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Billet de blog 5 novembre 2017

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"LA GUERRE EST LE NERF DE L'ARGENT"

La résolution des questions micro-économiques ne commence(rait)-t-elle pas nécessairement par un règlement politique de cette question macro-économique des flux financiers générés par et pour l'armement -ne serait-ce qu'en bêtes termes comptables de disponibilité de fonds sur le PIN-?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce billet est le transfert d'un commentaire à "La destruction du capital est l'oeuvre du capital", en rebond d'après Philosophicus citant Veblen dans le fil des com.

Grand merci pour Veblen. Parmi les formules synthétiques de la page Wiki je déroulerai la rédaction qui suit à partir de celle-là :

"la raison d'être de la consommation ostentatoire n'est pas une affaire d'esthétique, mais d'émission de signifiant de puissance"

Outre à "La société du Spectacle" j'associe avec mon souvenir du "Portrait du Roi" de Louis Marin.

De là s'enchaîne une logique systémique qui n'est jamais qu'une confirmation de la lecture marxienne de l'histoire :

"LA GUERRE EST LE NERF DE L'ARGENT"

1) Révision des bases :

Ce qui s'affiche ou/et se manipule dans cette ostentation est donc, suivant ces référents, "le pouvoir" ou "du pouvoir". Les différents articles liés aux sujets de Veblen détaillent (comme Louis Marin) l'exercice de ce pouvoir sous la forme transitive du "pouvoir faire-faire" [c'est à dire "asservissement du travail"]. Ce pouvoir de faire-faire se réalise, au plan de la micro-économie, d'abord comme assurance à vie et transmissible par héritage de la satisfaction des nécessités de subsistance. Puis corrélativement en pouvoir de dépenser son propre temps d'usage de force productive, ou "créativité", librement, tout en ne l'appliquant pas à de la production utilitaire (le contraire de "l'emploi"), mais à de la production de jouissance privée (le contraire de "bien public").

Attention : j'entends par "créativité" la nature même du travail, faculté humaine vitale d'user de son pouvoir de produire les conditions de sa vie et de sa perpétuation. Nous documentons depuis des siècles que sous de nombreuses et diverses procédures d'exercice de pouvoir à des échelles variées et pas nécessairement cohérentes entre elles, peu de créateurs de leurs propres conditions de vie et de perpétuation en asservissent beaucoup par la violence organisée afin qu'ils les leur construisent.

Mais je n'incriminerai jamais les Arts en tant que tels ni ce qu'ils produisent ni ceux qui le produisent, que ce soit par la production publique ou par la production privée. Ni n'incriminerai jamais quelque "élite" que ce soit, en tant qu'elle serait "intellectuelle" entendu en sens péjoratif ou dé-légitimant.

Il s'agit d'usage et de répartition des libertés. Les artistes, les scientifiques, les chercheurs en tous domaines, les philosophes, aussi sont des employés. L'illusion qu'ils n'en seraient pas réside probablement dans le fait qu'ils ont davantage le choix que les prolétaires et les techniciens de ce et ceux qu'ils servent, entre la recherche de leur production pour et par le privé et celle pour et par le public. Et que leurs productions privées puissent aussi faire objets de collections de musées publics ou privés, ou de réalisations technologiques publiques ou privées, est une question pas vraiment subsidiaire. En matière d'arts comme de philosophie et de sciences humaines en général il s'agit aussi de diffusion culturelle et idéologique. Je n'aborderai pas cet axe au-delà de l'avoir posé. Mais en matière de recherche scientifique et de technologie, les questions des bien publics (justice de répartition, infrastructurée en capacitations concrètes, des liberté d'usage ou de production de conforts acquis, ou auto-créés, sous écart inégalitaire minimisé) et des maux publics (criminalité massive organisée ou induite pour, et par, l'optimisation de confort privé à écart inégalitaire exponentiel) seront cruciales. En ce sens le lynchage massif de ces petits et moyens actionnaires qui fuient l'impôt et planquent leur pognon en Suisse ou au Luxembourg serait une excellente chose. Une excellente chose pour l'optimisation de la centralisation capitaliste et de l'inégalité exponentielle, je veux dire : non seulement le problème de l'insolubilité de la bulle financière dans sa réalisation en avoirs serait en grande partie allégé, mais la tension grandissante vers la dénonciation des causes centralisatrices et bénéficiaires majeures d'échelle internationale seraient détournées sur des bouc-émissaires locaux. La guerre civile elle-même, comme toute autre, a amplement démontré sa haute rentabilité géo-économique et politique.

On peut aussi considérer que l'ambition de créer le monde est la forme suprême de l'Art. Mais est-ce différent de le détruire, s'il n'est plus le monde mais une création humaine? La faculté d'usage libre de son pouvoir de produire qu'avait conquis la noblesse d'épée avec des porte-flingues à son service, s'exprimait dans les hauts et moyens-âge par les plaisirs de la chasse, de la guerre, du pillage et du viol à l'occasion, ne l'oublions pas trop. Ni le sort des indiens des deux continents américains, ni le commerce triangulaire, ni les colonisations d'Afrique, d'Asie et de Moyen et Extrême Orient, ni la Shoah, ni Hiroshima et Nagasaki, le Rwanda, ni les récentes dispersions meurtrières de peuples qu'on peut appeler peuples quasiment de ce fait, comme les Arméniens, les Kurdes, les Palestiniens, ni les longues listes de cadavres mélaminés ou autrement socialement typés  produites par des forces de police de nos continents déconomiques dominants... je veux dire le cumul des mises à mort de masse et de foules quelles qu'en soient les profondeurs de différences d'échelles ou de signification. Une liste exhaustive serait une encyclopédie. Surtout n'oublions pas les "indépendances" françafricaines sous souveraineté française du fcfa, ni la guerre d'Algérie, toutes récentes et toutes brûlantes encore dans nos sociopathies et politopathies françaises, et bien davantage sur les territoires africains concernés jusqu'à l'agonie. Qui a dit "il suffit d'une bande armée pour créer un Etat?". En tout cas quelques unes suffisent à le détruire de l'intérieur bien mieux que des armées extérieures (mais avec leur appui logistique et organisationnel ça marche mieux), on le voit tous les jours.

Le fait de la construction et de l'évolution des architectures infrastructurelles du territoire, de l'urbanisme et des mécanisations par le féodalisme et le capitalisme, dont j'ai commencé dans le sens de l'article des Économistes Atterrés par évoquer la destruction massive toujours liée à la production de masse de pertes humaines, est un tantinet amorcé plus bas.

Que donc la propriété d'usage du temps de créativité et de toutes les capacitations techniques des pratiques "ostentatoires" ou "luxueuses" ou "gratuites" (au sens de "acte gratuit", soit encore "les Arts"),  soit le fait construit d'une classe d'humains très minoritaire au détriment d'une grande majorité asservie à construire ce fait (ou à ne pas le construire -"chômage"- mais sans pouvoir autonome constitué de construire autre chose), c'est l'analyse structurelle de la capitalisation centralisatrice conduite par Marx, si les nombreux résumés et commentaires que j'en ai lu et qu'on m'a enseigné disent vrai. C'est donc une opération de violence prédatrice organisée. Et la position "marxienne" aujourd'hui, dans une société dite post-industrielle devenue technocratie de la mécanisation de la communication d'information -mais c'est encore de l'industrie, les ordinateurs et les robots qu'ils soient méga ou nano sont bien des machines matérielles, comme l'armement-, pose l'inutilité, c'est à dire le non-emploi, de la ressource humaine néanmoins asservie, comme une problématique centrale du capitalisme contemporain en regard de la ressource robotique, on ne peut plus industrielle.

Or cette lutte première d'une classe qui se constitue primairement du fait de soumettre et d'asservir la ressource humaine qu'elle doit consumer pour dégager la liberté temporelle et la pleine jouissance de l'exercice de sa puissance (ou "force de travail libre"), et la construction de ses capacitations (les indices de "luxe ostentatoire" et de moyens de dépense énergétique comme de mobilité internationale de résidence -"jet set"-), ne se conduisent pas sans outils de domination, et ces outils coûtent cher, très cher, de plus en plus cher.

Attention : "le luxe des oligarques" est un sujet pour Gala. S'il est "honteux" il est d'abord fascinant et jalousé. C'est fait pour, les alouettes chantent, on "punit" des "profiteurs", mais Alice doit traverser ce miroir. Si le honteux consommateur ostentatoire G'Bagbo est "puni", la naïve et sincère gérante du capital privé centralisé au plus haut niveau Christine Lagarde n'est coupable que d'un peu d'inattention envers le bien public, tandis que les pratiques d'escroquerie de masse des banques systémiques sont simplement absoutes, et même encouragées sous traités donnant pouvoir à celles-ci et aux principaux bénéficiaires industriels de leur centralisation financière de modeler le monde. La consommation ostentatoire n'éponge pas la dette envers la ressource humaine. En regard des capitaux centralisés dégagés de sa tonte et de son inutilisation qui en économise le coût, si ce n'est peut être pas une goutte d'eau il ne me semble pas crédible que ce soit plus qu'une mare en regard d'un océan. Maintenant si l'on ne peut certes pas reprocher au poisson d'avoir acquis une forme hydrodynamique, ça n'empêche pas qu'on veuille empêcher les requins de nuire aux êtres humains.

==> L'indice ultime de la valeur n'est-il pas la puissance militaire -et policière-?

C'est bien dans ce sens que va l'article.

Ayant peu de bases quand à l'économie, je n'ai pour développer en association que ce titre et ces auteurs qui me semblent bien en pointe à ce propos :

Le capital comme pouvoir : une étude de l'ordre et du créordre.
J.Nitzan & S.Bichler (2012). [txt intégral en 2 pdf en scroll down ou ici]

En convergence avec le billet des Économistes Atterrés, leur axe se focalise plus précisément sur la notion de sabotage dans un article justement titré "La croissance par le sabotage" (eng : "Growing through sabotage").

Mais tout ceci me conduit à me poser et à poser (de nouveau) une question plus précise de béotien économique :

2) "LA BULLE FINANCIÈRE NE SE RÉSOUT PAS DANS L'ÉCONOMIE RÉELLE"?

Ça semble une lapalissade acquise. Mais l'armement et la gouvernance, les recherches associées, en y incluant toute la part d'économie "de l'ombre" si amplement documentée -ou si peu, en proportion d'un iceberg dont nous ne pouvons savoir la profondeur immergée-, ici et ailleurs, quoi de moins irréel?! N'est pas le cœur même de cette réalité économique, sa base fonctionnelle? Ce fonctionnement n'est-il pas devenu systémique -c'est à dire automatique par inertie et hors de portée d'influence programmatique, comme la météo- au point de ne plus pouvoir se définir et de ne plus pouvoir définir ses propres finalités, que par le cumul entropique des opportunités de gain à tout prix, jusqu'à l'élimination physique entre libres concurrents et le meurtre esclavagiste à petit ou grand feu de Robinsons en quête d'une île, et autres catastrophes de Bhopal?

Le développement rentable de l'armement n'est-il pas le pur et simple accomplissement le plus abouti de ces recherches, productions et saisies d’opportunités de gain et de centralisation de capital, dont le développements porté par sa propre inertie atteint et dépasse son seuil de disruption, c'est à dire le moment où ça devient "too big not to fall" [tros gros pour ne pas tomber]?  Cette disruption n'est-elle pas maintenant assez amplement décrite, commentée, théorisée, inscrite dans des prévisions, dans des fictions et des imaginaires, parmi les axes thématiques majeurs de l'information et de la dés-information? N'y a-t-il pas un parallèle, ou une forme d'invariance homothétique, à établir avec le systémisme de "la corruption", qui ne consiste jamais qu'en une dérégulation absolue de la centralisation capitaliste? A force de se vérifier depuis l'avancée de mon dossier HLM contre un bulletin de vote jusqu'aux plus hauts trafics financiers au sein de tout l'appareil d’État de sa base aux niveaux dont justement, les plus énormes concentrations financières et les enjeux et moyens militaires les plus meurtriers sont par définition associés et pendants, on dirait que "la corruption" ne nous montre pas des vers dans un fruit, mais comme un gros ver sans fruits qui achève de dévorer une planète avec ses habitants de toutes espèces vivantes.

Dans les années fin 90/débuts 2000, le Monde Diplo publiait une étude autour des conclusions et perspectives du rapport Cheney sur la résolution du problème de la dépendance énergétique des Etats-Unis (il me semble avant l'enquête de la Chambre des Représentants incriminant ce rapport). Je n'ai pas retrouvé cet article, mais je retrouve sa substance et ses citations de sources bien synthétisées ici (outre plus dispersée dans les nombreux résultats de recherche plus haut liés) :

"la solution véritablement envisagée est militaire",

ce qui s'est bien vérifié immédiatement et n'en finit pas de se vérifier dans les pratiques, jusque sous les pantalonnades diplomatiques actuelles bonimentant l'inverse.

Mais l'article documentait en outre le fait que pour reconstruire l'industrie Étasunienne en pleine obsolescence et régression du fait de l'investissement massif dans la suprématie spatiale (n'est-ce pas industriel?), les banques systémiques avaient dès la période précédente conduisant à la commande du rapport Cheney, lancé des appels à actionnariats générant un flux financier fructueux de capitaux européens, lesquels se trouvaient finalement en réalité majoritairement investis dans la suprématie technologique militaire elle-même.

C'est à ceci que j'adosse l'intime conviction qu'il se passe toujours exactement la même chose, et que "le luxe des oligarques" au niveau micro-économique autant que "la bulle financière non investie" au niveau macro, ne sont que les apparences, ou plus exactement l'expression (Louis Marin), et par l'argent le symbole et le moyen de création et d'entretien (Nitzan/Birschler) d'une puissance armée à sa propre fondation.  La recherche et le développement des performances technologiques de l'armement et du contrôle gouvernemental, est exponentiellement proportionnelle à sa globalisation et à l'accroissement démographique des ressources humaines, et inversement proportionnelle à la décroissance de l'utilité de cette ressource surnuméraire en regard des ressources machiniques (c'est à dire on ne peut plus industrielles elles-même, avec pour effet en particulier la raréfaction accélérée de ressources naturelles déjà "rares" et la compétition pour la suprématie de leur usage et de leur gestion, ce qui constitue une problématique non moins fondamentalement industrielle).

Autrement dit :

  1. Sur le plan économico-politique le montage de la théorisation d'une "ère post-indutrielle" n'est qu'une illusion d'optique, un leurre auto-suggestif, il s'agit en réalité d'une hyper-industrialisation technocratique. Le déni de son fait par cette théorisation d'une "post-industrie", définissant le champ épistémologique communément validé comme incontestable, constitue cette hyper-industrialisation comme méta-industrialisation.
  2. Cette systémique est celle d'un féodalisme qui est toujours le fait d'une forme de noblesse d'épée, dont l'outillage a très considérablement évolué depuis la cotte de maille et l'arbalète et qui tend à se passer de ses serfs (dans la perspective de son immortalité trans-humaine la couleur du sang de cette nouvelle noblesse sera-t-elle celle de l'huile de vidange?).

Au plan politique il n'est rapporté de la position de Veblen que ceci :

  • "Veblen pense que le changement peut malgré tout provenir de l'industrie, il est potentiellement incarné par les ingénieurs. Ces experts devraient prendre le contrôle de l'industrie qui est dans les mains d'irresponsables, les propriétaires.

De quoi j'entends aujourd'hui un écho dans l"'Internation" projetée par Stiegler, qui cherche à mettre un pied dans la place du Grand-Paris avec Plaine-Commune. Au risque de voir ses ambitions politiques inter-nationales d'abord définies peu à peu dissoutes dans une petite place au soleil communal et un jour bientôt peut être dessinées sous programmes m'gafa? (j'ajoute Microsoft en tête de cet acronyme convenu pour "Google Amazon Facebook Apple", à quoi ça manque).

Un règlement des "questions micro-économiques" inclut celles de l'emploi du temps et du travail, comme celles de la gestion des entités territoriales ou en réseaux constitutives des portées de pouvoirs institutionnels, et partant celle de la constitutionnalisation elle-même d'entités floues comme "peuple" et "nation" , que ce soit pour les définir ou pour en contester la pertinence. Cette contestation constitue ma propre position, en regard de la réalité factuelle des "réseaux". Au-delà de l'informatique et de la communication qui n'en sont que l'interfaçage fonctionnel et la condition de performance, il s'agit d'abord de réseaux de relations : relations de "personnes morale" en réseaux "de sous-traitance", ou "de grande distribution" ou "d'optimisation fiscale", relations de personnes physique en réseaux "mafieux", "clubs", "lobbying et think-tanking", relations diplomatiques, relations d'échanges de services entre services constituant une sorte de continent déterritorialisé immergé autonome.

3) SI LA GUERRE EST LE NERF DE L'ARGENT,

et que l'argent n'est pas ce nerf dont les ramifications micro-économiques, jusqu'aux plus capillaires, assurent les vies d'humains, créateurs de production sur des continents et océans très amplement riches en ressource totale, et maintenant équipés de réseaux d'échanges performants et rapides :

alors, la résolution de ces questions ne devrait-elle pas nécessairement commencer  en toute première priorité par un règlement politique de cette question macro-économique des flux financiers générés par et pour l'armement? Ne serait-ce qu'en bêtes termes comptables de disponibilité de fonds au niveau du produit intérieur net, mais aussi et d'abord, en tout cas dans les termes actuels où se posent les relations économiques internationales au sein du bloc défendu par l'OTAN et les traités commerciaux qui s'y associent depuis le plan Marshall jusqu'au CETA, quand à la part de ce que représentent l'industrie et le trafic de l'armement en rapport financier au Graal de l'"indice de croissance" du PIB?

Autrement dit, le règlement de ces questions ne devrait-il pas commencer par celle du désarmement militaire et économique (réglages de parités des taux de changes intercontinentaux en termes de justice, fonctions et résolutions des notions et pratiques de "crédit" et de "dette", interdiction du pari spéculatif et de l'usage de ses outils, etc...)?

Mais il faudrait que les sept ou huit milliards d'humains aujourd'hui engagés dans des phénomènes chaotiques où ils s'entre-déchirent pactisent, et tous en même temps, car le causé par un seul entraînerait la chute de tout le château de cartes (comme cette 14° milice surgissant de nulle part en Centrafrique et rompant immédiatement le cessez-le feu juste conclu par les 13 autres), des contrats sociaux harmonisés qui l'assurent.

Autrement dit nous n'y arriverons pas.

La catastrophe commencée ira jusqu'à son terme, sur les plans financiers certainement et militaires probablement, comme sur le plan bio-systémique terrestre en général et le bouleversement climatique et océanique de ses conditions de survie. C'est déjà en cours sur tous ces plans. Nous ne savons pas encore non plus poser un thermostat sur le Soleil.

Sachant l'irréversibilité, vaut il mieux tenter de ralentir ou d'accélérer, de protéger ou de laisser détruire? Demandons à ceux qui reconstruisent leurs cabanes après le passage d'Irma. Des robots s'ils pensaient penseraient autrement, je suppose. Si leurs intelligence artificielles auto-apprenantes déduisaient en temps réel que la guerre est le nerf de l'argent, il leur serait alors évident que les ressources biologiques superflues qui ne sont plus entretenues se dessèchent, pourrissent et polluent en produisant des phénomènes socio-systémiques chaotiques. Pour assurer le bien de l'humanité par un développement harmonieux de leur propre structure industrielle, ils feraient probablement exécuter en temps dit "réel" les tâches nécessaires par de bons jardiniers. Heureusement nous n'en arriverons pas là, Irma et Krakatoa se marrent, ils se foutent pas mal des abitions du minuscule Terminator. Pour ce qu'il me reste à pouvoir vivre de créativité physiologiquement et psychiquement, je suis prêt à traverser des phénomènes socio-systèmiques chaotiques. D'ailleurs nous y sommes déjà comme aux autres plans.

En tout optimisme envers après-demain, en ce qui me concerne ma position est nettement prise : ma part d'adhésion ou de désaccord à quelque programme politique local que ce soit, commence par celle de ses perspectives internationales en ces matières. J'attends toujours la formation, ou le mouvement ou le gaz, qui fera de la problématique du désarmement international économiquement construite et formulée le fer de lance de sa visée, de son programme et de sa communication politique. En Fr en particulier, puisque c'est là que j'ai un droit de vote (comme celui de refuser d'user de ce "droit"), j'attends toujours, par exemple mais en premier chef, le bilan chiffré total et détaillé, en termes de rapports PIB/PIN/"croissance", des bénéfices et servitudes de la souveraineté Française sur les Francs CFA et leurs taux de change, depuis 1945. C'est à dire que j'attends surtout la visée programmatique précise de leur gestion politique à venir, sous telle ou telle position dans le cirque représentatif de cette petite succursale hexagonale de l'empire financier conquérant, dont on peut aujourd'hui cesser de douter qu'elle n'est plus définie par un État.

Alain Souchon - C'est déjà ça (Clip officiel) © Alain Souchon

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