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Billet de blog 2 novembre 2021

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le pass sanitaire, mensonge d'état

il ne s'agit pas avec le pass sanitaire d'un de ces petits mensonges ou de ces pittoresques trahisons ou retournements de veste qui font le charme de notre vie politique, non. Mais bien d'un mensonge d'état, réfléchi, organisé, diffusé jusqu'à plus soif. Reste à savoir pourquoi et jusqu'à quand nous allons le tolérer ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le pass est institué dans la loi du 05/08/2021 ...aux seules fins de lutter contre la propagation de l'épidémie de covid-19. Y parvient-il ? Il faudrait pour cela que ceux qui en bénéficient ne soient ni contaminables ni contaminants. Or ce n'est pas le le cas :

Les « testés de moins de 3 jours » peuvent être contaminants : contaminés au sortir du test - ce qui reste possible -, ils sont contaminants dès le 2ème jour et pendant toute la 3ème journée – ou soirée – de leur période de validité. Pour ceux-là, le pass est donc une passoire.

Quant aux vaccinés, c'est Olivier VERAN qui le dit (arrêt du Conseil d'Etat du 01.04.21) : « la vaccination n'empêche pas la transmission du virus ». Peu importe dès lors qu'ils transmettent plus ou moins que les non vaccinés, ils peuvent être porteurs et transmettre, surtout durant la 1ère semaine qui suit leur contamination éventuelle. Idem pour eux donc, pass passoire.

C'est donc devenu une évidence : non, la vaccination ne protège pas les autres. Et on ne peut que s'étonner que ce mensonge grossier puisse encore être proféré par tel ou tel membre du gouvernement, voire pire, par des médecins à qui cette faute ne saurait être pardonnée puisqu'ils sont censés être des sachants bien informés.

Or la vaccination des adolescents – et peut-être pire, celle à venir des enfants ( j'entends que l'on m'explique comment l'on va recevoir leur consentement éclairé) – a été basée sur ce seul principe de protection des adultes fragiles (déjà supposés protégés par le vaccin, allez comprendre) . Il est intéressant à cet égard de lire les réserves du Conseil Consultatif National d'Ethique du 9 juin 2021 (qui regrette au passage que « l’annonce gouvernementale d’ouverture de la vaccination aux adolescents ait été faite avant que son avis ait été rendu »)

Dès lors, si ce pass dit sanitaire n'est pas efficace (comme le montrent, là où l'on fait des tests, la création de clusters sous pass), on ne peut au nom du principe juridique de proportionnalité accepter le caractère éminemment liberticide du dispositif qui réduit ceux qui en sont privés au stade de véritables parias de la société.

Mais il est un autre fait qui rend ce pass absurde et donc illégal : nous avons vu que l'on s'y contamine forcément. Mais une fois sortis de l'enceinte protégée (bar, restaurant, théâtre, médiathèque, stade, etc.. ) que se passe-t-il ? Tous se retrouvent ensemble, pestiférés non vaccinés, testés et vaccinés, amis, enfants, collègues de transport ou de travail, et tous se recontaminent allègrement et nos porteurs de pass – la boucle est bouclée - peuvent ensuite contribuer à la propagation entre eux du virus dans les espaces protégés. UBU pas mort.

Inefficace sanitairement, ce pass coercitif n'est là que pour contraindre à la vaccination, ce qui est interdit pour tout produit en expérimentation (autre mensonge du pouvoir, nos vaccins OGM sont bien en expérimentation et la vaccination de millions de personnes sans aucun registre ne saurait en aucun cas être considérée comme une phase III en grandeur réelle) Quant aux potentiels effets secondaires, grande première pour un dispositif médical, il n'y en a pas, c'est magique (sauf pour Astra-Zeneca, bizarrement sorti des radars pour un vaccin que notre premier ministre certifiait absolument parfait)

Cerise sur le gâteau, les vaccinés à qui l'on a fait croire qu'ils étaient à la fois protecteurs et protégés vont abandonner les gestes barrière et pouvoir aller contaminer hors zone de pass des non vaccinés, nonobstant les précautions que ceux-là prennent au contraire très au sérieux. KAFKA pas mort.

Alors pourquoi acceptons nous ce déni de droit, comme nous avons accepté l'infantilisation des attestations de tous poils ? La réponse peut-être, malheureusement, dans un de mes précédents posts ? :

https://blogs.mediapart.fr/frederic-pic/blog/181021/le-discours-de-la-servitude-volontaire-toujours-dactualite 

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