent plus blanc que blanc. Promesses d’un monde dédiabolisé, décoloré, javellisé. Vieux relents de tambouille nationaliste. Cynique et nonchalante, la charogne, son ventre plein d'exhalaisons.
Front National, Front Populaire, tandis qu'un certain opportuniste se retranche dans son bunker, sur tous les fronts la bataille est ouverte. Le grand cirque peut commencer ! À peine achevé le 80° anniversaire de la libération que déjà le bras fasciste exalte les foules. Qu’avons-nous raté ? Concordance des temps, vite relire Mein Kempf, détricoter les maux, expurger tout ce venin pour que sous leurs faux R emplis de N se dévoile leur vrai visage et que les plus incrédules qui soient s’extraient de cet hallucination collective. Il est grand temps de les démasquer. Tous en campagne.
Ceci n’est point une fiction politique !
« Le mélange des sangs et l'abaissement du niveau des races, qui en est la conséquence inéluctable, sont les seules causes de la mort des anciennes civilisations ; car ce ne sont pas les guerres perdues qui amènent la ruine des peuples, mais la disparition de cette force de résistance qui est la propriété exclusive d'un sang pur. Tout ce qui n'est pas, dans ce monde, de race pure n'est que brins de paille balayés par le vent. » Mein Kampf