— Analogie contrastée & constat visuel :
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– Rappel ironique (ill.2) : l’étoile du sommet ; un mélèze dénudé par la tempête... jumelé à un des épicéas brisés à hauteur des toits, état sur un horizon bas de Tête-de-Ran, NE
Lien au précédent billet :
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/010823/malediction-du-vert-sapin
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Vue Nord-Ouest d’une ville orthonormée (ill.3) selon le plan Junod de 184I-1888. Partie centrale après une « situation supercellulaire » des vents [...] « Une chance dans la malchance » : le Parc de l’Ouest /monument Louis Chevrolet fut relativement épargné alors qu’une maison Art nouveau, 1er toit plat ici érigé en 1904 par Louis Boillot (ill.4) fut soufflé dans sa partie Sud. A deux rues de distance, voici que le « vent en cisaille » n’a pas touché la station météo Numa-Droz dans le square voisin : bloc grillagé, auréolé d’une science prédictive ici dépassée ?!
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Avenue Léopold Robert, axe central Ouest/Est de la Ville souligné d’érables champêtres taillés à 1000 m d’altitude. 'Déréglementation' : les feux jaunes clignotent pour un retour à l’attention prioritaire et responsable des chaux-de-fonniers – encore blessés – griffés... à l’image des scarifications sur ce passage clouté.
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La force du vent à 217 km/h s’est cristallisée en ces réverbères ; inversement, une forme de foi qui transporte les montagnes paraît toujours incarnée sur la tablette du marcheur.
– « L’ouragan Léopold a frappé sans prévenir, ce 24 juillet. Un karcher, une essoreuse, un p’tit coup de vent selon les météorologues en culottes courtes de notre télévision nationale… ». Affûté par l’ironie du vécu c’est par ces mots que Vincent Kohler, chroniqueur d’O (n°56 du 28 juillet 2023) nomme ce moment de dévastation à nul autre pareil. L’humoriste souligne le principe de dérèglement ou de déréglementation... donc de conséquences naturelles, mais aussi de miracles. Cinq minutes à peine pour une première estimation : « les Tuiles se ramassent à la pelle. » — Remarquable : « La Chaux-de-Fonds n’a pas succombé aux chants des sirènes tout simplement parce que les sirènes, on ne les a pas entendues car les sirènes ne fonctionnent que pour vérifier si elles fonctionnent : un mercredi par année à 13h30. C’est comme les avions de chasse qui défendent notre beau pays seulement pendant les heures de bureau, ils ne servent pas à grand-chose. Il ne faut pas croire aux miracles, Jésus ne marchera pas sur les eaux aux Brenets cette année ! »
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Du ciel, quasiment tous les arbres hauts sont à terre. Peu lisible dans l’angle en bas à droite – bord inférieur de ce chaos – le toit écrasé du kiosque ci-dessous :
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Affirmatif, ce kiosque Art nouveau à décor de marronniers (tel qu’inspiré par Henriette Grandjean-Bourquin, mon aïeule, en 1906-08) a perdu en convivialité et gagné en expression dramatique contemporaine. Dans son état actuel, bien « sécurisé » (un mois après), certes le ciel n’est pas tombé sur le plancher des vaches... mais tout de même !
– « Nos désirs sont superficiels, nos peines sont profondes » (Proverbe amérindien). La chute de la grue de la poste a malheureusement causé un mort ; des blessés sont également à déplorés ainsi que des dégâts majeurs. « Cette journée laissera des traces indélébiles » a déploré le président de la ville de La Chaux-de-Fonds.
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Un des 20 axes verticaux Sud /Nord, rue de Pouillerel, là où le coq fut en bascule (cf. billet du 1er août, ill. 5) – girouette du Théâtre Zap qui n’aura guère la foi protestante de remonter seul au clocher ? – ici encore quelques bâches...
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— Point-de-vue sur l’élément végétal : le plus fameux arbre de la métropole horlogère est au loin... — (ill.11)« Allez voir l’état du séquoia centenaire du Parc Gallet » disent les pré-ados. Celui-ci avait été touché par la foudre il y a quelques années, le voici sectionné à sa moitié par un mystère bien d’aujourd’hui. Sans pouvoir reprendre en hauteur, il devra apprendre à nouveau, de ses 11 à 12 mètres. Vivre selon un autre maximum. Pour la Ville de La Chaux-de-Fonds, après la tempête, il s’agit de savoir comment « soigner les arbres rescapés » mais aussi fixer la terre des terrains pentus. Ce parc comportait 126 espèces végétales dont il ne reste que de rares fantômes parsemés :
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— Tirons un premier trait sur une mise à nu d’espaces blessés. Dans la suite-2 nous passerons la voie ferrée de la métropole par d’autres exemples illustrés afin d’aller plus loin dans l’interrogation : licite superstition, drame lié aux changement climatique, pur hasard de la nature imprévisible, possible manipulation artificielle du climat, révoltes écologiques.
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liens complémentaires :
- Arbres à terre RTS (écoute de 2 :41), La tempête sur la végétation, 26 juillet 2023
- Vincent Kohler (vidéo de 0 :41), Une rue à La Chaux-de-Fonds (portant plaque au Dr Pierre Coulery 1819-1903, médecin des pauvres) : - Bon pour la santé « Les artistes avec vous »
https://www.youtube.com/watch?v=yzAhFZpVObQ
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(suite 2) :
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/210923/malediction-du-vert-sapin
(l’événement, au billet précédent) :
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/010823/malediction-du-vert-sapin