« L’enseignement, c’est la répétition » : en écrivant cet énième billet de fin d’année, avant que vous découvriez, le 31 décembre, les vœux de Mediapart par notre Président·e d’un jour, je pense à cette phrase qu’affectionnait mon père enseignant. Nous nous répétons donc (lire ici ce que nous écrivions en 2019), car l’enjeu en vaut la peine.
Plus que jamais, nous avons collectivement besoin d’une presse indépendante, libre de toute entrave, au seul service de l’intérêt public (lire le billet de Carine Fouteau à l’occasion des récents États généraux organisés par le Fonds pour une presse libre). Plus que jamais, nous avons besoin d’une presse qui oppose à la domination des opinions, jusqu’aux plus abjectes et aux plus folles, l’émancipation par la connaissance du réel, du présent et du passé (lire mon récent parti pris : « La démocratie des informations contre la dictature des opinions » et celui de Carine Fouteau : « Faire face au dérèglement médiatique »).
Depuis bientôt seize années (nous vous donnons d’ores et dejà rendez-vous pour les fêter le samedi 16 mars 2024 au Centquatre-Paris), Mediapart a montré, sous trois présidences, celles de Nicolas Sarkozy, de François Hollande et d’Emmanuel Macron, qu’il n’avait qu’une seule feuille de route : servir le droit de savoir, défendre un journalisme d’impact, révéler des informations exclusives, aider à la compréhension du monde, partager le souci des autres.
C’est ce dont témoigne notre travail collectif durant l’année écoulée, que vous pouvez revisiter dans ce panoramique en accès libre, du mouvement social des retraites aux soulèvements des urgences climatiques, en passant par les violences policières visant les classes populaires et par la mobilisation des femmes contre les violences sexistes et sexuelles.
Essayer d’y voir clair face aux ombres qui rôdent et aux nuages qui menacent : ce pourrait être notre devise en nos temps incertains, sombres et obscurs. C’est sur cette ligne de crête que nous avons avancé depuis le 7 octobre, de l’attaque du Hamas en Israël à la guerre d’Israël à Gaza. C’est aussi cette digue que nous nous efforçons de tenir face à la vague d’extrême droite qui gagne la France, avec la complicité du pouvoir actuel.
Un journal se juge d’abord sur son utilité sociale. Il va sans dire que les lectrices et lecteurs de Mediapart ont des avis divers et variés sur ce qu’ils pensent être notre sensibilité, à travers nos partis pris, nos angles ou nos priorités. Mais nous demandons à être d’abord jugés sur la pertinence, le sérieux et l’originalité de nos informations, de nos enquêtes, reportages et révélations (voir les toutes dernières concernant la nouvelle ministre de la santé).
Bref, Mediapart est un cadeau utile et durable, un cadeau d’intérêt général, un cadeau dont nous avons la prétention de penser qu’il aide à affronter l’époque en toute lucidité et liberté.
Alors, si ce n’est déjà fait, offrez(-vous) Mediapart. C’est vraiment cadeau : 3 mois pour 25€ (au lieu de 36€), 6 mois pour 50€ (au lieu de 72€), un an pour 90€ (au lieu de 144€). Et c’est valable jusqu’au 7 janvier 2024 !
Cela se passe en cliquant ici.
En vous souhaitant à toutes et tous, une fin d’année aussi heureuse que possible, pour défier tous les malheurs du monde.

Agrandissement : Illustration 1
