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Et dimanche, vint enfin le flamenco. L'élégante Lucia Alvarez, La Piñona, originaire de la région de Jerez, offre un spectacle certes très théâtralisé, mais complètement flamenco. Il y a bien sûr une pincelada d'électro, la scène est soit dans le noir, soit dans la pénombre. Mais il faut reconnaître le talent d'Olga Garcia qui a la lourde tâche d'éclairer le spectacle. Elle joue sur les ombres, elle éclaire les visages ; le spectacle ressemble à quelque chose, malgré les concessions faites à la modernité.
Je découvrais Jonatan Miro, bailaor et directeur durant dix ans du tablao Villa Rosa à Madrid. C'est un bon danseur classique qui excelle dans le « Je t'aime, je te veux, et je ne te veux plus ».
Côté musiciens, Ramon Amador, guitariste surprenant aux accents parfois très jazzy, tient le spectacle de bout en bout. Les trois chanteurs, Matias Lopez El Mati, Jesus Corbacho et El Pechuguita, sont allés au bout de leurs chants, sans coupures intempestives et montages audacieux. Tout cela aide à créer un climat et à faire monter la tension.

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Quant à La Piñona, « insaciable », elle aborde tous les thèmes, l'amour, la tauromachie, la danse, la vie, la tragédie, la fête. A noter un très joli duo, où les deux danseurs alternent toro et torero, pour ne faire qu'un au final. Le spectacle se termine en beauté avec une solea de derrière les fagots.
Soirée revigorante, qui réchauffe le cœur et le corps.