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Variole du singe : effet d’annonce, opacité et manque de logistique
Communiqué de presse – 12 juillet 2022
OTMeds – Observatoire de la Transparence dans les politiques du médicament
Vendredi 8 juillet, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommandait l'extension de la vaccination contre la variole du singe aux hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH), aux personnes transgenres multi-partenaires, aux travailleuses du sexe et au personnel des lieux de consommation sexuelle. Lundi 11 juillet, de nombreux témoignages concordants montraient que la logistique de mise en place était en réalité inexistante : très peu de lieux de vaccination semblent avoir ouvert en régions, les doses n'étaient pas arrivés en nombre suffisant dans les centres parisiens, les rendez-vous étaient difficiles, voire impossibles à prendre.

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Plusieurs centaines d'appel ce matin! 40 doses de vaccins pour la semaine avec une priorité légitime pour cas contacts identifiés. Sept nouveaux cas de #Monkeypox #varioledusinge ce matin en consultation sans RDV. Le personnel craque! https://t.co/Em7owNhVKd
— Willy Rozenbaum (@wirozen) July 11, 2022
Le gouvernement et les autorités sanitaires refusent de répondre aux questions qui se posent. Le « secret défense », encore avancé vendredi par le Directeur Général de la Santé pour ne pas répondre à ces questions simples, n’est en l’occurrence pas acceptable. Ces éléments sont indispensables pour que la décision de la HAS puisse être mise en place.
Nous posons à nouveau certaines des questions indispensables sur lesquelles le gouvernement et le ministre de la santé doivent répondre :
De combien de doses de vaccins contre la variole du singe disposons-nous à ce jour ?
Quel est l'état de la réserve stratégique ?
Quelles commandes ont-elles été passées et dans quelles conditions contractuelles (prix, garanties de livraison, etc.) ?
La capacité de production a-t-elle été identifiée et est-elle suffisante ?
S’agit-il d’une production exclusivement confiée au secteur privée ou également publique ?
La France a refusé d'être bénéficiaire des doses commandées par l'Union européenne : est-ce parce que les autorités du pays estiment en avoir en nombre suffisant ?
Les autorités sanitaires peuvent-elles garantir la deuxième dose, 28 jours après la première, qu'implique le schéma vaccinal ? Et une troisième dose pour les personnes immuno-déprimées ?
Nous attendons enfin des réponses claires et précises de l’exécutif et du ministre François Braun.