Le lithium est l'élément chimique de numéro atomique 3, de symbole Li. C'est un métal alcalin, situé dans le premier groupe du tableau périodique des éléments – source Wikipédia – C'est aussi le nouvel or blanc et devient stratégique dans l'indépendance des ressources énergétiques. La France n'échappe pas à la logique au prix de quels sacrifices ?
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En mon nom, je participe à l'enquête publique, débuté le 18 janvier 2022, se termine ce vendredi au 18 février.
Projet de demande d’octroi de permis exclusif de recherches de gîtes géothermiques, dit : « Permis des Sources » (Bas-Rhin), au profit de la société LITHIUM DE FRANCE SAS
Quatre zone d'Alsace du nord sont concernées :
- La première zone est appelée : « Surbourg – Betschdorf »
- La deuxième zone est appelée : « La Sauer »
- La troisième zone est appelée : « Morsbronn ».
- La quatrième zone est appelée : « Axe Niederbronn – Mertzwiller »
Je m'oppose à la demande et je vous explique pourquoi :
Nous savons que la plaine rhénane, entre Vosges (côté France) et Forêt noire (côté allemand), recèle du lithium dans des aquifères très profonds (entre 1 000 et 4 000 mètres), dans des grès déposés il y a 235 millions d’années.
Le tonnage utile était estimé par le BRGM à environ un million de tonnes de lithium métal en 2017. Une information rendu publique en 2019 et dont un article du journal La Croix en fait référence. L’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) évalue en 2021 la coproduction possible de lithium en Alsace à 15 000 tonnes par an sur dix sites géothermiques. De fait, les sociétés ES Géothermie et Fonroche Géothermie, qui exploitent le sous-sol alsacien pour la production de chaleur et d'électricité par géothermie, ont annoncé en novembre 2019 que les eaux chaudes qui remontent du sous-sol alsacien contiennent 180 à 200 mg de lithium par litre. Elles estiment donc la possibilité de fourniture par site à l'équivalent de 1 500 tonnes de carbonate de lithium (LCE) par an. Les réserves de LCE du fossé rhénan sont estimées entre 10 et 40 millions de tonnes. Les besoins de l'industrie française, notamment automobile, s'élèvent à 15 000 tonnes de LCE par an ; la France pourrait donc être autonome en approvisionnement – source Wikipédia
Problème majeur pour l’exploitation :
la nature géologique des sols
Les champs de fractures alsaciens (2) résultent d'un morcellement des terrains en une multitude de compartiments séparés par des failles liées à la formation du fossé rhénan. Cette complexité tectonique couplée aux mécanismes d'érosion conduit à la mise à l'affleurement d'une grande diversité de terrains
Ainsi, le fossé rhénan est sur une zone géologique avec des risques sismiques (3). de niveau 3 pour les deux tiers de l’Alsace et de niveau 4 dans la région mulhousienne, sur une échelle qui comporte 5 niveaux de classement (4).
En conséquence, un risque sismique de moyen à fort, d’origine naturelle est probable. Mais, il peut également être d’origine humaine. C’est ce qui s’est passé sur un chantier de Fonroche à Reischett, dans le Bas-Rhin, sur un site de géothermie profonde. La fracturation de la roche à générer une succession de séismes entre la fin de 2019 et l’année 2020, poussant les autorités à stopper le chantier et à suspendre trois autres projet de forage : Eckbolsheim et Hurtigheim, de la même entreprise et à Illkirch-Graffenstaden d'ES Géothermie.
– source (1) :
Lithium : un minerai qui suscite des convoitises, mais attention danger !
Aujourd’hui, cette menace liée à la nature géologique du bassin rhénane est une menace que vous ne pouvez pas ignorer. L’intérêt économique ne doit pas mettre en danger les populations, d’autant que l’Alsace est une région fortement peuplée et vous devez en tenir compte,
Un bassin de vie qui s'est prononcé contre
A cet aspect géologique, vous devez également tenir compte des avis négatif émient par l’ensemble des conseils municipaux des communes sur le territoire lors de leur sollicitation. Des communes dont une partie se trouvent sur le territoire du Parc Régional des Vosges du Nord, et sont labellisées « réserve de biosphère » par l’Unesco. Appliquer des recherches qui peuvent fragiliser les sous-sols ou avoir à moyen et long terme un impact néfaste sur l’environnement sur ces territoires ne peut être compatible avec le PNR ou le label.
Aujourd’hui, il existe au moins trois sites où la géothermie profonde peut être appliquée dans le Nord-Alsace, sur le territoire voisin, plus à l’est. Ce territoire, autour de Soulz-sous-forêt a d’ores et déjà été complètement analysé, et n’est pas entièrement exploité (trois lieux de géothermie possibles). Ainsi, avant de commencer à prospecter de nouveau territoire, il faudrait déjà utiliser les possibilités offertes par les prospections existantes.
(1) https://blogs.mediapart.fr/edition/vent-de-luttes-entre-vosges-et-rhin/article/091121/lithium-un-minerai-qui-suscite-des-convoitises-mais-attention-da
(2) https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/Alsace-champ-fracture.xml
(3) https://c.dna.fr/.../les-seismes-en-alsace-la-secousse-de-wissembourg-en-1952-et-l-etoile-filante-qui-l-annonca
(4) https://www.bas-rhin.gouv.fr/content/download/29258/200837/file/Risque+sismique.pdf

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